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Publié par SUPAP-FSU

Aujourd’hui, jeudi 4 octobre 2017 à l’occasion du CHSCT de la DASES, nous ne pouvons rester silencieux, Madame La Présidente, c’est très solennellement que j’ai mandat de vous interpeler, au nom du syndicat SUPAP FSU.

A l’heure où Paris s’honore – ville lumière et Capitale des droits de l’homme – d’accueillir le monde entier en 2024, nous voulons, pour notre part, dénoncer la face obscure de la municipalité qui,+ sous couvert de son administration, exerce des pressions indignes sur les travailleurs sociaux.

Ainsi, pour avoir agi en tant que lanceur d’alerte sociale – une assistante sociale vient d’être mutée par la direction du CASVP, au prétexte de raisons de service. En réalité, il s’agit d’une sanction prise en réplique à son engagement.

Ces méthodes pour faire taire les agents, n’ont d’égales que celles utilisées par les mairies dirigées aujourd’hui par le Front National. Intimidations, vexations, harcèlement, mutations arbitraires, nous connaissons cette forme de management qui visent à insinuer la peur, à broyer l’individu, à le réduire au silence.

Soyez assurée Madame la Présidente, que notre organisation syndicale n’acceptera jamais que s’instaure l’encadrement des consciences, et cela quelles que soient les questions évoquées ou la couleur politique de la collectivité.

Madame la Présidente, le SUPAP-FSU renouvelle son soutien déterminé à l’action des agents issus du secteur médico-social, tous engagés au sein du Service Public pour répondre aux besoins des parisiens les plus précaires.

Ce que nous défendons, ce qui transcende notre engagement, se sont des valeurs humanistes. Notre mission appelle le sens de l’engagement commun, celui du respect, de l’intérêt porté à l’autre et particulièrement à celui qui souffre.

C’est pourquoi, nous avons le devoir d’alerter le CHSCT - instance représentative du personnel - réunie ce jour - afin que personne ne puisse dire demain : « on ne savait pas…. »

Nous attendons du maire adjoint que vous êtes,  que vous vous prononciez pour condamner l’arbitraire.

Nous vous demandons de veiller à ce que la direction du CASVP respecte les règles élémentaires de notre statut, et à ce titre qu’elle garantisse le droit syndical. Les représentantes du SUPAP-FSU sont des assistantes sociales responsables et pleinement mobilisées au service de la population.

Des agents qui consacrent leur vie professionnelle à soulager la misère, la précarité pour une part de la population parisienne qui ne cesse de croître.

Madame la Présidente, vous  ne pouvez ignorer les attaques que subissent les travailleurs sociaux dans l’exercice de leurs missions.

Aussi comment imaginer, que les coups les plus perfides et les plus odieux portés à leur encontre, trouvent leur source au sein même de l’administration parisienne, de la direction du CASVP ?

Comment cela est-il possible, alors qu’il revient, à l’inverse, à cet échelon hiérarchique de soutenir, d’accompagner de protéger ses agents dans l’exercice de leurs missions.

En tant qu’élue parisienne, vous ne pouvez pas tolérer qu’une représentante du personnel, élue à la C.A.P soit sacrifiée pour l’exemple.

De même, vous ne pouvez pas accepter que les représentant-tes du soient publiquement menacés  - lors des audiences  - d’être les prochains à figurer sur la liste des « mutés pour l’exemple ».

Madame la Présidente, l’exécutif municipal  ne doit pas laisser faire !!!

Le personnel attend de la municipalité un signe fort en sa direction, pour renouer un dialogue constructif.

Ce n’est qu’à ce prix que la confiance pourra être rétablie avec l’ensemble des agents, comme d’ailleurs l’avait préconisé l’audit réalisé, en ces termes :

«  une évolution des pratiques de management, davantage de bienveillance et la restauration d’un minimum de confiance réciproque entre les acteurs » !!!

Audit, rappelons-le conduit pour un montant de 30.000€ financé par le contribuable parisien !!!!

Madame la Présidente, notre syndicat a reçu mandat de défendre les intérêts matériels et moraux des agents face à l’administration. C’est ce à quoi il s’emploie quotidiennement.

Nous sommes porteurs de la négociation et du dialogue social. Mais pas dans de telles conditions !!!

A ce stade, nous refusons de croire que la municipalité puisse cautionner de tels agissements.

Face à la poursuite d’une situation de blocage, notre syndicat prendra toutes ses responsabilités et à ce titre, informera massivement la population parisienne des agissements du CAS de la ville de Paris, envers ses travailleurs sociaux ;

Au-delà, nous porterons l’information à la connaissance des syndicats de travailleurs sociaux de toutes les capitales européennes - dans le cadre de la CES - afin de les alerter des pratiques utilisées à Paris,  pour museler la démocratie.

Enfin nous agirons auprès de  la Ligue des Droits de l’Homme et saisirons le défenseur des droits.

Suite à cette déclaration, Madame Versini a accepté de recevoir une délégation intersyndicale.

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