DAC : compte-rendu de l’audience avec Jean-Arthur Creff nouveau chef du BBL
A notre demande, nous avons rencontré Jean-Arthur Creff le nouveau chef du BBL ce mercredi 23 novembre
Ci-après les questions que nous lui avons posé et ses réponses
Nous l’avons interrogé sur sa "feuille de route" concernant le réseau parisien
Réponse : M Creff ne nous annonce pas de mission particulière et nouvelle en tant que chef de bureau mais il met en avant son expertise métier et la nécessité d’apaiser les relations dans le réseau après des années de tension (crise sanitaire, sous-effectifs...).
Nous avons rappelé notre opposition à la baisse des budgets et l’inquiétude des équipes pour l’avenir (acquisitions, reliure, action culturelle, transports TAM, gardiennage)
Réponse : M Creff dit que la demande de la Ville est de faire des économies sans imposer de décisions précises. Cette demande s’articule avec des exigences de sobriété / d’écologie.
Des réflexions sont donc en cours.
Des pistes sont évoquées : économies sur les TAM (transports) : maintien (et donc tri) des livres désherbés dans les bibliothèques pour vente sur place ou envoi aux déchets (une expérimentation envisagée dans un arrondissement), réflexions sur le type de documents qu’il convient de relier et d’équiper ou pas.
Comme ses prédécesseurs avant lui, le chef de bureau dit s'interroger sur l'avenir des collections de CD.
Nous avons insisté sur les effets cumulés de l’inflation, de la baisse des budgets d’acquisition et de reliure (une rotation accélérée avec des docs qui s’abîment plus vite) et de documents acquis de moins bonne qualité (réduction de la colle dont le coût a augmenté). Au bout du compte, la réduction des volumes et de la diversité des acquisitions pourrait s’avérer très importante.
Nous nous opposons à une logique qui aboutirait à la disparition totale des collections physiques de musique dans le réseau.
Pour augmenter leur attractivité, nous avons défendu la gratuité de l'emprunt des Cds et Dvds (décision qui relève du Conseil de Paris). Nous avons suggéré que pour le moins le BBL pourrait décider d'augmenter voire d’annuler les quotas d’emprunt pour les Dvds. M Creff s’y est montré favorable.
Concernant le « plan Sobriété », comment le BBL compte-t-il répondre aux équipes qui dans toute ou partie des espaces d’une bibliothèque subissent des températures inférieures à 18° C (parfois 14°C) ?
Réponse : le BBL n’entend pas laisser les collègues dans des situations pénibles (régler les problèmes de maintenance, fermer temporairement des espaces de travail trop froids, dotation de radiateurs d’appoint...).
Alors que des incidents graves (avec des usagers) se multiplient dans les bibliothèques, nous avons rappelé notre désaccord avec la réduction des prestations de gardiennage et rappelé au chef du BBL les engagements pris (droit à la fermeture temporaire au public)
Réponse : la réduction des moyens de gardiennage correspond aux demandes d’économie de la Ville et elle s’est faite à partie d’une analyse fine de la situation. Concernant la gestion des incidents graves, M Creff convient qu’elle peut encore être améliorée pour correspondre au plus près au protocole adopté (informer la direction et l’équipe d’une possibilité de fermeture ponctuelle au public).
La mise en place de la territorialisation et du renforcement potentiel du pouvoir des maires d’arrondissement appelle à une vigilance accrue. Le BBL ne doit pas céder aux injonctions « locales » susceptibles de mettre en difficulté des équipes (demande de réouverture précipitée, d’un point lecture improvisé alors que l’équipe est dispersée à l’occasion de travaux…) et doit les protéger
Réponse : des situations ont pu n’être pas très bien gérées. Mais elles renvoient à la nécessité d’anticiper de manière systématique la demande des mairies d’arrondissement (continuité d’un minimum d’offre de service public en cas de fermeture prolongée d’une bibliothèque)
Une réponse du BBL pas très rassurante lorsqu’on connaît les difficultés (moindres mais persistantes) du réseau en terme d’effectifs (postes non pourvus, ouverture de nouveaux établissements sans création ds de postes à la hauteur)
Le cadre retenu par l’administration (et soumis à l’avis consultatif des représentant.es des personnels) concernant l’équipe de remplacement prévoit explicitement le recrutement de collègues déjà titulaires et en poste.
Pourtant des collègues issus du recrutement sans concours (et n’ayant jamais travaillé dans le réseau) ont été affectés dans l’équipe.
Comment le BBL entend-il respecter les dispositions initialement prévues ?
Réponse : ce choix est assumé car il répond à des besoins de recrutement pour cette équipe et il peut être profitable à des collègues pour découvrir le réseau. L’administration est prête à en faire un bilan et à en rediscuter avec les représentant.es des personnels.
A l’issue d’une enquête de CHSCT, à l’intervention du SUPAP-FSU et au travail du SRH de l’époque, un établissement a pu obtenir la NBI Quartier politique de la Ville à partir des données sociales de fréquentation et pas de sa localisation (établissement en dehors de la zone QVP, à la frontière)
L’administration devait étudier la possibilité d’étendre ce bénéfice de la NBI à de nouveaux établissements. Avec les changements récurrents dans les équipes de l’administration (DAC, SRH, BBL) le sujet semble avoir disparu. Nous souhaitons la réouverture de ce dossier
Réponse : le sujet va être remis sur la table.
La mise en place d’horaires variables et fixes « en même temps » aboutit à une inégalité de traitement entre agent.es du même réseau, avec des règles de fonctionnement différentes d'une bibliothèque à une autre, alors qu’avec le nouveau règlement temps de travail l’administration nous promettait l’inverse.
Si des éléments renvoient à des choix de départ ou aux paramétrages de Chronotime, d’autres peuvent relever d’une gestion inadéquate par certains chefs d'établissement.
Des collègues se voient interdire l’arrivée avant 9h30 même s’ils.elles ne sont pas en situation de travail isolé ou interdire un départ anticipé après la plage fixe alors qu’ils.elles ne sont pas en poste de service public. Cela revient à supprimer un des rares avantages de cette organisation hybride (cette petite part variable)
Réponse : des réunions régulières vont être organisées avec les chefs d’établissement, des réunions sur des sujets métiers (projets d’établissement, Paris lecture…) et des réunions sur des questions de communication, de bâtiment et enfin sur des sujets RH. Ces dernières seront l’occasion de faire le point sur la gestion du temps de travail correspondant à l’esprit du règlement adopté pour les bibliothèques.
Les représentant.es du SUPAP-FSU à la DAC ont par ailleurs renouvelé leur demande d'être consultés dans le cadre d'un bilan de la mise en place de Chronotime et des horaires variables. A suivre donc
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