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Publié par SUPAP-FSU

Le 21 mars c'est la "journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale".

Comme chaque année, la Ville communique sur le sujet, réaffirmant son engagement à lutter contre le racisme.

Pourtant...de nombreux collègues continuent à subir des propos et actes racistes sans oser se plaindre, craignant d'en subir les conséquences.

L'indifférence de la hiérarchie, y compris au plus haut niveau, ne facilite pas toujours les choses.

Par exemple...nous apprenons par la presse que :

En 2018 un haut cadre d’une Direction de la Ville est sanctionné (seulement un blâme) pour avoir affiché à l’entrée de son bureau une publication islamophobe issue de l’extrême-droite identitaire.

A l’époque, d’autres propos et agissements racistes lui sont reprochés, en particulier à l’égard de collègues d’origine maghrébine ou antillaise. Sous la responsabilité de ce haut cadre, un attaché d’administration porte plainte pour harcèlement et discrimination en raison de ses origines. Après avoir dénoncé des propos moquant l’accent maghrébin de la part de ce haut cadre, il doit faire face à de multiples actes discriminatoires (changement de bureau, isolement, refus de formation, de promotion, propos autoritaires…) puis à une procédure pour insuffisance professionnelle qui … aboutit à son licenciement !

Attaquant auprès de la justice un article de presse (pointant ces agissements racistes) que ce haut cadre qualifie de diffamatoire, il est débouté, le journaliste est relaxé.

Mais 3 ans plus tard, en 2021 ce haut cadre blâmé pour une affiche raciste devient temporairement le « référent déontologique » de la police municipale. Incroyable mais vrai !

Il y a quelques mois ce haut cadre est arrivé à la sous-direction des ressources humaines de la DDCT. Les personnels et leurs représentant.es s’inquiètent de cette décision ahurissante.

Au service de l’intérêt général, les agent.es publics doivent être exemplaires pour faire vivre les principes de liberté, d’égalité, de fraternité, et les valeurs du service public.

A l’heure où de hauts fonctionnaires se rallient à l’extrême-droite (article ci-après), Anne Hidalgo ne prend pas la mesure de la situation.

Elle refuse ainsi d’entendre les agents de Paris Musées exposés au racisme et à la répression de leur hiérarchie (« vous les noirs vous ne voulez pas travailler »).

Comme pour la prévention et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles la Ville doit se doter d’un plan de lutte contre les discriminations racistes doté de moyens et de procédures claires, des procédures qui n’excluent pas de sanctionner les hauts cadres.

Si vous subissez des propos ou des actes racistes au travail (en raison de vos origines, de votre religion réelle ou supposée...), ne restez pas seul.es, n'hésitez pas à nous contacter !

Non au racisme, non à la répression aux réserve Servan – Palais Galliera

http://www.supap-fsu.org/2024/02/non-au-racisme-non-a-la-repression-aux-reserves-servan-palais-galliera.html

Un cadre sanctionné pour racisme, « référent déontologue » de la future police municipale de Paris

https://www.streetpress.com/sujet/1618494850-paris-cadre-sanctionne-racisme-identitaire-referent-deontologue-future-police-municipale-hidalgo

 De plus en plus de hauts fonctionnaires sont sensibles aux sirènes de l’extrême droite

https://www.mediapart.fr/journal/politique/190224/de-plus-en-plus-de-hauts-fonctionnaires-sont-sensibles-aux-sirenes-de-l-extreme-droite

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C
Article très intéressant. Malheureusement, on dirait que nos politiques vivent toujours au siècle dernier...
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