Les jeux olympiques de la baisse des congés !
Datée du 15 septembre, une note de la DRH aux directions de la Ville indique que les JO vont nécessiter de « modifier l’organisation du travail » car l’été 2024 devra mobiliser plus d’agent.es que normalement « sur des plages horaires parfois modifiées en particulier le soir et la nuit » !
Pour la DRH il s’agit notamment « d’encadrer de manières beaucoup plus stricte les possibilités offertes aux agents concernant la pose de congés ».
A cet effet, les directions doivent définir 3 types de période dont des périodes « rouge » pendant lesquelles la prise de congé sera strictement limitée pour nécessité de service.
Ces contraintes pourraient « se traduire par l’impossibilité pour certains agents de consommer la totalité de leurs droits à congés de 2024 » qui seraient exceptionnellement reportés jusqu’au mois de septembre 2025 !
Pour assurer la présence de plus d’agents, la DRH ne s’arrête pas là et propose que de nouveaux corps de métier soient « soumis à l’astreinte », la modification des cycles de travail, le recours aux heures supplémentaires avec « déplafonnement » de leur volume pour certains métiers.
Toutes les directions sont invitées à faire parvenir à la DRH un exposé de ces mesures avant...le 15 novembre !
Décidément, les JO vont nous coûter cher :
- 308 millions d’investissement, 82 millions de fonctionnement selon la cour régionale des comptes
- Des impacts environnementaux pour le grand Paris (destruction de jardins ouvriers à Aubervilliers, construction de nouvelles bretelles autoroutières près d’écoles...).
Après l’augmentation de notre temps de travail cette année, après la baisse du chauffage dans les services publics parisiens pour cet hiver, bienvenue aux JO de la baisse des congés d’été, de la flexibilité accrue et des astreintes imposées !
La Ville de Paris championne de la régression sociale !
Et si on préparait une grande grève pour l’été 2024 ?