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Publié par SUPAP-FSU

Ce jeudi 20 octobre avait lieu l'avant-dernier CHSCT de la DAC avant les élections professionnelles de décembre.

La réunion avait lieu sur toute la journée et l'ordre du jour comptait 14 points, parmi lesquels seulement 3 étaient soumis au vote du CHSCT (le reste était "pour information").

On vous rend compte des points les plus importants.

Alors que des bibliothèques connaissent encore des gros problèmes de sous-effectifs nous avons de nouveau demandé que des critères soient établis pour prioriser les affectations ou de réduire les missions et/ou les horaires d’ouvertures en cas de sous-effectifs dans les bibliothèques. La DAC "y travaille"...

Concernant les personnels administratifs des conservatoires dont les tâches n'ont cessé d'augmenter ces dernières années, nous avons demandé des créations de postes et la constitution comme pour les bibliothèques d'une équipe volante de remplacement avec des titulaires

Au sujet du travail du dimanche en bibliothèque, nous avons salué la rédaction d’un vadémécum visant à établir des règles communes aux établissements concernés. Ce plan d'action fait suite au travail collectif réalisé dans le cadre de l'expertise CHSCT sur le dimanche. 

Nous avons obtenu de l'administration qu'elle retire la notion d'"ouverture partielle" possible en cas de sous-effectif et fait préciser qu'en cas d'impossibilité d'ouvrir au public seuls les retours et les retraits de réservations pouvaient s'envisager.

Mais nous avons voté contre le texte car il établit un fonctionnement encore trop dégradé à nos yeux : pour plusieurs établissements le nombre de contractuels est supérieur à celui des titulaires et/ou des seuils de fermeture au public nous semblent trop bas. De plus l'organisation d'une pause reste possible et facultative alors qu'elle nous semble indispensable.

Les difficultés, le stress et la fatigue décrites par les équipes lors du mouvement social de 2020 comme à l'occasion de l'expertise indépendante méritent un cadre plus protecteur.

Sur notre initiative, le CHSCT a voté les demandes suivantes (unanimité moins une OS) :

- que le dimanche les usagers soient informés que les effectifs sont inférieurs et les missions limitées

- l’augmentation des effectifs et l'augmentation de la prime dominicale à 200 euros bruts.

L'élue qui préside le CHSCT n'a fait aucun commentaire...

Nous avons de nouveau interpellé l'administration sur le dispositif "emploi passerelle " qui a semblé servir de variable d’ajustement temporaire aux sous-effectifs en accueillant dans de mauvaises conditions des collègues. avant de les renvoyer dans leur direction d’origine ! A partir d'une enquête de terrain nous avons porté des exigences en terme de recrutement, d'accueil et d'accompagnement de ces collègues.

Nous avons contesté la gestion des épisodes de canicule et sa totale contradiction avec les principes de prévention renvoyant la possibilité de se protéger à des choix individuels de la part des chefs d’établissements puis des agents. Une  gestion qui a pénalisé d’un temps de travail non effectué les agents qui n’ont eu d’autre choix que de quitter des sites de travail aux températures invivables. Une gestion qui contraint les agents à choisir entre perdre du temps de travail et se protéger, un scandale du point de vue de la prévention ! 

La DAC a refusé d’objectiver des critères précis de protection collective (de type température maximum) et ainsi d’anticiper la réorganisation du travail dans le réseau en cas de canicule. Pourtant à  l’unanimité le CHSCT avait voté une préconisation précise en ce sens en demandant " la fermeture au public des établissements dès il fait 33°C en leur sein" et que dans ce cas de figure les collègues puissent "travailler dans des espaces internes climatisés, ou à défaut être affectés dans des sites climatisés ou alors bénéficier d'AutorisationsSpéciales d'Absence (ASA)". La DAC a semblé convenir des problèmes d'une telle gestion et s'est engagée à la réviser, notamment sur le plan de l'anticipation et de la communication. A suivre !

Avec le plan sobriété la Ville a décidé la baisse des températures dans les bâtiments publics (la journée, de 19° à 18 °C. la nuit à 12°, avec le matin un décalage de 30 minutes pour la remise en chauffe (sauf Ephad, crèches et certains établissements de la DAC liées à des missions spécifiques : protection des instruments de musique, danse, archives). Pour faire respecter la sobriété, un "référent sobriété énergétique" sera désigné dans chaque établissement, et l'utilisation de chauffages d'appoint devrait être exclue.

La difficulté c'est que chaque hiver dans de nombreux sites des personnels sont confrontés à des épisodes de froid dans des bâtiments mal isolés. Baisser de 1°C la température des bâtiments n’est pas anodin alors que dans des services où il fait officiellement 19°C, il peut faire beaucoup moins dans certains espaces :  14°C , parfois moins !

Nous avons rappelé les principes de prévention du code du travail :  éviter les risques, combattre les risques à la source, adapter le travail à l'homme, prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle (de type gilets anti-froid).

