Retraites : on vous résume la réforme. Tous.tes en grève ! RDV le jeudi 19 janvier à 13h30 métro Temple
- Report de l’âge légal de 62 à 64 ans d’ici à 2030 (ajout de 3 mois par an dès cette année)
- Accélération du passage de la durée de cotisation de 42 à 43 ans, dès 2027 au lieu de 2035 ajout de 1 trimestre par an)
Ces mesures sont injustes C’est notamment grâce à la réduction du temps de travail (congés payés, journée de 8h, retraite à 60 ans, 35h) que l’espérance de vie a pu augmenter Les réformes à répétition menées depuis 30 ans contraignent de plus en plus de salarié.es à prolonger leur carrière pour obtenir une pension décente (la décote c’est moins 1,25 % sur la pension par trimestre manquant). Et l’État vient d’augmenter le temps de travail des fonctionnaires territoriaux ! Du coup, depuis 10 ans l’espérance de vie en bonne santé stagne (63 ans pour les hommes, 64 ans pour les femmes) A 62 ans 25 % des plus pauvres sont morts Et 25 % des personnes souffrent déjà d’une limitation physique lors de leur première année de retraite, un tiers des ouvrier.es et un quart des employé.es ! Et d’ores et déjà, à 62 ans au moment de prendre sa retraite plus d’un.e assuré.e sur deux n’est déjà plus en emploi (chômage, RSA, invalidité, …) |
- Les carrières longues (début de carrière entre 18 et 20 ans) : pourront continuer à partir 2 ans avant l’âge légal donc...à 62 au lieu de 60 ans jusqu’à maintenant. Ces salarié.es devront donc travailler 2 ans de plus (et avoir cotisé entre 42 et 44 ans).
Les carrières longues avec début de carrière entre 16 et 18 ans pourront partir à 60 ans (après avoir cotisé entre 42 et 44 années).
- Pour les « catégories actives » (métiers dont la pénibilité reconnue autorisent les agent.es à partir plus tôt) : l’âge de départ est reporté de 52 à 54 ans (pour les égoutiers, les éboueurs par exemple) et de 57 à 59 ans (pour les aide-soignant.es par exemple).
- Le dispositif de retraite progressive est réinstauré dans le public mais à partir de...62 ans Jusqu’en 2010 le dispositif de cessation progressive d’activité pouvait débuter à partir de 55 ans.
- Les pensions pour une carrière complète (avoir 64 ans et 43 ans de cotisations) seraient revalorisées à 1 200 euros bruts (environ 85 % du SMIC). Dans la Fonction Publique territoriale, la pension moyenne est de 1 201 euros.
Mais 3,7 millions de retraité.es (aux carrières incomplètes, une majorité de femmes) resteraient dans la pauvreté avec des pensions inférieures à 1 000 euros, sans compter toutes celles et tous ceux qui avec la réforme ne pourront pas avoir de carrière complète.
- Pour les régimes spéciaux, le passage de 62 à 64 ans ne s’appliquerait qu’aux nouveaux.velles embauché.es mais pas l’accélération du passage de la durée de cotisation à 43 ans qui concernera tous.tes les salarié.es.
Le système n’est pas en danger !
Le système de financement des retraites n’est pas en déficit. D’après le Conseil d’Orientation des Retraites (COR, service du 1er ministre !), il est excédentaire de 3,2 milliards d’euros en 2022.
S’il y a un risque de déficit d’ici 10 ou 15 ans un retour progressif à l’équilibre est prévu après « dans trois scénarios sur quatre ».
Les moyens existent :
Il faut augmenter les ressources de la retraite par répartition c’est à dire augmenter les rentrées de cotisations :
- Augmenter les salaires
- Instaurer l’égalité salariale entre les femmes et les hommes (= 6 milliards par an !)
- Créer des emplois dans les services publics (éducation, santé, rénovation énergétique...)
- Mettre fin aux exonérations de cotisations accordées aux grandes entreprises et taxer les revenus financiers
Pour la retraite à 60 ans !
- Retraite à 60 ans avec un niveau de pension d’au moins 75 % du salaire, pas de retraite inférieure au SMIC
- Intégrer dans la durée cotisée ou validée, des années d’études et de formation, stages, services civiques et de chômage
- Mettre fin au système de décote
- Indexer les pensions sur l’évolution des salaires, eux même indexés sur l’inflation
- Étendre la catégorie active à de nouveaux métiers (auxiliaires de puériculture, ATEPE, agent.es de nettoyage, ouvriers de voirie, bûcherons...).
À la Ville de Paris
L’exécutif peut améliorer la situation des futur.es retraité.es en améliorant les conditions de travail, en promouvant 100% des promouvables, par un plan de titularisation de nos collègues précaires, par une politique volontariste d'égalité salariale entre femmes et hommes.
Il y a 2 jours, dans ses vœux, Anne Hidalgo n'a pas eu un mot concernant la réforme des retraites...
À la Ville le SUPAP-FSU s’est adressé à l’ensemble des autres syndicats représentatifs (CGT, UNSA, CFDT, UCP, FO, CFTC) pour constituer une intersyndicale Ville de Paris et préparer / organiser tous.tes ensemble la mobilisation.
Plusieurs syndicats de la Ville ont déjà exprimé leur disponibilité pour un cadre commun.
Infos à suivre…
Tous.tes en grève, tous.tes dans la rue le jeudi 19 janvier
RDV à 13h30 métro Temple, sous la banderole « La Ville de Paris ne bat pas en retraite »
On peut faire grève une heure, deux heures, une demi-journée, une journée
Pas de délai de prévenance obligatoire
Nous invitons les équipes à discuter collectivement des modalités de grève pour lui donner le plus d’impact mais aussi se donner les moyens d’un mouvement durable
Pétition nationale : https://www.change.org/p/retraites-non-%C3%A0-cette-r%C3%A9forme-injuste-et-brutale