Échos de la Formation spécialisée centrale du lundi 25 septembre 2023
La réunion de rentrée de la Formation Spécialisée (FS SSCT, ex CHSCT) a été l’occasion pour les mandaté.e du SUPAP-FSU de porter plusieurs points importants en matière de santé, de sécurité et d’amélioration des conditions de travail des personnels de la Ville.
Alors que deux semaines de fortes chaleurs en septembre ont rendu les conditions de travail (et de transport) difficiles pour de nombreux.ses collègues nous avons de nouveau interpellé la Ville sur la nécessité de fixer des seuils de température qui entraînent automatiquement des réorganisations du travail / des services voire la suspension des missions.
Dans plusieurs pays européens de tels seuils maximums de température existent et la Confédération européenne des syndicats (dont font partie CGT, CFDT et FO) demande une législation européenne dans ce sens. Dans certaines directions de la Ville et dans d'autres villes des CHSCT avaient déjà préconisé de tels seuils.
Nous avons interpellé la Ville sur les conditions de restauration.
Les résultats d'une enquête auprès des personnels de la DAC sont assez édifiants.
24 % des collègues déclarent ne pas avoir d’espace de restauration sur leur lieu de travail !
66 % estiment que leur espace de restauration n’est pas assez grand pour l’équipe
60 % n’ont pas de restaurant ASPP à moins de 15 minutes de leur lieu de travail
41 % n’ont pas de restaurant d’entreprise conventionné
70 % des collègues mangent à leur poste de travail ou dans les bureaux (Parfois : 36,1% / Souvent : 24,9% / Toujours : 10,03%)
Ces résultats sont assez inquiétants au regard de l’impact des conditions de restauration sur la santé de chacun.e (tout au long d’une carrière).
Avec la suppression du temps additionnel, les personnels prennent moins de temps pour se restaurer, sont plus nombreux à manger à leur bureau, une partie d'entre eux.elles ne fréquente plus les restaurants subventionnés.
Il faut redonner un vrai temps de trajet additionnel de pause méridienne pour tous-tes et ouvrir de nouveaux sites de restauration pour rendre accessible un restaurant ASPP en moins de 15 minutes pour tous.tes (et à défaut des conventions avec des restaurants d’entreprise aux mêmes conditions tarifaires).
Il faut aussi accorder le droit à un temps de trajet augmenté pour les agent.es dont la situation de santé limite la mobilité, sans préjudice de temps.
Nous avions dénoncé le fait qu'en cas d'aménagement de poste préconisé par le médecin du travail, l'agent.e en situation de handicap devait prendre sur son temps personnel le temps supplémentaire de déplacement imposé par sa mobilité réduite.
L’administration refuse de nous répondre !
Nous avons de nouveau demandé que la Formation spécialisée soit associée à la construction d'un plan de prévention des Violences Sexistes et Sexuelles à décliner dans les directions de la Ville, occasion pour les représentant.es des personnels de défendre des préconisations telles une politique de formation initiale et continue pour tous.tes sur cette question.
Nous avons appris que dans certaines directions la prévention des VSS à destination des personnels se ferait en distanciel (le présentiel étant réservé aux chef.fes d'établissement), via le dispositif vill@pp sans la moindre interaction humaine ! Elle se limiterait à un document numérique sans que la possibilité soit donnée aux agent.es de poser des questions ou d’échanger sur les VSS dans leur cadre professionnel. Ça ne va pas.
Nous souhaitons qu’un cadre commun soit donné aux relais de prévention qui dans certaines directions sont des collègues qui ajoutent cette mission à leur fiche de poste, un cadre leur permettant une formation initiale et continue et un vrai temps de travail dédié.
Nous avons rappelé notre demande que chaque équipe puisse bénéficier d’une journée annuelle consacrée à la santé sécurité et aux conditions de travail, occasion de s’approprier les outils de prévention à disposition des agent.es.
A l'ordre du jour de cette réunion d'instance, le plan ventilation de la Ville (pour se conformer à la règlementation !) qui consiste au contrôle régulier des débits d'air dans chaque espace de tous les sites de travail (pouvant entrainer des travaux).
Ce sont les bureaux de prévention de chaque direction qui ont listé les locaux à pollution spécifique (liée à une activité particulière et qui nécessite une extraction d'air).
Puis c'est aussi au niveau de chaque direction qu'une liste des locaux à pollution non spécifique (nécessitant extraction et apport d'air extérieur) est établie/actualisée (avec des priorités dans la mise en œuvre des contrôles : maximale, élevée, normale ou basse).
Les 196 sites où se trouvent des locaux à pollution spécifique ont tous été audités et tous fait l'objet d'un plan d'action. Une immense majorité de sites a fait ou fait l'objet de travaux de mise aux normes.
Concernant les locaux à pollution non spécifique, le travail de contrôle s'est concentré sur les sites de priorité maximale (priorité établie par chaque direction, selon ses propres critères) et doit se déployer partout. Il faut noter que des contrôles révèlent des difficultés (conditions de travail) qui vont au-delà de l'amélioration de la ventilation. Un seul exemple : dans les écoles, les locaux sociaux (vestiaires) des ASEM et ATE souvent bien trop petits.
Le plan ventilation et les travaux de mise aux normes ne doit pas s'arrêter aux locaux à pollution spécifique. Tous les moyens doivent être mis pour que tous les sites de travail respectent la règlementation et les personnels !
Au regard des centaines de millions d'euros consacrées aux JO la Ville a les moyens d'investir massivement dans l'amélioration des conditions de de travail de ses personnels !