DASCO : compte rendu du comité technique du 6 décembre 2017
Le premier Comité Technique DASCO présidé par Patrick Bloche s'est tenu le 6 décembre dernier. 3 sujets étaient à l'ordre du jour :
- Le transfert de la gestion des personnels des écoles supérieures d'Art à la Direction de l'Attractivité et de l'Emploi (DAE)
- Le bilan de formation 2016 et l'ouverture de l'école des métiers de la DASCO
- L'évolution des équipes mobiles d'ouvriers professionnels
Après avoir signalé que cet ordre du jour ne nous permettrait pas d'avoir d'échanges sur de nombreux sujets pourtant d'une importance primordiale, nous sommes intervenus sur les différents sujets abordés.
Concernant les points 1 et 3 de l’ordre du jour, compte tenu du très faible nombre d’agents impactés, nous invitons les collègues qui souhaiteraient connaitre la teneur des échanges avec l’administration à nous contacter.
BILAN DE FORMATION 2016 ET OUVERTURE DE L'ECOLE DES METIERS DE LA DASCO
Sur le parcours de formation obligatoire des adjoints d'animation. Nous avons rappelé plusieurs points :
- Les besoins en formation différents entre animateurs débutants et confirmés
- Le cadre très général des modules, pas assez orienté sur les pratiques d'animation ou l'élaboration de projet
- Le problème de l'impossibilité d'accéder à des formations supplémentaires pour les collègues suivant ce parcours et même de pouvoir en formuler la demande. Et ce alors que 2 refus consécutifs de formation devraient automatiquement déclencher un passage en CAP comme la loi le stipule
- Le problème du temps de travail lorsque l'on est mobilisé sur une journée de formation de 7 heures à la place d'une journée de travail de 3h30 ou 4h !
Sur l'absence de formations diplômantes, nous avons répété la nécessité d'une formation de base solide pour les professionnels de l'animation avec des diplômes d'état (DEJEPS-BPJEPS) au lieu des brevets (BAFD-BAFA) qui sont destinés à des pratiques occasionnelles des métiers de l'animation.
Le SUPAP-FSU considère qu'une école des métiers de la DASCO est une bonne chose en soit, mais en complément de ces formations professionnelles.
En revanche, nous avons dit que nous étions opposés à la proposition d’un autre syndicat de demande de création d'un CAP de l'animation. D'une part car il est illusoire de croire que la Ville de Paris pourrait imposer à un gouvernement (qui plus est d'une étiquette politique différente) un nouveau diplôme sur l'ensemble du territoire national. D'autre part, parce que des diplômes d'état de qualité existent déjà! Pourquoi envisager une formation de moindre qualité qui mettrait des années à voir le jour dans ces conditions ?
Sur le nouveau catalogue de formation, nous notons quelques bons points comme l'extension de la formation PSC1 qui devient un axe prioritaire pour l'ensemble des agents des écoles et la création de nouvelles formations sur l'accueil d'enfants porteurs de handicap, demandes que nous formulions depuis un moment. Sur ce dernier point, encore faudrait-il que le nombre de postes et la période d'ouverture de ces postes soient adaptés à la réalité comme nous le soulignions dans notre déclaration liminaire.
Sur la formation des vacataires, il est rappelé que l'ensemble des agents de la filière animation, quels que soient leurs statuts, ont droit à des formations, BAFA y compris. C'est là aussi une bonne chose. Le SUPAP-FSU signale néanmoins que les situations sont très inégales selon les CASPE et/ou selon les secteurs au sein d'une même CASPE en matière d'accès à la formation des vacataires. Il y a clairement un effort d'information à faire dans certains secteurs géographiques. De nombreux vacataires contactent encore notre syndicat pour expliquer qu'ils n'ont jamais eu accès à une seule formation et qu'on leur dit qu'ils n'ont droit à rien, même lorsqu'ils sont en postes fixes depuis des années !
Sur la responsabilité de la Ville, il est indiqué que celle-ci est exclusive sur l'ensemble des temps périscolaires depuis la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires. Nous indiquons que c'est inexact, la Ville étant responsable exclusive uniquement sur les TAP et le centre de loisirs. Les temps d'interclasse et du soir restent en co responsabilité Ville/Education Nationale, et, à ce titre, les directeurs d'école responsables de l'organisation et de la gestion administrative, perçoivent des primes très conséquentes.
Sur le développement des préparations à concours et examens professionnels, nous notons une évolution qui va dans le bon sens, tout en constatant à regret que la Ville fait en parallèle d'autres choix qui vont dans le mauvais sens, comme celui d’organiser en 2018 un unique recrutement sans concours C1 pour les adjoints d'animation ! Et ce, alors que 64 collègues avaient réussis un test d'accès, à la préparation à concours qui du coup tombe à l'eau puisqu'il n'y aura pas d'épreuve écrite mais une simple sélection sur dossier (CV+ lettre de motivation) par ailleurs aléatoire.
