Budget supplémentaire : des décisions lourdes de conséquences pour les écoles
Le conseil de Paris se prononce les 4, 5 et 6 juin sur un budget supplémentaire qui, en principe, est uniquement technique.
S’agissant de la DASCO ce sont en réalité des décisions importantes qui sont prises sous couvert de décisions techniques. Décisions qui ne vont pas dans le bon sens.
Diminution de 50 postes d’adjoints d’animation (A.A.A.S)
Cette décision entérine en réalité le recrutement insuffisant en C1 de 2017 et l’absence de concours C2. Il y aura donc moins d’animateurs titulaires alors qu’il est largement possible de créer encore des emplois à temps plein !
Suppression, en équivalent temps plein, de 200 postes d’animateurs contractuels
Ces postes ne sont pas pourvus effectivement. Dans ce cadre, il aurait été plus pertinent de les transformer en postes de titulaires, offrant ainsi des débouchés aux collègues contractuels et vacataires.
Transformation de ces 200 postes d’animateurs contractuels
en postes d’agents techniques des écoles contractuels (A.T.E.C.)
Le problème c’est qu’il y a bien 950 agents à temps non complet mais surtout, hors gardiens d’écoles, 316 agents contractuels à temps complet présents depuis des années à la DASCO. Pourtant 140 postes budgétaires de titulaires ne sont pas pourvus. Pour nous, il y a urgence à recruter des fonctionnaires sur ces postes et à en créer de nouveaux.
Création de 28 postes d’agents spécialisés en écoles maternelles (A.S.E.M.)
Les effectifs d’ASEM sont en effet au-delà des effectifs budgétaires, mais fin 2017 le nombre de contractuels à temps plein est de 211 contre 160 fin 2016. Là encore, ces chiffres démontrent que les décisions de recrutement de personnels titulaires par la DRH sont très insuffisantes.
Une précarité choisie par l'employeur
Pour les ATE et les ASEM, les CDD servent en réalité de période d’essai de très longue durée. La preuve les agents restent plusieurs années sur les mêmes écoles avec le risque de ne jamais être titularisés et de ne pas même obtenir de CDI, voire comme parfois d'être mis au chômage ! De toute manière comme dans les crèches le bon choix serait de faire effectuer les remplacements par des titulaires.
Suppression de 14 postes de professeurs de la ville de Paris (P.V.P.)
Le budget prévoit la suppression de 14 postes. Il ne fait qu’entériner une décision politique, prise depuis longtemps, de recruter insuffisamment.
En complément des explications techniques à partir des budgets primitif et supplémentaire et du bilan social