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Publié par SUPAP-FSU

La DRH envoie régulièrement aux encadrant.es une lettre « les clés du management ». Ce sont des conseils aux encadrant.es pour gérer au mieux les « ressources humaines ».

Entre éléments pseudo-scientifiques et paroles ésotériques, la DRH dérape chaque fois un peu plus dans une communication totalement hors sol.

En juillet 2021 la lettre n°91 invitait les responsables à « méditer » sur leurs postures managériales et ce qu’elles peuvent induire chez leurs agents ou plutôt…les hormones positives qu’elles pourraient permettre de sécréter !

À la clé, un camembert hormonal (ci-après) : un peu de sérotonine grâce à la reconnaissance, ou d’ocytocine grâce au sentiment d’appartenance, d’endorphine avec « l’accueil de émotions » ou même de dopamine à partir d’ « objectifs atteignables »). Bref, une recette de biochimie pour gérer le personnel !

 

En octobre la lettre 95 invitait l’encadrement à « mieux manager grâce aux neurosciences ». Il s’agissait de décrypter « les mécanismes du cerveau » pour agir sur « la motivation, le bien-être et l’innovation ». Extrait :

« Mieux gérer le stress grâce à l’axe cœur-cerveau :

Grâce à l’observation de ses propres réactions physiologiques et processus mentaux, il est possible de développer la flexibilité de l’organisme pour lutter contre le stress et tendre vers plus de sérénité managériale. Vos leviers d’action : s’accorder des moments de calme au cours de la journée et pratiquer la cohérence cardiaque… »

Le caractère de bon sens de la plupart des propositions manifeste un mépris évident pour les responsables et les équipes. Car bien entendu « écouter, communiquer, donner du sens », etc… personne n’y avait pensé !

Surtout, ces conseils pseudoscientifiques relèvent aussi d’une idéologie dangereuse : au travail, il suffit de « bien manager » ou d’être « bien managé » pour cultiver « estime de soi, enthousiasme, sérénité…» et que tout se passe bien !

Dans le monde de la DRH et de la science du bonheur, les sous-effectifs chroniques, l’augmentation du temps de travail ou de son intensité, ou la situation de précarité de nombre d’agent-e-s, ça n’existe pas. Les difficultés des personnels et des directions n’ont rien avoir avec ça !

Le SUPAP-FSU vous propose un numéro alternatif des clés du management :

 

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