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Publié par SUPAP-FSU

Le maire du 17ème, Geoffroy Boulard a affirmé au journal Le Parisien, le 27 janvier 2023 :

 « Cette fermeture du stade Max Rousié ne se justifie pas et n’est pas juste non plus car ce sont des centaines d’usagers qui en pâtissent. L’agent de sécurité s’est fait agresser à l’extérieur du complexe sportif. C’est un fait divers qui n’a rien à voir avec les problèmes de sécurité du stade. »

Contrairement à ces affirmations, les agents de Max Rousié, qui prennent leur mission de service public à cœur, n’ont d’autre choix que de maintenir ce droit de retrait, QUI EST PLUS QUE JUSTIFIE !!

Pas plus tard qu’aujourd’hui, des individus ont tenté de s’introduire dans le centre !

Avant d’aller plus loin, le SUPAP-FSU tient à replacer le contexte et vous rappeler que les agents de Max Rousié travaillent, depuis plusieurs années, dans des conditions inacceptables, à cause des problèmes d’insécurité qui règnent dans ce quartier prioritaire de la Ville :

  • Trafic de stupéfiants devant le centre sportif. Trafic qui s’invite même au sein du site Max Rousié (des délinquants cachent de la drogue dans le centre sportif)
  • Rixes ultraviolentes entre la bande de la porte de St Ouen (dont le QG se trouve devant le centre) et celle de la porte d’Asnières.
  • La dernière en date, la rixe du 11 novembre 2022 s’est soldée par la mort d’un jeune de la porte d'Asnières, tué à coups de couteau par un délinquant de la porte de St Ouen. Le mobile du meurtre : un vol de bonnet !!! 
  • Pour venger cette mort, des tirs à balles réels ont été échangés devant le centre sportif: un jeune a été blessé

Les agents de Max Rousié auraient pu être victime d'une balle perdue!!

  • Pour rappel, en mars 2019, c’était des tirs à la carabine, qui visaient des personnes présentes dans le centre Max Rousié
  • Plusieurs menaces de mort reçues par les agents…

DONC NON, MONSIEUR LE MAIRE, CE N'EST PAS JUSTE " UN FAIT DIVERS "!!

Ce sont une quarantaine de délinquants qui gravitent non seulement autour du centre sportif, mais aussi à l’intérieur du centre. Depuis de nombreuses années, les agents de Max Rousié subissent, jour après jour, des brimades et des intimidations, alors qu’ils essayent simplement de faire leur travail. Les agents travaillent dans la peur et craignent, à juste titre, pour leur intégrité physique et morale.

Avec l’agression de l’agent de sécurité, qui était censé les protéger depuis plus d’un an, les agents disent avoir eu un choc. Cet état de choc a été relevé par la psychologue du SAM chez l’ensemble des agents qu’elle a rencontrés. A titre de précision, ce n’est que 10 jours après l’agression que les agents ont pu enfin voir la psychologue de la Ville de Paris.

C’est pourquoi, face à ce danger grave et imminent qui les menace, les agents maintiennent leur droit de retrait, jusqu’à ce que l’administration accepte enfin toutes leurs revendications.

DONC OUI, CETTE FERMETURE EST JUSTIFIÉE !!

Quelles sont les revendications des agents?

  • Une augmentation des agents de sécurité et des maitres-chiens pour couvrir l’intégralité du centre sportif, qui s’étend sur une superficie de 90000 m²
  • La présence de la police municipale sur le site pendant les heures d’ouverture
  • Le renfort de la police nationale, sous forme de rondes plusieurs fois par jour, de manière impromptue, ainsi qu’une présence renforcée lors de la fermeture.
  • La présence d’un fourgon de la police nationale devant le centre.
  • La réparation rapide du portail
  • L’aménagement des accès, dans les plus brefs délais, notamment la création d’un SAS, de type tourniquet pour permettre de filtrer et contrôler les personnes qui entrent dans le site.
  • La mise en place d’un système de contrôle des personnes qui pénètrent dans le centre pour savoir qui entre dans le site (système de carte d’entrée ou de registre).

Vu le contexte difficile, on ne peut continuer à entrer dans ce centre sportif comme dans un moulin !!

