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Publié par SUPAP-FSU

Avec des chiffres désormais comparables à ceux de fin octobre, à la veille du 2eme "confinement", la situation sanitaire s'aggrave de nouveau (par jour plus de 20 000 contaminations, plus de 300 morts, plus de 1200 nouvelles hospitalisations et 200 admissions en réanimation).


Beaucoup plus contagieux, le variant anglais concerne déjà plus 1% des contaminations quotidiennes (300 par jour) et probablement plus en Ile de France. 
La Mission d'Inspection Santé Sécurité Travail de la Ville parle d'une "circulation active du virus dans la population" "aggravée par la possibilité de diffusion sur le territoire national de variants plus contagieux". Elle relève aussi qu'un fonctionnement "à effectif complet" " est en contradiction avec l'objectif du protocole national pour assurer la santé la sécurité des salariés face à l'épidémie de COVID19 de suppression des risques à la source, par le télétravail, et/ou par la limitation du nombre d'agents susceptibles d'être présents ou de se croiser sur le lieu de travail " 

Depuis des mois bibliothèques restent ouvertes à la différence de la quasi-totalité des établissements culturels du pays. Depuis des mois, les bibliothécaires doivent gérer des contraintes sanitaires (mise en quarantaine des documents, tri et rangement, contrôle des jauges et des gestes barrière...) qui entrainent une charge de travail importante. 
La semaine dernière, plusieurs équipes ont sollicité l'aide d'autres équipes du réseau pour faire face aux volumes de documents à ranger. 

Le CHSCT de ce matin avait lieu après la décision gouvernementale d'un couvre-feu à 18h partout. Pour nous l'administration devait répondre à plusieurs exigences pour participer aux efforts sanitaires visant à enrayer la circulation du virus, pour protéger notre santé et des conditions de travail satisfaisantes : 

- Réduire les effectifs présents en simultané 
- Réduire la charge de travail 
- Tenir compte du couvre-feu et des difficultés que cela va générer pour les agents 

a) Pour permettre la rotation des agent-e-s et éviter la présence simultanée de toute l'équipe dans le lieu de travail, le CHSCT a demandé le retour à au moins une ASA par semaine

Ce serait aussi un moyen de réguler le temps de travail en cohérence avec les exigences sanitaires alors que le couvre-feu va rogner du temps de travail en fin de journée. Car à défaut d'ASA, on pourrait nous demander de venir travailler plus tôt (et de prendre les transports pendant les heures de pointe du matin.). 

La DAC a déclaré que ce n'était pas en son pouvoir. 
Le retour aux ASA et/ou la dérogation à la durée du temps de travail de 38h seraient impossibles réglementairement. Seule option présentée : faire 34h par semaine mais sans générer de RTT. Nous rejetons bien sûr fermement cette option, les personnels méritant d’être récompensés pour leur engagement, et non de perdre des RTT. 

La présidente du CHSCT, Karen Taïeb élue adjointe, s'est engagée à relayer la demande d’une journée au moins d’absence par semaine (selon une modalité à définir) auprès de l'élu chargé des personnels. A suivre. 

b) Pour alléger la charge de travail liée à la mise en quarantaine des documents, à la demande de plusieurs équipes, le CHSCT a obtenu la limitation du nombre de prêts à 10 documents par établissement et 20 sur tout le réseau. 

c) Pour répondre à la mise en place du couvre-feu, l'administration proposait de...ne rien changer: fermer un peu avant 18h. 

Le CHSCT a voté à l'unanimité la demande qu'en semaine et le dimanche l'amplitude horaire d'ouverture au public soit de 13h30 à 17h (pour partir à 17h). 
- 13h30 continuer à intégrer les contraintes liées aux mesures sanitaires: rangements des docs en quarantaine le matin et prise de repas "distanciée" difficile pour les grandes équipes qui doivent prendre sur les espaces publics. 
- 17h pour permettre aux maximum de collègues d'avoir le temps de rentrer à leur domicile / de faire des courses si possible/nécessaire. 

Le CHSCT a demandé que le samedi la fermeture au public se fasse aussi à 17h (13h30-17h au lieu de 14h-18h donc, sans modifier les réductions supplémentaires obtenues par des équipes pour faire face au surtravail de la quarantaine (fermeture le matin)). 
Ces demandes signifiaient de réduire un peu l'ouverture au public. 

Au final, l'administration devrait opter pour une ouverture au public entre 13h30 et 17h30 en semaine et le dimanche (au lieu de 14h-18h). Idem le samedi (en général ouverture le matin + 13h30-17h30). 
Le flou demeure sur les horaires des personnels. Si jamais la décision devait être prise établissement par établissement, comme cela a prévalu jusqu’ici, il faut absolument veiller à ce que les décisions soient prises équitablement, dans le sens de l’intérêt des agents (il convient de faciliter leurs trajets en transports en commun et l’organisation de leur vie quotidienne) et bien sûr et surtout dans le sens de la sécurité sanitaire collective (ne pas engorger les transports). 


La posture de l'administration parisienne ne va pas : incapacité à comprendre les nouvelles contraintes qui vont s'exercer sur les agent-e-s avec le couvre-feu, réticences à modifier les heures d'ouverture et à réduire notre temps de travail (à la BPI décision de fermer à 17h dès ce samedi !).


En l'absence d'ASA, des équipes au complet comme à Duras sont dans l'impossibilité de respecter les distanciations physiques requises sans occuper en permanence une grande partie des espaces réservés au public: cela n'a aucun sens ! 
Dans les jours qui viennent, nous allons devoir nous mobiliser pour que l'administration entende raison. 

Les mandaté-e-s SUPAP et PACS au CHSCT de la DAC
Rosalia Caillaux, Stéphanie Coiffé, Guillaume Floris, Virginie Drucker
Aurélia Collot, élue PACS au CT de la DAC

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