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Publié par SUPAP-FSU

Ce jeudi 25 novembre, s’est tenu un CHSCT de la DLH, le premier depuis le retour du SUPAP-FSU dans les instances de la direction suite à notre démission collective en février.

M. BROSSAT et Mme GUILLEMOT étaient présent.es.

Ci-dessous, vous trouverez la déclaration liminaire que nous avons lue, et en pièce-jointe la note du secrétariat général de la semaine dernière.

Pour notre retour les enjeux étaient de tailles :

  • La validation du document unique (DU) –répertoire de tous les documents de sécurité de la direction. 

·      La cartographie des missions «télétravaillables » 

·      Point à notre demande sur la situation sanitaire.

Compte-rendu :

·      Sur le DU, nous avons déploré l’absence de notion de pénibilité, de charge mentale, émotionnelle et de violences sexuelles au travail.

Nous mentionnons également l’absence de prise en compte du droit de retrait pourtant inscrite dans la loi.

La direction nous a seulement répondu prendre attentivement en compte les risques psycho-sociaux (RPS).

Nous rappelons notre inquiétude quant à la fourniture des EPI (équipements de protection individuelle) et l’automaticité du renouvellement à la charge de l’administration et non à la responsabilité de l’agent. 

Vote SUPAP : abstention

·      Sur le point télétravail : la direction présentait une grille de l’ensemble des taches effectuées par tous.tes les agent.es. Cette grille très détaillée vise à évaluer la « télétravaillabilité » de chacune de nos missions, avec un ratio de télétravail optimal et un second souhaité.

Supposément concertée avec les agent.es (ce que nous avons nié et dénoncé) cette grille doit permettre de définir ce qui sera proposé dans chaque bureau/service comme télétravail.

La direction nous expliquant néanmoins que pour la DLH le principe serait de 2 jours/ semaines maximum. Or nous constatons que dans certains services et autres directions les agents peuvent bénéficier de plus de télétravail. Si aucun cadre n’est noté nous demandons souplesse et volatilité dans les jours de télétravail afin de permettre à l’agent.e de s’organiser entre travail et vie privée.

Quand la direction invoque des signaux faibles liés à une difficulté d’un.e agent.e comme indicateur de surmenage (burnout) nous rappelons que le télétravail n’est pas un outil de flexibilité et qu’un encadrement aussi bienveillant soit-il ne peut garantir la sécurité d’un.e agent.e à distance.

Le SUPAP-FSU rappelle son attachement au présentiel mais comprend la situation de chaque agent.e (éloignement notamment… d’où l’importance de proposer des logements parisiens).

Vote SUPAP : abstention

·      Crise sanitaire : Bilan de 41 cas COVID entre octobre 2020 et octobre 2021 (10% des agent.es), la direction répond que ce sont exclusivement des contaminations dans le cadre familial.

Quant aux fermetures d’école, crèches nous demandons que soit appliquée la plus grande souplesse dans la prise en compte des situations de chaque agent.es. 

Des ASA pour tous les parents concernés et pas de cumul garde d’enfant/télétravail imposé.

·      Enfin la note du secrétariat général de la Ville de Paris en date du 22/11/21 (en PJ) rappelle que depuis juillet la consigne c’est 3 jours/semaine de télétravail et que l’imminence d’une 5ème vague impose également le respect scrupuleux des consignes sanitaires (gestes barrières, masque toute la journée, ventilation, nettoyage), la note insiste sur les 3 jours de télétravail. Face à notre insistance, la direction reconnait qu’il faut adapter aux situations de chacun.es.

Ainsi, si vos missions sont télétravaillables (si par exemple, vous les avez exercées pendant les précédents confinements), au vu de la situation sanitaire actuelle, nous vous invitons à vous rapprocher de vos encadrants afin de pouvoir exercer vos missions en toute sécurité et en conformité avec la note ci-jointe du secrétariat général, en demandant 3 jours par semaine de télétravail.

Nous proposons à chaque agent.e de nous faire part de difficultés rencontrées à notre adresse mail supap.fsu.dlh@gmail.com

Vos représentant.es, membres de la section DLH du SUPAP-FSU seront présent.es avenue de France et 64DDB, ce mardi 30 novembre pour distribuer les guides des droits et des carrières 2022-2025.

PAS UNE MINUTE DE PLUS !
Combien de congés aurons-nous au 1er janvier ?

