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Publié par SUPAP-FSU

Déclaration liminaire du SUPAP-FSU au CT central du 23 novembre 2022

Ce projet est présenté au Conseil de Paris, sans aucune explication dans les documents soumis au élu.es. Il n’a jamais fait l’objet de concertation avec les représentant.es du personnel Il est inadmissible sur la forme comme sur le fond.

Cette suppression est compensée par la création de poste de 321 ATEPE qui devraient intégrer les équipes auprès des enfants en tant qu’assistant.es éducatif.ves de la Petite enfance et dont l’arrivée annoncée est accueillie favorablement pour combler les manques de professionnel.les dans tous les établissements.

Certes la pénurie d’auxiliaires de puériculture, chiffrée à 10 000 nationalement, est réelle mais cette suppression de postes en toute discrétion revient à entériner une baisse du nombre de personnels les plus qualifiés auprès des enfants.

Incontestablement il y a des causes nationales à ces difficultés liées au manque d’anticipation des gouvernements successifs et des régions à créer des places dans les écoles de formation aux métiers de la petite enfance ainsi que les bas salaires et les conditions de travail de plus en plus dégradées. S’y rajoute la non-attribution de la prime Ségur pour le personnel de la petite enfance…que par ailleurs la Mairie pourrait décider.

Mais, cette suppression de postes entérine aussi le manque d’attractivité de la Ville de Paris, les bas salaires des auxiliaires de puériculture, l’absence de logement pour les personnels et bien trop souvent les mauvaises conditions de travail… Ce n’est pas simplement qu’il est difficile de recruter mais aussi que de nombreux agent.es ne veulent pas rester à Paris ou dans la profession !

Sans parler du fait que la Ville de Paris n’a jamais pris au sérieux le projet d’une école d’auxiliaire de puériculture de la Ville de Paris que nous revendiquons depuis des années déjà !

Ces décisions vont à l’encontre des beaux discours sur la revalorisation et la reconnaissance promises par le gouvernement et le ministère mais aussi par la Ville de Paris. Le salaire des ATEPE est moindre que celui des Auxiliaires de Puériculture pour le même travail auprès des enfants. Faute de bonnes décisions prises en amont, on entérine une baisse de qualification et une baisse du salaire moyen pour les professionnel.les de la petite enfance. C’est encore moins de reconnaissance, encore moins de valorisation de ces métiers petite enfance quasiment exclusivement féminins !

586 millions d’euros de nouvelles ressources annuelles proposées au Conseil de Paris et si peu pour les agent.es ! Pour le SUPAP-FSU, il n’est pas possible d’organiser mieux le service public sans les effectifs, les moyens et les formations nécessaires et sans créer de meilleures conditions de travail !

Le SUPAP-FSU émet un avis défavorable sur ce budget emploi et appelle les conseiller.es de Paris à le modifier dans l’intérêt du service public et des agent.es.

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