Taux de vacation animation : des augmentations insuffisantes qui ne régleront rien ou presque !
Depuis plus de 10 ans le SUPAP-FSU alerte sur les rémunérations très insuffisantes des vacataires et leur grande précarité.
Par délibération au Conseil de Paris de février 2024, certains taux de vacation ont été augmentés conformément à l’engagement de la DASCO dès septembre 2023.
Les vacations sont désormais indexées sur le SMIC, ce qui signifie qu’elles augmenteront à chaque augmentation du SMIC horaire, soit en cours d’année lors d’épisodes d’inflation (5 augmentations les 17 derniers mois), soit à l’occasion de l’augmentation annuelle chaque 1er janvier.
La plupart des vacations sont portées à 115% du SMIC horaire + 10% pour pallier l’absence de congés payés, voir pièce jointe.
Cette augmentation s’applique pour les vacations effectuées à partir du 1er mars, donc effective sur la fiche de paie d’avril 2024.
L’augmentation annoncée ne permettra pas le recrutement des centaines d’agent.es nécessaires au respect des taux d’encadrement, qui manquent chaque jour dans les écoles de Paris.
Etre payé.e 23 euros net au lieu de 20 pour travailler deux heures en plein milieu de journée (empêchant quasiment toute autre activité) ne changera rien ou presque et ne permettra pas de régler le problème des sous-effectifs quotidiens
Des milliers de collègues maintenu.es dans la précarité
La vacation est rarement un choix. Elle a pour conséquence un pouvoir d’achat insuffisant et comme corollaire des conditions de vie souvent difficiles.
Elle maintient dans la précarité sans offrir de perspectives d’amélioration et d’évolution. La vacation subie est une contrainte qui tient à l’écart tout en obligeant.
C’est pourquoi la revendication principale de notre syndicat demeure la titularisation ou la contractualisation (agent.es non reçu.es au RSC AAAS ou ne remplissant pas les conditions de nationalité) de tous les collègues vacataires travaillant sur postes fixes.
D’une part la Ville est dans l’illégalité en employant des milliers de collègues sur de la vacation régulière, d’autre part c’est une des conditions indispensables pour redonner de « l’attractivité » à nos métiers.
Une uniformisation des taux…donc de la garderie sur tous les services ?
Nous avions mis en garde la DASCO sur la nécessité d’une revalorisation de l’ensemble des taux de vacation. La DASCO a fait le choix de porter les taux des vacations les plus mal rémunérées (au minimum légal de 12,82 euros brut) au niveau de celui des TAP.
Résultat, tous les services périscolaires, excepté l’étude surveillée en élémentaire sont rémunérés au même montant. On pourrait donc considérer que l’attente de l’employeur est la même sur tous les temps…donc de la « garderie » sur tous les services si l’on se fie à la dénomination DASCO du temps du soir en maternelle, voir en pièce jointe le document transmis aux organisations syndicales !
Alors que les équipes d’animation se doivent de mettre en place, en accord avec le PEDT, des ateliers ludo-éducatifs tous les soirs en maternelle, cette qualification de « garderie » est inadmissible et en dit long sur la perception de notre métier par notre employeur et sa faculté de ne pas donner les moyens qu’il énonce !
Lecture de la fiche de paie
Comme nous le faisons régulièrement depuis plus de 10 ans, le SUPAP-FSU a actualisé sa fiche de décodage de la fiche de paie des vacataires de l’animation. Grâce à cet outil vous pouvez connaître les différents codes de paie et les montants liées à l’ensemble des vacations, y compris les plus rares, voir ICI ou en pièce jointe.
Les revendications du SUPAP-FSU pour les vacataires
Hormis la déprécarisation (titularisation de tous.tes les vacataires sur postes fixes notre syndicat demande :
· Attribution de la prime de précarité de 10% à tous les « faux vacataires » comme c’est le cas pour les collègues en fin de CDD.
· Attribution à tous les « faux vacataires » de l’ensemble des prestations DRH octroyées aux contractuel.les (santé-transports-handicap-logement-agent.es originaires des DOM)
· Prise en compte du mi-temps réel de chaque métier (au lieu de 910h) pour l’octroi de l’APS annuelle, des prestations AGOSPAP et de celles listées ci-dessus, soit 752h pour un.e animateur-trice périscolaire
· Attribution d’une carte professionnelle et d’une adresse mail professionnelle à tous les vacataires permanents, y compris au temps de travail inférieur au mi-temps (exemple animateur-trice périscolaire travaillant tous les jours 2h sur le service d’interclasse)
· Révision du contrat de prévoyance Collecteam qui ne prend en charge le maintien de salaire qu’à partir du 91e jour d’arrêt maladie pour les vacataires !