Comme vous le savez, le préfet a déposé un recours contre la délibération de la Ville de Paris accordant 3 jours de sujétion ville-capitale à l’ensemble des agent.es de la Ville.

Dans l’attente de récupérer nos droits gagnés par la lutte des agent.es ce printemps, nous devons tabler sur 25 jours de congés + 2 jours sous condition de fractionnement ‘hivernal’ à partir du 1er janvier !

Nous ne pouvons pas nous contenter de cela !

Nous ne voulons pas travailler 6 jours de plus GRATUITEMENT, ce que l’on pourrait traduire en une perte de salaire de 500 à 1000€/an.

Devant ce projet de recul social, nous interpellons tous les élus parisiens et appelons les personnels à se mobiliser lors de son examen au prochain conseil de Paris, le 14 décembre !

Déclaration liminaire section DLH du SUPAP-FSU

Pour ce CHSCT du 25/11/2021, la section DLH du SUPAP-FSU veut prendre la parole pour expliquer notre retour dans l’instance de dialogue social qu’est le CHSCT.

Nous avions quitté en février dernier nos fonctions de représentant.es du personnel estimant que nous subissions des pressions inadmissibles et que le cadre de nos échanges ne permettait plus l’expression de nos revendications.

Si dès la rentrée de septembre nous avons décidé de reprendre cette charge c’est que nous constations que pendant 6 mois aucune information, aucun message n’avait été adressé aux agent.es.

Alors que le contexte sanitaire et social est particulièrement éprouvant pour les conditions de travail de tous et toutes, il en va de la présence de représentants du personnel combatifs, et organisés comme garant de la sécurité et le maintien des conditions de travail des agent.es de la direction.

Notre organisation ne vise pas spécifiquement la direction de la DLH, ni la mairie de Paris dans ces incriminations, dans son rapport de force.

Notre ennemi dans cette crise n’est pas qu’un virus, notre fossoyeur, celui qui profite du contexte pour attaquer notre quotidien de travail, notre avenir c’est le gouvernement du 1er ministre, c’est la politique du président de République.

La mise en œuvre de la loi de transformation de la fonction publique n’est pas qu’une stratégie pour réformer le travail dans les collectivités. C’est une stratégie pour épuiser les agents, les déposséder de leurs acquis sociaux, réduire au silence ceux voudraient les défendre. Nous faisons face à un projet d’ampleur inégalée pour détruire un pan entier du service public, comme ils l’ont fait depuis 30 ans avec l’hôpital public et on voit le constat aujourd’hui. Nous alertons donc contre cet État Régalien qui ne vise qu’à recentrer ces missions sur les notions de sécurité, de justice et de lutte contre l’inflation. Des discours, et des lois aux services de l’intérêt non général.

Inflation justement il en est question quand la ministre, Amélie de Montchalin, que vous connaissez bien monsieur le président Brossat, annonce en juin une augmentation de 100€ pour les agents de catégorie C. Au final, nous nous retrouvons au 1er octobre avec une augmentation maximale de 37€. Tout cela pour ne pas être en dessous du SMIC. Et cela touche également les 1ers échelons des catégories B et A qui dépassent d’à peine 3 points le SMIC en début de carrière.

Au-delà de la perte de 8 jours de congés, la destruction du droit de grève, des instances de dialogue social, des nouvelles batteries de sanctions, la casse du statut, et bien au-delà de tout ça on décide de réduire notre temps de pause déjeuner le midi, et on s’entend dire que cela ne sera pas ressenti par les agent.es. Pas d’impact sur nos temps de trajet, sur nos restaurants administratifs pour à la place s’enfiler un sandwich. La pilule est difficile à avaler.

Alors oui, continuons de chercher mille stratagèmes pour recruter des nouveaux agents. Ouvrir des recrutements sans concours, communiquer sur les réseaux sociaux, les écoles, proposer du télétravail, faire de beaux documents uniques.

Mais ne soyez pas dupes, ce que cherchent les agent.es et les futur.es agent.es ce sont des droits, des conditions de travail décentes et un salaire correct.

Ne soyez pas les avatars du gouvernement, soyez du côté des travailleur.es, impulsez un management participatif, bienveillant pour ne pas tomber dans l’écueil du libéralisme patronal, exogène à ce qu’est un bel outil au service des citoyens comme doit le rester la Ville de Paris.

 

 

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