Acte de racisme ordinaire - DJS secteur 18ème – Territoire Amiraux-Simplon – CS Doudeauville
Le SUPAP-FSU a été saisi d'une affaire aussi choquante qu'inacceptable : des propos racistes entre collègues connus par les encadrants et non réprimandés
Historique des faits :
Nov 21 : un agent du Centre Sportif Doudeauville (Territoire Amiraux-Simplon 18ème) a proféré des propos racistes, islamophobes et a propagé des rumeurs fantaisistes envers deux de ses collègues, en présence de la cheffe de territoire de l’époque.
Les propos tenus sont les suivants :
« Je n'aime pas les musulmans » à deux reprises.
« Ça va finir comme les frères Kouachi » et « Ils font des prières à la vue de tous »
Ces propos choquants sont stigmatisants car les victimes ont toujours été neutres en tant qu'agents publics et gardent leur conviction religieuse dans la sphère privée conformément aux principe de laïcité. C'est pourquoi, ces accusations sont des préjugés diffamatoires infondés.
La cheffe de Territoire de l’époque a assisté à cet incident mais n’est pas intervenue immédiatement pour condamner ces propos. De plus, elle n'a engagé AUCUNE démarche concrète après ces menaces et propos diffamatoires pour protéger ses agents dont elle était responsable, ni aucune sanction envers l'agent agresseur.
Aout 22 : Face à l’absence de soutien et de protection de leur encadrante et après 9 mois d'attente, les agents victimes n'ont eu d'autre choix que d'alerter la section de la DJS du SUPAP-FSU, afin de défendre leurs droits et d'alerter sur ce problème d’insécurité.
Lors de la saisine du syndicat SUPAP-FSU, ces victimes étaient toujours exposées à leur agresseur dans le cadre de leurs fonctions.
03/11/22 : Le SUPAP-FSU a obtenu une audience avec la cheffe de Circonscription du 18ème pour demander des explications sur cette situation inacceptable et pour faire valoir les droits de ces agents. Pour seule excuse sur cette longue période d'inaction de la hiérarchie du 18ème, la cheffe de circonscription a avancé comme arguments la crise sanitaire et d'autres excuses tout aussi irrecevables pour justifier ce manque de sanction pour l'agresseur et ce manque de protection pour les deux victimes. Ces excuses sont plus que légères face à un acte aussi répréhensible que le racisme et l’islamophobie, qui sont des délits passibles de sanction pénale.
A l'issue de cette audience et en réponse à nos sollicitations, la cheffe de circonscription s'est engagée à mettre en œuvre des mesures concrètes et immédiates afin de mettre fin à cette situation problématique.
Or, les mesures mise en œuvre par la Circonscription ont consisté uniquement à un entretien avec les agents victimes et à un « prétendu déplacement » de l'agresseur. Aucune sanction ou procédure disciplinaire n'ont été engagées à l'encontre de l'agresseur, en l’espace d’un an, pour ces manquements passibles de sanction pénale. Pire encore, l’agresseur a été déplacé au sein du même territoire, mais à seulement quelques rues de son précédent centre sportif. La situation n'a pas cessé, au contraire ses agissements ont continué, voire empiré. En effet, ce déplacement a rendu l'agresseur encore plus vindicatif. Il se déplace sur le centre sportif Doudeauville, dans le but d’ harceler les victimes. Aussi, il les harcèle par téléphone aussi bien via le numéro du centre sportif que sur leurs lignes personnelles. En plus de ces harcèlements, l'agresseur tente de nuire à l'image des victimes, en propageant des calomnies à leurs sujets sur tout le territoire.
C'est dans ce contexte que nous avons exigé en urgence une audience avec la cheffe de circonscription.
20/12/2022 : Cette audience a eu lieu en présence d'une des victimes et de deux représentants du personnel de la section DJS du SUPAP-FSU.
Le syndicat SUPAP-FSU exige de manière ferme, une réponse forte, unanime et exemplaire concernant cette situation contraire à la réglementation et à la politique de la Ville de Paris.
Le syndicat SUPAP-FSU mettra tout en œuvre pour faire cesser cette situation de racisme ordinaire et pour que ce genre de situation ne se reproduise plus.
D'autant plus que le syndicat SUPAP-FSU porte haut et fort la diversité à la Ville de Paris et combat vigoureusement toute sorte de discriminations (racisme, antisémitisme, islamophobie, homophobie, handiphobie...) pour faire appliquer la politique de la Ville de Paris en la matière partout et par tous.