UGD : la DRH centrale et Antoine Guillou ne prennent pas en compte leurs revendications ; pourtant il y a urgence !
Vendredi 14 octobre, à l’Hôtel de Ville de Paris, l’intersyndicale et une délégation d’UGD de 10 directions différentes ont pu déposer, auprès de l’élu, leurs constats et leurs doléances : la surcharge de tâches, la mise dans l’incapacité de bien faire leur travail et leur souffrance (risques psycho-sociaux, stress, angoisse, épuisement, burn-out, tentatives de suicide…) explosent. Les UGD n’en peuvent plus.
Force est de constater que leurs demandes de reconnaissance de leur montée en compétence ainsi que leur investissement auprès des agents n’ont pas été reconnues à leur juste valeur par l’Adjoint en charge du personnel !
La DRH a consenti des « mesurettes » pour soulager dans une faible part leur charge de travail mais pas sur l’ensemble des directions pour le moment :
- Reprise par la DRH de la gestion des dossiers de Temps Partiel Thérapeutique pour les 3 directions les plus exposées (DFPE, DASCO, DAC) ;
- Gestion en central des congés bonifiés pour la campagne 2024 ;
- Dossiers PPR (Période Préparatoire au Reclassement) gérés par le CMC (Centre Mobilités Compétence) de la DRH dès octobre 2022 uniquement à la DPMP. Ce dispositif sera étendu à l’ensemble des directions…d’ici 2024 !
On leur annonce aussi, d’une part, le recrutement de 214 Adjoints Administratifs de catégorie C mis en poste d’ici la fin d’année 2022 afin de combler tous les postes vacants de la Ville, mais combien vont s’orienter vers des postes d’UGD ? La DRH est incapable de préciser ce point mais s’engage à nous tenir informés.
D’autre part, les 15 agents issus de la « classe UGD » vont aussi pourvoir certains postes vacants. Pour rappel, il s’agit d’agents de la Ville en reclassement professionnel qui ont pour seule formation 4 mois avec immersion de 1 à 2 semaines dans diverses Directions. Alors que la charge de travail est déjà insoutenable, les UGD devront prendre encore du temps pour les former, sans aucune compensation !
En ce qui concerne la catégorie B, circulez il n’y a rien à voir ! La Ville persiste à répéter que c’est impossible malgré nos exemples récents de promotion d’agents de C en B via divers dispositifs dérogatoires que le statut parisien permet !
Lorsqu’il est demandé à l’élu pourquoi dans d’autres Administrations, les Gestionnaires RH sont toutes en catégories B, et pas à la Ville de Paris, celui-ci n’a pas de réponse et se contente de nous renvoyer au bon vouloir des hiérarchies locales pour les éventuelles promotions !
Pour la NBI, la prime de Technicité et le paiement des heures supplémentaires, il n’en est rien non plus ! Et ce alors que la délégation d’UGD a découvert, récemment, la grande disparité qui existe à la Ville au sein de chaque Direction et sein même de certains Services d’une même Direction. Parmi l’ensemble des UGD, certains ont une NBI de 15 points ou de 10 points alors que d’autres, n’en ont pas du tout. Même constat pour les heures supplémentaires hors plage horaire : certains sont rémunérés, d’autres pas…alors que la Ville soutenait jusque-là, que cela n’était pas possible ! Et pour finir, certains UGD ont le nom de UGD/SGD et sont en catégorie B ! Face à ce constat, l’élu s’engage à regarder et comparer tous ces éléments afin que tout cela soit équitable pour tous/toutes les UGD de la Ville.
Après cette audience, le constat est clair : les élus nous baladent et gagnent du temps ! il est indispensable d’organiser une assemblée générale des UGD pour établir un rapport de force avec les élus, mi-décembre. Votre mobilisation est indispensable !
Les UGD n’en peuvent plus ! L’intersyndicale UNSA/UCP/SUPAP-FSU/FO/CFTC soutient leur mobilisation pour :
- L’accès à la catégorie B
- La reprise de tâches par la DRH, des recrutements et des brigades volantes de remplacement des UGD absents
- Une prime de technicité de 400 euros
- L’attribution d’une NBI de 15 points pour tous les UGD
- Le paiement des heures supplémentaires effectuées