Préavis de grève sur la médiathèque Marguerite Duras
Le 10 avril 2017
Madame la Maire de Paris,
Nous avons l’honneur de vous informer que la CGT, FO, SUD et le SUPAP-FSU, déposent un préavis de grève pour les dimanches 23 avril, 7 mai, dates des élections présidentielles ainsi que pour les dimanches 11 et 18 juin 2017, dates des élections législatives, pour tous les personnels de la médiathèque Marguerite Duras.
Nous déposons ce préavis car nous pensons que la bibliothèque Marguerite Duras ne peut pas ouvrir ces jours-là du fait de l’organisation d’un bureau de vote au sein de l’établissement. Ces deux activités ne nous semblent pas pouvoir se dérouler dans de bonnes conditions sur un même lieu.
Le bureau de vote doit être un lieu neutre où chacun doit pouvoir voter en toute sérénité et à l’abri de toute pression ; une médiathèque est un lieu d’échange… qui n’est pas soumis aux mêmes règles.
Le flux des personnes entrant et sortant ne sera pas distinct. Les personnes pourront circuler d’une activité à l’autre, et les publics se croiseront inévitablement. La confusion sera de mise et la pression sur les personnels plus importante encore que les dimanches habituels.
-Cela n’est pas possible !
-Cela aura un impact négatif tant sur la qualité du service public que sur les conditions de travail des agents.
-La sécurité et le bien- être de tous ne seront pas optimum.
-l’étalement sur 4 dimanches augmente par ailleurs le risque non négligeable, de voir des personnes mal intentionnées agir.
Le Préfet de Paris a décidé qu’un bureau de vote se tiendrait à la médiathèque Marguerite Duras, établissement ouvert le dimanche La Mairie de Paris doit en assumer la responsabilité et donc fermer administrativement la bibliothèque.
C’est pourquoi nos syndicats soutenant la demande de l’équipe de Marguerite Duras, déposent ce préavis de grève pour obtenir la fermeture administrative de l’établissement avec la possibilité pour les agents de travailler en interne.
Ce préavis de grève est déposé dès la prise de service, selon des modalités pouvant aller de 55 minutes à 24 heures.
Comme la loi le prévoit nous souhaitons être reçus par vous-même pour ouvrir la négociation sur ces points car il serait dommage d’obliger des agents à faire grève pour assurer la défense de leurs conditions de travail, leur sécurité et permettre aussi l’organisation du bureau de vote dans des conditions vraiment compatibles avec le code électoral
Nous vous prions de croire, Madame la maire, en l’assurance de notre considération distinguée.
Marie-Claude Sémel
Pour le supap-fsu et l’intersyndicale