Compte rendu de rencontre avec Antoine Guillou
Comme l’ensemble des organisations syndicales représentatives, notre syndicat a été reçu pour une prise de contact par le nouvel élu en charge des personnels, Antoine Guillou, celui-ci succédant à Mme Véronique Levieux.
Nous souhaitions évoquer avec lui la gestion de la crise sanitaire par la Ville mais aussi les sujets prioritaires pour notre organisation syndicale dans les prochains mois et ceux mis en avant par la Maire dans son programme électoral et ses communications post élections.
Gestion de la crise sanitaire et autorisations spéciales d’absence
Sur la question des ASA, l’élu avance l’obligation pour la Ville d’appliquer la loi…donc le décret n° 2020-1098 du 29 août 2020, voir ICI concernant les agents vulnérables.
Dans un contexte évident de dégradation de la situation sanitaire, nous estimons ces mesures très insuffisantes et revendiquons l’application rapide par la Ville des conditions antérieures au 11 juillet pour les agents vulnérables, mais aussi vivant aux côtés d’un proche vulnérable, voir ICI.
Nous avons également évoqué les conséquences sociales de la crise et demandé le maintien de la rémunération des vacataires évincés parce que vulnérables ou cas contacts Covid. Sur ce point l’élu a entendu notre demande et ces dispositions ont été mises en œuvre dès le lendemain, voir ICI.
Télétravail
Sur la question du télétravail, nous avons demandé une reprise rapide des discussions avec l’administration dans le cadre des instances centrales. Ce sera le cas, ce point ayant été mis à l’ordre du jour du prochain CHSCT central…mais pas du CT central !
Nous avons rappelé l’investissement hors norme des agent-e-s en télétravail depuis le mois de mars dernier et insisté sur l’absence inacceptable de cadre, les conditions de travail dégradées des agent-e-s (utilisation de matériel informatique personnel, absence de sièges ergonomiques, travail dans des pièces souvent inadaptées, etc…) et indiqué que la Ville n’avait pas été à la hauteur en ne versant qu’une prime dérisoire de 330 euros et même pas à l’ensemble des télétravailleurs…alors que nous exigions le versement de la plus haute tranche prévue par le décret, soit 1 000 euros pour tous !
Nous avons donc demandé un effort particulier de la Ville pour ces collègues dans le cadre de la campagne de prime de fin d’année. L’élu a salué l’investissement des agent-e-s et pris bonne note de cette revendication. À suivre…
Par ailleurs, le télétravail étant toujours fortement encouragé compte tenu du contexte sanitaire, nous avons demandé que les collègues bénéficient au plus vite d’un ordinateur fourni par la Ville. L’élu a indiqué une forte accélération des commandes et s’est engagé à nous communiquer un état des lieux de l’avancement des dotations aux agents.
Application de la loi de transformation de la Fonction Publique
L’un des principaux sujets de discussions ces prochains mois sera assurément l’application par la Ville de la loi de transformation de la Fonction Publique, et notamment les questions liées au temps de travail, la Ville ayant l’obligation d’appliquer les 1 607h entre le 1er janvier 2021 et le 1er janvier 2022.
Notre syndicat a rappelé la proposition de l’intersyndicale Ville de mise en œuvre d’une nouvelle sujétion avec diminution du temps de travail d’une heure qui permettrait de préserver les 8 jours de congés auxquels les agent-e-s de la collectivité parisienne sont très attachés, voir ICI.
Sur cette question et l’ensemble des autres sujets (droit de grève, rôle des instances, possibilités de recours accru aux contractuels, etc…), l’élu s’est contenté d’indiquer que la Ville devrait appliquer la loi mais que le dialogue social aurait toute sa place sur ce sujet.
Nous avons insisté sur le fait que de nombreux points de cette loi n’étaient pas d’application obligatoire et que la Ville avait la possibilité de maintenir le cadre actuel dans de nombreux domaines (droit de grève, exclusions temporaires de fonctions, etc…).
Emplois, lutte contre la précarité, égalité Femmes/Hommes, rémunérations
Notre syndicat a tenu à faire le point avec l’élu sur ces sujets essentiels.
Concernant les recrutements, nous avons insisté sur les besoins de recrutement de personnels titulaires dans de nombreux secteurs et sur l’effort immense de résorption de l’emploi précaire que la Ville devait réaliser, en illustrant nos propos avec la situation inacceptable de la direction des Affaires Scolaires où plus de 10 000 vacataires sont employés, dont plus de 2 000 de manière illégale sur des postes permanents avec un temps de travail supérieur au mi-temps ! Nous avons rappelé sur ce point l’engagement de la Maire vis-à-vis de notre organisation syndicale l’an passé dans le sens d’une déprécarisation d’ampleur. L’élu a pris note de ces éléments.
Sur la question de l’égalité Femmes/Hommes, prioritaire pour notre organisation syndicale, l’élu indique que la Maire partage nos préoccupations et que la Ville continuera les efforts entrepris lors du mandat précédent. Nous espérons que ces efforts amèneront à une véritable égalité de traitement…et pas seulement une réduction partielle des écarts !
Sur le plan des rémunérations, notre organisation syndicale revendique au niveau national le dégel du point d’indice et une amélioration des grilles indiciaires. Au niveau parisien, les seuls leviers possibles restent les ratios promus/promouvables et les régimes indemnitaires. Le SUPAP-FSU a réaffirmé la revendication, également portée par d’autres organisations syndicales, de ratios à 100% pour tous les corps, ainsi qu’une réévaluation à la hausse des régimes indemnitaires. L’élu a indiqué la volonté de l’exécutif d’augmenter les ratios pour les 3 prochaines années…Nous verrons dans quelles proportions…
Projets de la Maire pour la prochaine mandature : police municipale, direction de la santé publique, territorialisation, extension des horaires des établissements
Notre syndicat a tout d’abord réaffirmé sa position contre la création d’une police municipale parisienne. Néanmoins, si le statut national de la police municipale devait être intégralement, à la virgule près, intégrée dans les statuts des personnels des administrations parisiennes, cela ne poserait pas de problème pour le SUPAP-FSU, comme nous l’avons toujours dit et écrit. La décision politique est de la compétence des politiques. Que les agents de terrain soient gagnants dans cette affaire reste à démontrer…Le SUPAP-FSU sera attentif au respect de toutes et tous.
Sur les autres sujets que nous souhaitions évoquer avec l’élu, création d’une future direction de la santé publique (voir, ICI, l’analyse de notre section syndicale DASES/CASVP), territorialisation, extension des horaires des établissements, celui-ci a confirmé le souhait de Madame Hidalgo de mise en œuvre de ces projets, sans pouvoir nous donner d’éléments précis sur leurs contenus !