Samedi 23 septembre : marches contre le racisme, les violences policières, pour les libertés publiques. RDV à 15h à gare du Nord pour la marche parisienne
Plusieurs dizaines de Collectifs, associations, syndicats et partis appellent à des marches dans toute la France ce samedi 23 septembre "contre la répression des contestations sociales démocratiques et écologiques, pour la fin du racisme systémique et les violences policières, pour la justice sociale climatique, féministe et les libertés publiques ".
https://fsu.fr/23-septembre-marches-unitaires-pour-la-justice/
Fin juin suite à la mort de Nahel un jeune âgé de 17 ans tué par un policier, des révoltes avaient éclaté dans plusieurs quartiers populaires périphériques de grandes villes.
Ce meurtre s’ajoutait à une longue liste de violences policières dont le nombre et la gravité ne cessent d’augmenter.
Les gouvernements utilisent toujours plus la police pour faire taire les résistances (gilets jaunes, lycéen.nes et étudiant.es, syndicalistes, salarié.es en grève). Le ministre de l’intérieur assimile des militant.es écologistes à des terroristes, il dissout des associations de lutte contre l’extrême-droite ou de protection de l’environnement, il menace même la Ligue des droits de l’Homme.
Comme plusieurs de ses prédécesseurs, il couvre le racisme, les violences de trop nombreux policiers légitimant un sentiment d'impunité.
D'ailleurs après avoir interpellé la France par rapport au "manque de retenue" au "nombre de blessés" (côté manifestant.es) dans le maintien de l'ordre et la gestion des manifestations, l'ONU demande à la France d'agir contre le racisme dans la police !
Ces quartiers sont les premières victimes de la destruction des services publics :
L'École a subi des dizaines des milliers de suppressions de postes d'enseignant. Les mesures d'éducation prioritaire ont été démantelées. En Seine St Denis 3e département le plus pauvre, les enseignant.es absent.es ne sont plus remplacé.es. Un.e élève du 93 perd en moyenne 20% des cours (soit l'équivalent d'une année en primaire et 8 mois de cours au collège !).
De nombreux quartiers sont enclavés, pas ou très mal desservis par les transports en commun, il n'y a pas de médecin, pas d'hôpital de proximité, les bureaux de poste qui n'ont pas été supprimés sont engorgés.
Le logement est souvent profondément dégradé, l'accès à l'emploi est encore plus difficile qu'ailleurs.
Le taux de pauvreté 3 fois plus élevé que la moyenne nationale.
Les associations de proximité ont vu les subventions publiques massivement diminuer, les services de prévention, PJJ et les éducateurs.trices spécialisé.es ont souvent disparu ou sont malmenés, les services médico sociaux sont sous dotés en moyens pour continuer à bien accueillir les usager.es. A Paris, nous dénonçons depuis longtemps les postes vacants liés à une non reconnaissance de ces métiers, de ces services de proximité essentiel pour les plus précaires.
En juillet il y a eu des milliers d'arrestations. Des centaines de jeunes ont été condamnés à des mois de prison ferme. Et après la répression, le gouvernement a encore cherché à stigmatiser, à diviser et à faire diversion avec l'interdiction de l'abaya.
Pour sortir à long terme de cette situation, il faut un grand plan pour l'école, la santé, les transports, le logement, l'emploi, les associations, le social et l’éducation populaire.
Du côté de la police, l'usage de l’arme de service ne doit être réservé qu’aux situations où il existe un risque grave imminent pour l’intégrité physique de personnes et s’il n’y aucun autre moyen d’assurer leur protection. Il faut abroger la loi de 2017 sur l'assouplissement des règles d'utilisation des armes à feu par la police et créer un organisme indépendant de contrôle à la place de l'IGPN. Il faut reconstruire une police de proximité plutôt à l'inverse d'une logique de répression sans fin.
Tous.tes à la marche pour la justice
Samedi 23 septembre
15h à Gare du Nord