  • Former les agents sur la prévention des risques professionnels, plus particulièrement les nombreux stagiaires du centre.
  • Le recrutement de 2 médiateurs pour permettre un dialogue avec les jeunes.
  • Un suivi psychologique dans la durée, compte-tenu du traumatisme subi.
  • Une indemnité, lié aux conditions de travail difficile, d’un montant de 500€ brut mensuel.

Malheureusement, 2 semaines après le droit de retrait des agents, le SUPAP-FSU regrette que la situation reste au point mort avec la direction !!!

Ce n’est pourtant pas faute d’avoir discuté, puisque depuis ce droit de retrait, 3 réunions ont eu lieu avec la direction, en vain.

Le SUPAP-FSU, seul syndicat à avoir accompagné les agents depuis le 1er jour, regrette que toutes les revendications plus que légitimes des agents de Max Rousié ne soient pas pris au sérieux.

Face à ce climat d’insécurité grandissant à Max Rousié, la direction n’a accepté, sur l’ensemble des revendications, que l’augmentation des agents de sécurité et des maitres-chiens (de deux à six agents de sécurité privée) et une présence plus régulière de la police municipale, au moment de la fermeture du site en soirée. Le SUPAP-FSU reconnait, néanmoins, les efforts de la direction concernant la réparation partielle du portail cassé, dans les jours suivants le droit de retrait.

Cependant, le SUPAP-FSU déplore que les propositions de la direction consistent uniquement à reprendre les dispositifs de sécurité mis en place lors du 1er droit de retrait avec une vigilance renforcée lors de la fermeture et de légères modifications : ce ne sont que des propositions recyclées !!

Par exemple, dans son courrier de réponse suite à la réunion du 20 janvier 23, la DJS répond, concernant les agents de sécurité du privé :

« La DJS a également rappelé l’importance que ces personnels ne soient pas en position statique mais bien en ronde continue sur l’ensemble du site dont la taille et la configuration sont complexes. »

Cette proposition consiste simplement à demander aux agents de sécurité de se bouger !!

Est-ce que demander aux agents de sécurité de se déplacer sur le site (alors que cela semble aller de soi) suffira à éradiquer des bandes de jeunes qui n’ont pas froid aux yeux et qui sont prêts à tuer pour un bonnet ???

Est-ce que ces dispositifs peuvent assurer et garantir que les agents ne soient pas victime d’une agression, voire d’un meurtre ??

La réponse est évidemment, NON !!

Toutes les autres demandes légitimes et justifiées des agents ont essuyé un refus :

  • La DJS a refusé expressément la demande d’installer un poste de police municipale fixe au sein du site.
  • De même, la DJS a refusé la demande du SUPAP-FSU et des agents, concernant le fourgon de police nationale. Pour rappel, l’ARENA, futur site JO 2024, actuellement en construction, bénéficie de la présence de fourgons pour surveiller le chantier.

La vie des agents de la DJS ne vaut-elle pas plus que des murs, quand bien même ce serait pour accueillir les JO 2024 ??

  • Même constat pour la revendication des agents concernant le versement d’une indemnité mensuel, qui prendrait en compte les difficultés et spécificités du site (indemnité qui existe déjà à la DJS) :

« La DJS n’a pas répondu favorablement sur une telle prime considérant que la priorité de la DJS était d’assurer la sécurité de ses agents. »

(Extrait du courrier de réponse de la DJS suite à la réunion du 20 janvier 23)

Est-il normal de percevoir le même salaire lorsque les conditions de travail, plus que médiocres, sont complétement différentes des autres centres sportifs de la Ville ???

D’autant plus que la DJS reconnait ouvertement l’implication et l’esprit d’équipe des agents de Max Rousié, qui sont à la une du magazine de la DJS « L’essentiel » (n°33 décembre 2022).  

LA VIE, LA SANTÉ MENTALE ET LA RECONNAISSANCE DES AGENTS DE MAX ROUSIE N’ONT PAS DE PRIX !!

Le SUPAP-FSU demande que toutes les revendications des agents fassent l’objet d’une réponse favorable de la DJS, sans exception. Faute de quoi, les agents resteront en droit de retrait !!

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