Tous-tes en grève le 26 novembre ! Intersyndicale petite enfance CGT/SUPAP-FSU/UCP : les professionnel-le-s témoignent ! Témoignage numéro 6.
Intersyndicale Petite Enfance
Appel à la grève du 26 novembre 2020
Témoignages
Mylène, Responsable adjointe d’établissement
(Les prénoms ont été modifiés afin de respecter l'anonymat des témoignages.)
« Il en va de notre responsabilité d’alerter la direction de cette réalité. Les mois passent et tout cela nous affecte lourdement : il ne faut pas négliger l’impact, aussi bien physique que psychique, sur notre état de santé. Face à l’absence de dialogue et de prise en compte de notre réalité, la grève s’est imposée jeudi dernier et s’imposera encore ce jeudi 26 novembre 2020. »
"On ne compte plus les versions du protocole d’accueil qui ont dû être mises en place dans les établissements depuis mars 2020. Nous n’avons cessé de nous adapter à cette accumulation de règles, mais il faut bien admettre qu’elles sont devenues extrêmement difficiles à mettre en pratique, face à la réalité du terrain et à nos moyens limités.
Indépendamment de leur pertinence ou non sur le plan sanitaire, ces innombrables règles de fonctionnement constituent une lourde charge de travail supplémentaire qui, par conséquent, dégrade les conditions d’accueil des enfants.
Nous ne nous sentons pas aidé.e.s lorsque des solutions immédiates et réalistes nous sont refusées, telles que :
- Réduire l’amplitude horaire d’ouverture des établissements pour concentrer la mobilisation des personnels autour des enfants et favoriser ainsi leur sécurité (nous sommes découragé.e.s de constater que cette solution n’est envisagée que lorsque la situation est devenue critique),
- Anticiper de quelques semaines les recrutements des renforts d’hiver, pour soulager la tension dans les effectifs et rompre le cercle vicieux des arrêts, des accidents, de l’épuisement,
- Mettre enfin en place un pôle de responsables et adjointes remplaçantes, car notre situation est, elle aussi, source de grandes souffrances,
Sachez que nous avons une conscience aigüe des risques que l’on nous fait prendre à fonctionner ainsi, à marche forcée ! Il en va de notre responsabilité d’alerter la direction de cette réalité.
Les mois passent et tout cela nous affecte lourdement : il ne faut pas négliger l’impact, aussi bien physique que psychique, sur notre état de santé.
Face à l’absence de dialogue et de prise en compte de notre réalité, la grève s’est imposée jeudi dernier et s’imposera de nouveau ce jeudi 26 novembre 2020.