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Publié par SUPAP-FSU

PLAN CLIMAT : MESURE 2 sur la nature des contrats de dépôt de l'ADEL. 

Plus technique, cette question juridique soulève un problème essentiel : le sort des livres achetés par la Ville. Comme ils ne peuvent être ni cédés à une association ni vendus dans le cadre d'une brocante ni même donnés à un tiers, ils restent et demeurent la propriété de la Ville. Le contrat de dépôt stipule qu’ils doivent être gérés en bon père de famille et restitués. Quand une association qui intervient dans une prison vient à l’ADEL, elle ne fait donc qu’emprunter les documents. Les livres adultes encombrent les locaux vite débordés et ne profitent pas aux malades des hôpitaux, aux prisons, aux associations… Ces contrats sont signés du directeur du BBL. Que ne les change-t-il ? Ce sont les mêmes depuis 50 ans ! Par inertie, méconnaissance et manque de personnel, il n’y a plus personne pour promouvoir ce service important. C’est lui qui donne pourtant une seconde vie aux livres. C’est lui qui donne tout son sens au don et de partage. Ne sont-ce pas des valeurs importantes aujourd’hui ? Non, visiblement, pas assez glamours, les documents adultes de l’ADEL sommeillent sur les étagères de la Réserve Centrale avant de finir au pilon, c’est-à-dire à l’incinérateur.

Dans ce cas, pourquoi ne pas donner dans nos établissements directement les documents à nos lecteurs ? Certaines municipalités organisent même des brocantes et récupèrent l’argent des ventes, mais pas à Paris. Nous invitons les bibliothécaires à réfléchir à deux fois avant d’envoyer un document au pilon ou à l’ADEL. Quel mal y a-t-il à installer une boîte à don, qui rendrait aux lecteurs ce qui finalement leur appartient ? Nous encourageons à donner en particulier les DVD et les CD qui, composés de couches de plastique et d’aluminium, ne se recyclent pas. Puisqu’ils finissent à l’incinérateur, autant les donner dans un souci d’économie circulaire !

Nous invitons donc les collègues à les donner librement aux usagers en retirant toute mention de propriété, en raturant le code-barre comme pour les livres. Nous demandons au BBL de changer les contrats de dépôts de l’ADEL. Nous l’enjoignons enfin à faire le nécessaire pour que les services de la Réserve Centrale fonctionnent bien, sans recours à une équipe qui vole au secours d’agents qui travaillent sans lumière naturelle et en sous-sol. Sans poste pérenne, comment faire la promotion de l’ADEL à des partenaires extérieurs ? Ce service n’est que rarement au complet et il peut tomber en sous-effectif à n’importe quel moment, comme en 2020 à 5 agents au lieu de 12 !

Là où il y a une volonté, il y a un chemin. Pas vers celui d’une énième fiche action de l’économie circulaire dont seul Paris a le secret, mais vers la prise en compte de l’urgence climatique. Nous invitons tous les agents à s’emparer de ces questions et à faire remonter avis et réactions en écrivant à syndicat-supap-dac@paris.fr

et en allant le samedi 12 mars prochain aux manifestations unitaires "pour le climat et la justice sociale" 

http://www.supap-fsu.org/2022/02/plus-jamais-ca-dans-la-rue-le-12-mars-pour-un-sursaut-ecologique-et-social.html

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