DDCT : Solidarité avec notre collègue du SPV non reconduite
Nous avons appris mardi 9 octobre à 17 h30 que notre collègue de l’équipe de développement local des Portes du 20ème n'était pas reconduite. Elle était à 3 mois de sa cdisation.
Nous voulons lui témoigner notre solidarité et exprimer notre colère.
Nous sommes particulièrement choqué.es
1. De la méthode employée par la direction du service politique de la ville (SPV) : une non reconduction brutale.
2. Des « causes » évoquées pour « justifier » le non renouvellement : elles sont injustifiables. La ville ne se permettrait jamais de mettre au chômage un.e fonctionnaire pour les raisons invoquées de type « relationnelles » et « d’absence de loyauté ». Elle se le permet car la collègue est en situation d’emploi précaire. Nous ne pouvons pas le tolérer. Notre syndicat exprime son soutien à notre collègue en CDD. Les CDD doivent être respecté.es.
SUPAP-FSU constate que ce n'est pas la première fois que la direction du Service politique de la ville, suite à des difficultés dans une équipe préfère des rendez-vous individuels avec les agent.es dans une logique de recadrage, d'individualisation, de division et ce au lieu de :
- soutenir les agent.es de développement local
- soutenir les chefs de projet
- faire appel rapidement une intervention extérieure pour redonner du sens au collectif de travail
Les conditions de travail liées à nos métiers sont difficiles notamment par :
- la complexité des missions
- l'intensité du travail en lien avec des quartiers populaires dont les besoins notamment de de services publics explosent
- le rapport au politique
- le travail en mode petite équipe
- l'animation de catégories A avec leur individualité, leurs avis dans le cadre de choix à prendre
- le faible soutien social et échange de pratiques en central pour les CDP et les agent.es de dev local afin d'éviter l'isolement même s’il y a une volonté de faire évoluer cela depuis l’arrivée d’une nouvelle adjointe au SPV.
Les agent.es ne doivent pas faire les frais d'une direction qui ne prend pas la mesure des risques organisationnels qui peuvent exister dans de nos lieux de travail : les équipes de développement local. La décision de mettre au chômage une agente reconnue dans son travail sans avoir eu d'avertissement si ce n’est une discussion sur certaines marges de progrès lors de son dernier entretien d'évaluation d'il y a 2 semaines ajoute un risque pour la santé de la collègue. Cette décision est aussi lourde pour l’équipe qui ne peut qu’être choquée, sidérée.
Sur le plan de la prévention des risques pour la santé, nous attendons que la direction explique :
- Comment l’agente non renouvelée va continuer à venir au travail ?
- Comment le chef de projet va pouvoir repartir avec sérénité au travail commun avec son équipe ?
- Comment l’équipe va-t-elle se mobiliser pour le renouvellement du contrat de ville sans cette collègue qui travaillait avec compétence et toute son expertise reconnue sur ses thématiques ?
Dans ces conditions, SUPAP-FSU demande :
1. La reconduction de l’agente au sein de la ville de Paris avec un accompagnement par le centre mobilité et carrière
2. L’intervention du SAM en soutien de l’équipe : chef de projet, agent.es de développement local pour retrouver une capacité de travail en collectif
3. L’arrêt d'entretien en binôme de la direction avec les agent.es
4. Une réunion sur la prévention des RPS avec le bprp pour éviter que ce type de situation ne se reproduise pour d’autres collègues en CDD.
Rejoignez-nous pour défendre les droits des non titulaires et la santé au travail au SPV !
Nos contacts : ddctsupapfsu@gmail.com ; Catherine Albert élue CST et FS-SSCT ; Thierry Fairfort, Anne Descombes et bien d’autres encore.