Privatisation du nettoiement dans les bibliothèques : une politique antisociale et désastreuse pour les personnes et le service rendu !
Aujourd’hui les conditions de remplacement des agents de la Ville de Paris par des agents du privé illustrent les conséquences de remise en cause du travail en régie.
La société Nickel chargée de reprendre une partie des bibliothèques et à terme l’ensemble du réseau embauche par téléphone ces agents qui commencent pour certains à travailler, illégalement, sans contrat et sans être accompagnés sérieusement par leur employeur. Pas d’encadrement, pas de matériel adéquat, pas d’accueil digne de ce nom !
De plus ; le temps octroyé pour le nettoyage a été divisée d’un tiers ou même de moitié dans un certain nombre de cas. Les agents travaillent seuls alors qu’il nous a été expliqué par la DILT que les agents Ville avait justement été retirés pour être affectés pour des raisons de sécurité sur des lieux où ils pourraient être deux. Sage proposition revendiquées par les personnels et notre syndicat qui ne s’applique plus du tout aux agents du privé, un sous prolétariat en quelque sorte…. Malléable et corvéable à merci.
Ce n’est ni l’humain, ni la qualité de travail rendu qui sont le moteur de cette décision de privatisation mais le refus de la Ville de recruter de nouveaux agents. Elle se moque complètement qu’ une société privée exploite au maximum ses salariés, maltraitent des personnels qui ne pourront se défendre. Un responsable de la Dilt s’est permis de dire aux syndicats que la société Nickel n’hésiterait pas à licencier les personnels qui ne feraient pas l’affaire.. En d’autres termes, ceux qui ne pourraient faire aussi bien qu’auparavant en moins de temps
Macron n’aurait surement pas dit mieux avec ce même cynisme qui sied si bien à une certaine caste.
La Ville qui se proclame solidaire ne peut pourtant ignorer les conséquences de ces choix sur le service public et les conditions de travail !
Les conséquences désastreuses du marché et de son application touchent aussi à la qualité du travail rendu. Paris est de plus en plus sale disent certains ! Assurément nos bibliothèques risquent de le devenir aussi.
Nos Elu-E-s et nos directeurs ont des bureaux propres !
Mais qui se soucie que les petits personnels de la Ville fasse avec les poussières, la saleté, moins d’hygiène, tout cela sur fond de monté de la misère dans l’espace public ?
Le SUPAP-FSU dénonce cette politique, exige la remunicipalisation du ménage dans les bibliothèques et à terme dans tous les établissements parisiens. Il demande l’embauche de nouveaux personnels pour y parvenir.