Le syndicat PACS rejoint le SUPAP-FSU suite à son congrès du 7 avril. Déclaration commune : unissons-nous !
En décembre dernier le syndicat des Personnels Administratifs, de la Culture et de Service a décidé de quitter la CGT. À la suite de l'ex syndicat CGT de la petite enfance, le congrès du Syndicat PACS réuni ce mercredi 7 avril 2021 a maintenant décidé de rejoindre le SUPAP-FSU sur la base de la déclaration commune ci-après.
C'est un nouveau pas pour renforcer un syndicalisme combatif, démocratique et unitaire à la Ville de Paris.
D'ores et déjà, mobilisons-nous contre l'augmentation du temps de travail à la Ville.
Tous et toutes ensemble !
Le Syndicat PACS (Syndicat des Personnels des Administrations de la Culture et de Service) a engagé des discussions avec le SUPAP-FSU (Syndicat Unitaire des Personnels des Administrations Parisiennes) dans la perspective d'une union de leurs forces au sein du SUPAP-FSU.
Depuis des années, nous nous opposons ensemble aux politiques gouvernementales qui détruisent les droits des salarié-e-s, les services publics, les libertés.
À la Ville de Paris, les agent-e-s sont aussi confronté-e-s à une politique de remise en cause de leurs droits, de restructuration des services, d’augmentation des missions à effectif constant ou en baisse.
Ces dernières années, nous nous sommes retrouvés dans tous les combats nationaux, en particulier contre la loi de transformation de la fonction publique et la réforme des retraites.
Aujourd’hui, nous défendons ensemble une autre gestion nationale et parisienne de la crise sanitaire, fondée sur des moyens massifs pour la santé publique, l’augmentation des effectifs et revenus des « première-s de cordée », et la réduction du temps de travail. Nous nous opposons à la volonté de l’exécutif de supprimer 8 jours de congés en application d’une loi marconiste. Nous nous opposons à sa volonté de pérenniser à grande échelle le télétravail tout en le dérèglementant. Nous luttons pour des règles qui protègent les agent-e-s, pour l’amélioration des conditions de travail en présentiel et pour que le télétravail ne soit pas un choix par défaut.
Sur le plan national comme à la Ville, nous constatons que le rapport de force s’est dégradé pour les travailleurs-euses. L’éclatement en de nombreuses organisations, la division dans l’action, les replis corporatistes et parfois la proximité avec les institutions mais aussi des fonctionnements qui laissent trop peu de place à la participation de tous-tes affaiblissent la capacité du syndicalisme à reconstruire des luttes victorieuses face aux offensives ultralibérales.
Nous partageons une conception commune de ce que doit être le syndicalisme :
- un syndicalisme combatif et démocratique fondé sur l’information et la participation la plus large des adhérent-e-s dans le syndicat et des agent-e-s dans les mobilisations
- un syndicalisme unitaire qui œuvre à l’unité des syndicats à chaque fois que c’est possible.
- un syndicalisme capable de répondre aux transformations du monde du travail en luttant par exemple sur le terrain de la santé au travail ou aux côtés des précaires
- un syndicalisme qui ne défend pas que l’existant mais s’inscrit dans les combats pour l’égalité, contre le sexisme, l’homophobie, le racisme, pour la transition écologique et leur déclinaison dans le monde du travail.
En décembre 2003, des syndicalistes ont créé le SUPAP-FSU en refusant l'arbitraire et les diktats de leur syndicat. Le syndicat s’est construit pour devenir un syndicat représentatif à la Ville et qui compte pour les collègues, autour de sa devise « Libres, Solidaires, Combatifs et Indépendants ».
Après plusieurs échanges ces dernières semaines, et forts de nos valeurs, de nos revendications et de luttes communes, nous pensons qu’il faut désormais unir nos forces au sein du SUPAP-FSU. A partir de nos histoires et expériences propres, il s’agit de nous renforcer et de nous enrichir mutuellement.
L’union de nos forces doit se décliner à l’échelle du syndicat comme dans chaque direction où nous avons des adhérent-e-s avec la volonté de construire un cadre syndical collectif renforcé à partir de nos expériences propres. Cette union est l’occasion de se déployer dans de nouvelles directions et par la même occasion de répondre au désert syndical grandissant.
Cet enrichissement mutuel peut nous permettre de redéployer une politique de formation/ d’éducation populaire, outil indispensable pour se défendre, défendre les collègues, pour agir et s’impliquer, prendre des responsabilités. Il s’agit aussi de continuer à faire de la communication en direction des agent-e-s une préoccupation constante et de l’améliorer, comme de favoriser les cadres d’échanges entre élu-e-s et mandaté-e-s (préparations collectives des instances, formations, journées d’études).
Les actions du syndicat pour l’égalité entre les femmes et les hommes, contre la précarité, ou pour la santé au travail peuvent se structurer dans des collectifs internes capables de prendre des initiatives (formation interne, réunions d’info syndicale…).
Dans une période d’une dureté particulière pour toutes et tous, dans nos vies personnelles, dans notre travail, nous voulons participer à recréer des espaces vivants, solidaires de discussions et d’actions.
Le syndicat PACS a une expérience dans un secteur particulier : le secteur administratif, rouage essentiel pour le fonctionnement du service public (en tant que fonction « support », en tant qu’interface avec le public, etc…), avec un rôle de plus en plus important dans le cadre de l’évolution des services publics. Se donner les moyens de s’adresser spécifiquement à ce secteur est indispensable pour mieux représenter l’ensemble des personnels de la Ville.
Nous pensons que ce travail syndical transversal à toutes les directions doit avoir les moyens de se poursuivre au sein d’un collectif capable d’informer, d’accueillir lors de permanences, de réunir, d’organiser les collègues administratifs.
Ce travail peut se faire autour de revendications partagées : un véritable déroulement de carrière pour les administratifs, le passage des nombreux agents « faisant fonction » au grade correspondant à leur travail, la création d’une NBI spécifique administratif afin de reconnaître la technicité grandissante des agents, la titularisation des nombreux collègues non-titulaires, la reconnaissance des maladies professionnelles spécifiques (burn-out, TMS, canal carpien, etc…).
C’est sur la base de ces principes partagés que nous proposons de nous unir au sein du SUPAP-FSU.
Nous pensons aussi que cette union est l’occasion d’appeler tous ceux et toutes celles qui syndiqué-e-s ou non, syndicalistes ou ancien-ne-s syndicalistes qui partagent nos valeurs et nos intentions à nous rejoindre.