Nous avons également rappelé que les bibliothèques notamment accueillaient un public sensible, personnes âgées et enfants de 0 à 3 ans.

Nous avons demandé que les mesures de température se fassent en conditions réelles, par exemple après un week-end de coupure du chauffage et dans les halls d'accueil constamment refroidis par l'ouverture des portes d'entrée.

La baisse uniforme des températures n'est pour nous pas acceptable et l'usage des chauffages d'appoint doit rester possible en fonction des situations, usage possible que l’élue a elle-même défendue !

Après avoir établi un protocole en cas d’incident grave, pour faire des économies l'administration supprime des moyens de gardiennage  (8 médiathèques concernées, peut-être plus). A l’heure où les crises sociale et écologique génèrent toujours plus de détresse sociale et psychique, il faut au contraire renforcer la présence humaine dans les bibliothèques avec des personnes identifiées par le public et les autres agents, avec des médiateurs.trices notamment.

Le risque d’agression auquel les agent.es de la DAC sont exposés a aussi été l’occasion de défendre à nouveau la reconnaissance de sujétions particulières dont devraient bénéficier ces personnels (réduction du temps de travail au regard de pénibilités spécifiques) : accueil du public,  travail prolongé sur écran, pénibilité physique liée au port de charges.

Dans les médiathèques du dimanche, la DAC a décidé de prolonger une expérimentation permettant un accès limité au télétravail. Nous avons défendu que des moyens soient donnés aux collègues de respecter (à leur domicile) les gestes et postures concernant la prévention des TMS (troubles musculo-squelettiques): matériel informatique adapté, assise ergonomique et augmentation de l'indemnisation pour répondre notamment à la hausse du coût de l'énergie.

Depuis trop longtemps les collègues de la médiathèque du cinéma François Truffaut sont dans une situation de danger en particulier au regard des incidents récurrents concernant les issues de secours (intrusion de personnes en grande détresse sociale). Le dernier épisode d’inondation avec des risques d’électrocution et le travail qui a été nécessaire pour sauver les collections ou l’épisode de travaux dans le forum avec une exposition à des poussières sans aucune mesure de protection sont de trop ! Sans responsable depuis des mois, la charge mentale de cette équipe est considérable, son découragement est à la hauteur de l’absence de réponses.

Nous avons demandé : 

- que l’équipe soit déchargée de toute responsabilité concernant le contrôle de l’extérieur des sorties de secours et que le gestionnaire des lieux (la SEM Paris Seine) se dote d'une équipe de sûreté effectuant des contrôles quotidiens et nocturnes et  informe l’équipe de la situation.

- qu'un suivi médical soit proposé à toute l’équipe suite aux expositions à des poussières potentiellement dangereuses cet été

- qu'une prime soit accordée aux collègues du fait qu'ils.elles travaillent en sous-sol, sans lumière du jour

- que l'équipe bénéficie des 15mn de temps additionnel pour aller manger à l'extérieur (et sortir des sous-sol de la Canopée !)

La présidente du CHSCT s'est engagée à essayer d'accélérer le rythme des nécessaires décisions / réorganisations

Au premier nouvel incident grave, nous prendrons nos responsabilités en engageant une alerte

Au regard d’une situation déjà difficile (lieux exigus dans de nombreux sites de travail, trop faible maillage de restaurants administratifs …), de l’augmentation du temps de travail, la réduction possible à 30mn de temps de pause méridienne, et de la fin du temps de trajet additionnel, nous avions acté la mise en place d'une étude sérieuse concernant les conditions de restauration des personnels de la DAC. Celle-ci devrait être bientôt lancée

Présentés au CHSCT, plusieurs projets de déménagement (interne au sein de l'hôtel d'Albret, de l'ARCP sur le site de la rue du Pré) permettront une amélioration des conditions de travail des agents. Cependant nous nous sommes abstenus au regard de quelques sérieuses réserves (en particulier la charge de travail supplémentaire pour les personnels de l'ARCP du fait de l'éloignement des services avec lesquels ils travaillent le plus (Musée Carnavalet notamment), charge qui nécessite une renforcement de l'équipe).

Nous avons également fait remonter les problèmes bâtimentairescriants que rencontrent certains établissement : fuites d'eau à Italie,panne de ventilation à Melville, nature des travaux à Europe..

Enfin, un représentant du personnel a alerté le Comité sur la situation très difficile de l'équipe des UGD chargée des conservatoires.Amputé de 50% de son effectif normal, ce service est en grande souffrance. L'administration a à juste tire décidé de limiter drastiquement ses missions (privant des collègues de services importants)

Nous avons rappelé les revendications légitimes des mobilisations des UGD ces derniers mois : réduction des tâches, recrutements, passage en catégorie B. Il n'y aura pas de solution pérenne (et d'attractivité pour pourvoir les postes) si ces revendications ne sont pas satisfaites

Prenez soin de vous et des autres !

Les mandaté.es SUPAP-FSU au CHSCT de la DAC


 

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