FS-SSCT DASCO du 19 septembre 2023 : dégradation des conditions de travail, grave sous-effectif du service de médecine préventive, recours à des cabinets d'expertises privés...les constats et propositions du SUPAP-FSU
Déclaration liminaire du SUPAP-FSU à la Formation spécialisée en Santé Sécurité et Conditions de Travail de la DASCO du 19 septembre 2023
M. Le Président,
Le SUPAP-FSU défend le service public parisien et ses agent.es. Or, à la lecture des documents soumis à l’ordre du jour de cette FS-SSCT, nous constatons qu’on ne peut pas dire la même chose de l’administration. On peut même parler de dégradation, volontaire ou indirecte, que ce soit en termes de moyen et de service rendu.
L’étude récente du collectif « Nos Services Publics » vient de montrer l’inadéquation entre les besoins des usager.es et le service rendu qui n’évolue pas avec. Voici ce que dit la conclusion du rapport, qui intéressera directement nos travaux du jour : « La dévalorisation monétaire des emplois publics (…), la détérioration continue de la santé physique et mentale des agents, une augmentation continue des jours d’absence pour raison de santé et le développement de troubles somatiques et psychiques, ainsi que l’absence de reconnaissance symbolique des agents, ont contribué à une dégradation générale des conditions de travail des agents publics. »
Nous estimons que la Ville a sa part de responsabilité dans cette situation. Dans le rapport du service de médecine préventive à l’ordre du jour, on peut lire qu’un médecin peut couvrir entre 2 800 et 4 000 agent.es ! Le chiffre parle de lui-même.
A l’ordre du jour aussi, le rapport du cabinet Concilio, expert en ergonomie, auquel la Ville a eu recours préconise en gros qu’il faudrait prévoir une journée pour ranger tous.tes ensemble le matériel du préau de l’école. C’est confondant. Ne vaudrait-il pas mieux faire confiance aux agent.es, les premiers intéressé.es, leur donner des moyens et de la reconnaissance au lieu de faire passer par l’extérieur le privé pour critiquer notre service public auquel nous sommes attaché.es ?
Quand il y a des questions relatives au service public, nous pensons que les agent.es en premier lieu et les organisations syndicales pourraient améliorer les choses. Le SUPAP-FSU a des propositions en ce sens.
Première proposition : pourquoi ne pas favoriser les contre-visites pour constater les réponses de l’administration et valoriser les améliorations depuis la visite ou l’enquête effectuée dans le cadre de cette instance ?
Deuxième proposition : pour répondre aux inquiétudes des Parisien.nes sur le dérèglement climatique, pourquoi ne pas créer une commission liée à l’adaptation au changement climatique ? Nous pourrions avec les agent.es évaluer les efforts des services publics de la DASCO devant l’urgence climatique : cours OASIS, plan canicule, Paris à 50°C, isolation des bâtiments, voire question d’éducation en rapport avec les bio-déchets pour les réduire en amont (comme des mesures anti-gaspillage), d’ailleurs absente de la question pourtant à l’ordre du jour.
Nous pouvons le faire sans l’aide de cabinets type McKinsey et compagnies auxquelles la puissance publique a malheureusement recours. Ce serait, M. Le Président, cohérent avec les propos de Mme Soubeyrand, qui, lors de la dernière audience, indiquait que « les commissions pourraient évoluer au fil du temps et en fonction des besoins ». Ce serait une marque de votre confiance vis-à-vis des agent.es de la Ville et de notre service public parisien.