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Publié par SUPAP-FSU

Le président Macron poursuite sa politique libérale et autoritaire. Les cadeaux aux plus riches impliquent d’imposer des sacrifices à la population en cassant les droits sociaux et les services publics, en précarisant pour contraindre des salarié.es à aller travailler dans les « métiers en tension » (aux salaires bas et aux conditions de travail souvent indignes comme dans la restauration).

Bénéficiaires ou non d’une allocation, les inscrit.es à France Travail devraient à terme consacrer 15 heures par semaine à une activité. Ils.elles seront radié.es après 2 refus de proposition de poste.

La réforme du lycée professionnel vise à augmenter massivement la présence des 600 000 élèves en entreprise (170 heures de moins d’enseignement) et permettre aux patrons de disposer d’une main d’œuvre gratuite (encore moins chère que les apprenti.es). Une partie des élèves de Terminale serait aussi sélectionnée par des entreprises pour les deux derniers mois pour une « formation » correspondant aux besoins du moment du patronat local.

La loi Darmanin sur les étranger.es consiste à précariser massivement des familles en situation régulière et à interdire tout séjour régulier (donc fabriquer des sans-papiers) pour permettre à des patrons voyous de disposer une main d’œuvre obligée de tout accepter.

Le gouvernement veut détourner la loi SRU qui oblige grandes communes de disposer de 20% de logement sociaux. Alors que la construction de nouveaux logements sociaux est au plus bas (82 000 nouveaux en 2023 pour un record de 2,6 millions de demandeurs), le gouvernement veut inclure le logement intermédiaire dans le pourcentage obligatoire, logement intermédiaire qui n’est en réalité accessible qu’aux 3% des ménages (les plus aisés) en attente de logement social.

Le budget des armées va augmenter de 3,3 milliards pour atteindre 47,2 milliards, une augmentation de 50% depuis l’élection de Macron en 2017. Au même moment 44% des postes de médecins scolaires sont vacants, il n’y a plus qu’un médecin scolaire pour 16 000 élèves !

Car après des années de gel du point d’indice, d’effondrement des revenus des agent.es publics avec l’inflation, d’augmentation du temps de travail, d’instauration du jour de carence, la fonction publique est profondément en crise. Alors que le pays manque de soignantes, de professeur.es, de personnels de crèche, les hôpitaux, l’école, les communes ont du mal à recruter !

La réponse du gouvernement : nous mettre en concurrence pour nous faire travailler plus. Macron annonce une loi pour une “intégration du mérite au salaire” des fonctionnaires.

Les statuts de la fonction publique (existence d’un déroule de carrière, …) ont été construits pour garantir les missions d’intérêt général en protégeant les fonctionnaires des logiques politiques à court terme ou des pratiques clientélistes.

Généraliser le salaire au mérite c’est mettre en concurrence les agent.es mais aussi renforcer le pouvoir potentiel des hiérarchies et des donneurs d’ordre (ministres, maires…), c’est fragiliser encore plus les missions des services publics.

Les personnels veulent une rémunération qui leur permette de vivre dignement et soit prise en compte pour le calcul de leurs pensions. 

Les syndicats de la fonction publique exigent des mesures générales pour les salaires, notamment en revalorisant le point d’indice et appellent à une journée de mobilisation le mardi 19 mars.

Au Québec, à l’issue d’une mobilisation intersyndicale de plusieurs mois (dont plusieurs jours de grève en novembre et décembre et jusqu’à 90% des agent.es en grève), les personnels ont gagné augmentation de plus de 17% sur 5 ans et 6% de manière rétroactive pour 2023.

Moblisé.es, uni.es, déterminé.es, on peut gagner.

Tous.tes ensemble !

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