Canicule en bibliothèque: tout reste à faire !
Ce jeudi 15 juin, réunion du CST de la DAC.
Syndicats présents: SUPAP-FSU, FO, UCP, UNSA
Absents : CGT, CFDT
Nous vous rendons compte ici du point sur le plan canicule de la DAC pour les bibliothèques. Ce point était présenté par l'administration uniquement pour information. A la demande du SUPAP-DAC, il a été soumis au vote. Les représentant.es des personnels présent.es ont unanimement voté contre.
A suivre, un bilan des autres points abordés lors du CST.
Un critère objectif : la température
Nous avons rappelé la préconisation votée unanimement en CHSCT DAC :
" la fermeture au public des établissements dès qu'il fait 33°C en leur sein. Dans ce cas de figure, les collègues peuvent travailler dans des espaces internes climatisés, ou à défaut, doivent être affecté.es dans des sites climatisés ou à défaut bénéficier d'Autorisations Spéciales d'Absence (ASA)".
33°C correspond à la préconisation de l'INRS (Pour rappel, l'été dernier la température limite indiquée par la Ville était 36°C !)
Nous avons ajouté la nécessité de proposer la possibilité de télétravailler.
Ne pas attendre la situation de crise
La DAC semble vouloir attendre les alertes préfectorales pour activer des mesures !
Nous avons demandé à la DAC et ses services d'assurer une veille météorologique et la plus précise possible des situations permettant d'anticiper la mis en œuvre des mesures spécifiques (sans attendre les alertes préfectorales). L'enjeu est notamment d'éviter aux personnels des déplacements dans des établissements où il ne sera pas possible de travailler.
Envisager toutes les solutions possibles (télétravail, ASA)
La seule mesure envisagée est de modifier les horaires d'ouverture (le matin) avec arrivée anticipée possible (dès 8h) puis, après fermeture au public, de travailler en salle rafraichie l'après-midi ou à défaut d'être réaffecté.e dans une autre bibliothèque (le temps de transport entre les 2 établissements étant alors compté comme du temps ouvré ). La seule avancée est donc cette possibilité de modifier les horaires ou de fermer - et ce dès le niveau 2 d’alerte pour les établissements classés "rouges" (et pour les classées "orange" sur proposition du BBL et décision de la DAC).
Si le plan envisage "des mesures supplémentaires adaptées à une situation exceptionnelle" (notamment de possibles Autorisations Spéciales d'Absence accordées sur consigne de la DRH" de la Ville), rien n'est précisé et la DAC semble attendre le niveau 4 de la préfecture ("mobilisation exceptionnelle") pour les activer.
Nous avons défendu l'inscription immédiate dans le plan canicule d'autres possibilités :
- En cas de fermeture partielle au public, d'absence d'espace de travail interne rafraichi et de redéploiement impossible (sites engorgés), que les collègues puissent télétravailler ou bénéficier d'une ASA (Autorisation spéciale d'Absence) l'après-midi.
- En cas de fermeture totale au public (même le matin), le droit de travailler dans un espace interne rafraichi de l'établissement ou à défaut être réaffecté directement et jusqu'à nouvel ordre dans un établissement rafraichi ou avec espace de travail interne rafraichi. Et, à défaut de réaffectation possible, pouvoir télétravailler ou bénéficier d'une ASA.
Recensement des situations : la DAC doit revoir sa copie
Avant le CST, nous avions demandé à la DAC de faire un état des lieux précis des situations et de notre côté nous avions procédé à notre propre enquête auprès des bibliothèques.
En séance l'administration nous a fourni un recensement des établissements les classant cette fois-ci selon un code couleur (vert, orange, rouge) en fonction de quelques critères (présence de climatiseurs, de ventilateurs, de fontaines à eau et/ou de thermomètres en état de fonctionnement).
Nous avons contesté les limites évidentes de ce recensement. Par exemple la présence de climatiseurs en état de marche ne dit pas s'ils sont utilisables (problème de l'évacuation de l'air chaud) ni dans quel lieu (si le climatiseur ne peut être installé que dans la tisanerie, il n'y a pas de possibilité de travail interne). Autre exemple, la configuration de chaque établissement qui peut changer radicalement la portée des équipements (étages, nombre de bureaux...).
Surtout, à partir des retours de plus de 30 établissements à notre questionnaire (merci à toutes et à tous pour votre contribution à notre analyse !) nous avons contesté le classement (couleurs attribuées) de nombreux établissements.
Et nous avons rappelé l'urgence d'enlever de la liste publique d'ilots de fraicheur" d'établissements qui n'ont aucune raison d'y figurer.
La DAC s'est engagée à revoir sa copie concernant le classement des établissements (et peut-être le plan lui-même ?) d'ici la FS SSCT (ex CHSCT) de jeudi prochain (22 juin).
Rappelons que ce plan (pour l'heure inchangé) a été rejeté unanimement par les élu.es des syndicats présents (6 SUPAP-FSU, 2 FO, 1 UCP, 1 UNSA).
Il sera de nouveau soumis pour avis à la FS SSCT la semaine prochaine.
A suivre.
Maintenant , on fait quoi ?
Nous appelons les équipes (se concerter 😉 ) qui ne l'auraient pas encore fait à répondre à notre questionnaire :
http://www.supap-fsu.org/2023/06/dac-bientot-la-canicule-repondez-a-notre-questionnaire.html
Nous appelons les équipes à recenser tous les besoins immédiats : stores internes ou externes à installer ou à réparer, films occultants à poser, fontaines d'eau fraiche à installer, climatiseurs mobiles, ventilateurs, thermomètres... etc, via le registre SST (Santé Sécurité Travail) et/ou auprès de la direction d'établissement.
En pièce-jointe, les informations sur le droit de retrait et ses conditions d'exercice en cas de canicule.
Prenez soin de vous et des autres !
Les élu.es et mandaté.es du SUPAP-FSU de la DAC