Harcèlements dans les musées parisiens, halte à la précarité !
Samedi 9 avril le journal Libération a publié un article concernant des « harcèlements en série dans les musées de la Ville de Paris ».
En 2021, un collectif de vacataires du Musée d’art moderne avait alerté Paris-Musées sur « des cas quotidiens de sexisme, de racisme, d’homophobie et de harcèlement sexuel » sans que rien ne soit fait. Après un signalement de l’inspection du travail, une enquête préliminaire pour harcèlement moral est désormais ouverte par le parquet de Paris.
L’article dit avoir découvert des agissements similaires qualifiés de « systémiques » (dont des agressions) dans six des quatorze établissements gérés par Paris-Musées, tels le Petit Palais ou le Palais Galliera.
Les victimes sont généralement des vacataires, au contrat de quelques mois, souvent des jeunes femmes, en poste d’accueil, de surveillance des salles, ou de sécurité aux entrées.
La précarité de la situation de vacataire ne donne ni prime ni mutuelle. Et il y a un délai de plusieurs mois avant le renouvellement éventuel des « contrats ». Cette situation rend particulièrement vulnérables les vacataires. Alors que le nombre de précaires excède parfois celui des agent.es titulaires, en 2020 et 2021 des mouvements de grèves de vacataires avaient eu lieu contre le recours abusif aux contrats précaires.
L’article décrit l’inertie de la direction de Paris-Musées qui parait surtout préoccupée par l’image de marque de ses établissements et semble ignorer les mécanismes qui conduisent aux violences sexistes, sexuelles et/ou racistes.
Il semble pourtant évident qu’un des moyens de prévenir ces violences est de mettre fin à la précarisation des métiers de la collectivité parisienne.
C'est une des revendications que le SUPAP-FSU a porté dans le cadre des discussions sur le plan pour l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes à la Ville de Paris mais sans réponse positive encore à ce jour par la Mairie de Paris !
Nous continuerons à demander de vraies actions de prévention sur le terrain, un véritable accompagnement des victimes (comme par exemple, le remboursement de frais de santé liée aux accidents du travail ; aide à l'écriture de protection fonctionnelle pour réparation des préjudices aussi par l'employeur dans le cadre de ses obligations en matière de sécurité et de santé ) et une intervention sur l'organisation du travail pour supprimer ces risques pour la santé des agent.es et pour des conditions de travail en toute sécurité et en respect de toutes et tous.
Au lieu d’augmenter le temps de travail, il faut créer des postes et un plan massif de déprécarisation !
Dans les musées, contactez-nous : http://www.supap-fsu.org
Et si vous voulez en savoir plus sur notre activité en matière de prévention des violences et d'égalité professionnelle : feministesupap@gmail.com