Sur la mobilité des personnels intra et hors DASCO, c'est un fiasco complet. Nous demandons des possibilités réelles de mobilité au sein de la DASCO et vers d'autres directions de la Ville depuis des années.
La désastreuse réalité, c’est que sur une direction de plus de 15000 agents, 14 fonctionnaires ont pu, en 2016, changer de corps : 8 au sein de la DASCO, 3 vers la DFPE et 3 vers la DAC !!!
3 AAP, 8 ASEM (sur près de 2000), 2 ATE (sur plus de 1500), 1 ATC seulement ont eu l’opportunité d’une évolution de carrière. Pire, 0 AAAS sur près de 2500 n’a pu changer de corps à la DASCO ou hors DASCO !!!
Nous signalons tout de même un point positif avec l’organisation de conférences passerelles et de journées de découverte métiers (ATE-ASEM, ASEM-AAAS) en regrettant le problème de diffusion de l’information aux agents. Beaucoup d’ATE et d’ASEM ont eu connaissance du dispositif trop tard ou l’ont découvert en contactant notre syndicat.
Sur la formation des nouveaux REV sans expérience de direction au préalable, nous pointons un problème de calendrier quant à la formation aux divers logiciels informatiques. Nous rappelons qu’il est déjà très compliqué de devenir REV sur une nouvelle école sans connaitre le public, l’équipe d’animation, la direction de l’école, ETC… Cela devient carrément ingérable lorsque l’on débute l’année sans aucune connaissance de logiciels parfois utilisés quotidiennement : SIAM, Eudonet, Facil Familles, Edal, Websima, ETC… Sur ce point notre demande a été entendue par le bureau de la formation de la DASCO. Les futurs lauréats bénéficieront de la formation à ces logiciels avant leur prise de poste à la prochaine rentrée scolaire comme nous le demandions.
QUESTIONS DIVERSES
Comme de coutume, les organisations syndicales ont eu la possibilité de poser des questions une fois l’ordre du jour traité. Seul le SUPAP-FSU a profité de cette occasion pour interpeller l’administration sur plusieurs sujets.
Sur le nombre fluctuant de DPA, nous demandons à la DASCO ce qu’il en est vraiment. En effet, un bilan d’étape de la mise en œuvre d’un REV par école communiqué lors du précédent comité technique en juin dernier faisait état de 11 DPA à la rentrée 2017. Nous nous étions naturellement étonnés du nombre de 17 DPA ayant réussi le test de préparation au concours AAP (ce qui sous entendait un nombre potentiellement supérieur incluant les collègues ayant échoué à ce test ou ne s’étant pas présentés) ! La sous-directrice des ressources explique que les agents se déclaraient DPA pour l’inscription sans l’être et que la DASCO n’avait pas vérifiée ! Elle précise que le nombre de 11 DPA est le bon. Nous relançons, nous étonnant que la messagerie outlook répertorie 25 DPA actuellement. Il nous est dit que la messagerie outlook n’est pas à jour et qu’il y a bien 11 DPA ! Au final, il y a donc 11 DPA, un travail de vérification sur le poste occupé par les agents s’inscrivant à une préparation à concours et une sérieuse mise à jour de la messagerie à effectuer de la part de notre direction !!!
Sur le site Paris.fr qui continue d’indiquer, malgré notre signalement, que les centres de loisirs maternels peuvent être fréquentés par des enfants de 3 à 7 ans, nous rappelons que c’est une aberration d’indiquer aux familles qu’un enfant de CE1 peut fréquenter un centre maternel (aussi bien pour des raisons pédagogiques, de besoins de l’enfant, que de taux d’encadrement). La sous-directrice explique que c’est un choix assumé de la municipalité de souplesse pour les familles, qui peuvent ainsi regrouper une fratrie sur un même accueil de loisirs ! Tant pis, donc si c’est au mépris des équipes d’animation et de leurs projets et contraire aux besoins des enfants accueillis. Si cela peut brosser des potentiels électeurs dans le sens du poil, la mairie ne recule devant rien !!!
Sur la possibilité pour les ASEM de devenir REV par un concours spécial réservé, véhiculée par une autre organisation syndicale, nous interrogeons la direction. Nous sommes tout à fait favorables au fait que les ASEM puissent bénéficier d’une évolution de carrière et devenir REV par exemple, ce qui est déjà le cas, tout agent ayant 4 ans de service public ayant la possibilité de s’inscrire au concours interne AAP. En revanche, nous ne comprendrions pas qu’un concours « spécial » soit réservé aux ASEM, et ce alors que la Ville n’a pas voulu mettre en place un dispositif de ce type pour les DPA qui occupaient un poste quasi équivalent à celui de REV depuis 3 ans ! Le chef du bureau de gestion des personnels confirme que cette information est sans fondement.
Ce comité technique de la DASCO, long de presque 4 heures, s’achève suite à cette série de questions de notre organisation syndicale.