Consignes canicule : la DAC en dessous de tout !
Communiqué CGT/SUPAP-FSU
Aux agent-e-s de la DAC.
Représentant-e-s des personnels en CHSCT, nous regrettons de n'avoir pas été destinataires des recommandations de la DAC aux chefs d'établissement concernant les dispositions à prendre par rapport à la canicule.
Alors que des températures encore plus intenses que fin juin sont annoncées cette semaine, nous regrettons la "frilosité" de la DAC à décider de fermer des établissements dans lesquels les conditions de travail risquent d'être insupportables.
Nous protestons contre la décision de faire rattraper les heures non effectuées, à l'inverse de ce qui avait été décidé fin juin.
L'argument avancé est que cette fois-ci les agents peuvent anticiper les réductions horaires. Décidées la veille ou deux jours avant, cela ne change rien !
D'autant que pour la DAC, d'autres réductions horaires peuvent être négociées / décidées avec les responsables au jour le jour.
Il s'agirait donc d'heures non faites et non "anticipées", donc non rattrapables ? Comptabilité bien complexe en perspective !
Notons qu'en 2017, la canicule avait entraîné des fermetures d'établissements et qu'il n'était pas question de rattraper des heures...
Cette décision est inadmissible car elle signifie qu'un défaut de conditions de travail viables est payé par les agents par une flexibilité horaire. Fin juin des établissements avaient fermé quasiment 3 jours à cause des températures insupportables alors que la ventilation était défectueuse. La Ville n'est pas dans la capacité de leur garantir le minimum viable, les agents ne sont pas en congés et ils/elles devraient cumuler des heures voire des jours entiers à rattraper ! Ce n'est pas sérieux et bien fragile sur le plan juridique.
C'est d'autant plus regrettable que les alertes concernant les épisodes de canicule et les demandes des représentante-s des personnels (demande d'une pièce rafraîchie par établissement, etc...) ne datent pas de cette année.
Face à cette urgence, en cas de températures insupportables, de défaut de ventilation ou climatisation nous appelons les agents qui estiment leur santé en danger à se protéger en exerçant leur droit de retrait et à nous contacter.
Nous demandons à la DAC de revenir sur sa décision de faire rattraper les heures non faites.
En attendant, en cas de fermeture partielle ou totale décidée par le/la responsable d'établissement, nous demandons aux équipes de faire le compte des réductions horaires qui seraient décidées cette semaine donc non "anticipées" donc (si l'on suit l'argument de la DAC) non rattrapables.
A l'avenir, étant donné que le réchauffement climatique et ses conséquences pour les agents et les usagers des services publics parisiens vont devenir une donnée permanente de la situation, en concertation avec toutes les organisations syndicales, nous allons nous donner les moyens de faire respecter la santé des agents et qu'ils ne soient pas la variable d'ajustement de l'incapacité de la ville à leur garantie des conditions décentes de travail.
Les mandaté-e-s CGT et SUPAP-FSU au CHSCT de la DAC.