Passage à l’heure d’hiver : les bibliothèques toujours en horaires d’été
Après plus d’une année et demi de travail pendant laquelle les personnels de la DAC ont montré leur bonne volonté pour mettre en place les mesures sanitaires successives et répondre au mécontentement parfois brutal des usagers, les bibliothèques de la Ville de Paris doivent faire face à un sous-effectif massif.
A l’heure actuelle, il y a une centaine de postes vacants, des personnels encore en ASA, d’autres en congés de toutes sortes (maladie, maternité, longue durée) ... et des suspensions qui commencent pour les collègues qui n'ont pas voulu ou pu se faire vacciner.
Dans le même temps la charge de travail est accrue par le contrôle du passe sanitaire (souvent un temps plein supplémentaire par établissement).
Tout le monde ressent durement, sur le terrain, les effets concrets et bien réels du manque d’embauche à la DAC.
Ce sous-effectif a des effets dévastateurs. Nous sommes dans un cycle pervers où plus d’absences entraînent plus d’Arrêts Maladie, et plus de fatigue et de stress pour les agents restants qui finissent parfois eux-mêmes en AM.
Cette situation archi-connue est bien sûr détaillée en amont à la hiérarchie, qui ne répond jamais sur le sujet, ni n’accompagne les responsables d’établissements et les équipes. Ces SOS envoyés quotidiennement par un réseau exsangue ne provoquent qu’un silence assourdissant de la DAC et du BBL.
La Ville crée un désastre sans assumer ses responsabilités hiérarchiques de protection des agents.
On rêve d’un soutien des équipes sur le terrain aussi soudain et affirmé que la prochaine mise en place des badgeuses !
Des solutions existeraient pourtant, comme un recrutement massif y compris en détachement. Mais au contraire, le dernier jury de concours a retenu moins de candidats pour les examens professionnels qu’il n’y avait de places proposées.
Jamais nous n'avons vu une telle situation !
Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin, elle se casse (ailleurs ...)