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Publié par SUPAP-FSU

Anne Hidalgo a dit en octobre dernier : « ce nouveau mandat doit être celui d’un approfondissement de la transition écologique dans tous les secteurs. » Le budget de la Ville voté en décembre se donne pour priorité le logement mais aussi l’écologie : une nouvelle direction est créée (la DTEC direction de la transition écologique et du climat), près de 2,8 millions d’euros sont investis dans l’Académie du Climat (qui occupe l’ancienne mairie du 4ème) et il est demandé des efforts à toutes les directions pour se mettre en conformité avec les Accords de Paris. Par exemple le plan de sortie des plastiques dans la restauration collective remplace les barquettes par de l’inox.  

Mais à la DAC et au BBL ? Rien, comme s’ils étaient oubliés du plan climat et pas concernés.

Beaucoup d’agents des bibliothèques se demandent d’ailleurs ce qu’attend le BBL pour s’y mettre et ne plus rester à la traîne. Qu’il semble difficile de changer des pratiques qui datent des années 70, du tout-plastique (couverture des livres par exemple), du tout-pétrole (service du TAM), et d’un monde où l’on pouvait jeter sans scrupule à la poubelle des éléments composites non valorisables comme les DVD et les CD ! Qu’il doit être impossible d’isoler thermiquement nos établissements ! Qu’il doit être compliqué aussi de mettre en place le tri systématique dans tous les espaces publics comme de bureau ! Encore plus le compost alimentaire dans les bibliothèques, alors qu’un cadre légal l’impose et qu’on parle d’économie circulaire[1] depuis 2017 !  

Aujourd’hui la DAC est la lanterne rouge des directions sur les questions climatiques.

Alors que faire ?

Des mesures simples et de bon sens pourraient d’ores et déjà être prises : abandon du pilon qui finit au chauffage urbain, réforme du contrat de dépôt (ADEL) qui interdit tout don, transition vers du plastique recyclé pour couvrir nos documents, voire son abandon, boycott des marchés de reliure qui couvrent nos livres en Tunisie pour un bilan carbone et social désastreux, pollution numérique, passoire thermique de nos établissements...

Il y a heureusement des initiatives isolées, qui sont soutenues à peu de frais par notre direction. En l’occurrence la politique verte du BBL repose sur le volontarisme d’un établissement, la Canopée qui dispense une nouvelle formation nommée « Agir pour une bibliothèque plus verte » que nous vous encourageons à suivre dans FMCR.

Mais cela aura bien peu d’impact et nous ne pouvons pas nous offrir le luxe d’attendre qu’une circulaire tombe enfin du ciel quand l’urgence climatique se fait de plus en plus sentir. Il faut que cela vienne d’en bas, qu’on le fasse savoir, qu’on partage sans attendre les bonnes idées et qu’on les applique avec ou sans accord de notre direction. Mme Hidalgo n’a-t-elle pas déclaré que « ce nouveau mandat doit être celui d’un approfondissement de la transition écologique dans tous les secteurs » (Communication sur l’accélération de la transition écologique à Paris Conseil de Paris - octobre 2021) ?

Sans attendre, et croyant à l’intelligence collective (contrairement à la DAC, qui n’associe pas les organisations syndicales sur les sujets environnementaux), nous invitons tous les agents à s’emparer de ces questions.

Nous vous proposerons dans les jours qui viennent plusieurs idées pour appliquer des mesures de bon sens.

 


[1] https://www.paris.fr/pages/economie-circulaire-2756

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