1er mai, les olympiades de la résistance. De Paris à Gaza, solidarité avec les salarié.es et les peuples du monde entier !
Le 1er mai ce n’est pas la « fête du travail » instaurée par Pétain mais la journée internationale des travailleurs.lleuses. C’est une journée de lutte pour les droits des salarié.es et de solidarité avec la résistance des peuples opprimés.
Cette journée a pour origine des manifestations ouvrières pour la réduction du temps de travail (la journée de 8 heures) durement réprimées, à Chicago en 1886 puis à Fourmies dans le nord de la France en 1891.
Le 1er mai c’est l’occasion de manifestations simultanées dans de nombreux pays, pour revendiquer des droits sociaux et démocratiques, la justice sociale, une autre répartition des richesses produites par les travailleurs.lleuses mais aussi l’autodétermination et l’indépendance des peuples colonisés.
En 2024, les raisons pour manifester dans les rues de France et d’ailleurs sont nombreuses :
- Manifester notre solidarité avec le peuple palestinien victime depuis des dizaines d’années d’une colonisation qui n’a jamais cessé et depuis 7 mois d’une guerre barbare
- Résister à la mondialisation capitaliste (traités de libre-échange) orchestrés par des Etats qui mettent en concurrence économique les peuples et les salarié.es pour détruire les droits conquis au 20eme siècle, empêcher les mesures indispensables à la transition écologique et continuer à engraisser les multinationales et les ultra riches
- Résister au président des riches qui poursuit sa politique de cadeaux aux multinationales au prix de la casse des droits sociaux et des services publics
Avec Macron c’est la précarisation généralisée : des étrangers avec la loi Darmanin, des chômeurs.meuses avec la destruction de l’assurance chômage, des jeunes avec la réforme du lycée professionnel et la généralisation de l’apprentissage qui offre une main d’œuvre quasi gratuite et sans droits (13 000 accidents du travail et 39 morts en 2021)…
Pour le pouvoir il s’agit de « baisser le coût du travail » c’est à dire contraindre de plus en plus de salarié.es à travailler pour des salaires bas, dans des conditions de travail dégradées.
Les prochain.es sur la liste : les fonctionnaires
Après des années de gel du point d’indice, d’effondrement des revenus des agent.es publics avec l’inflation, d’augmentation du temps de travail, d’instauration du jour de carence, la fonction publique est profondément en crise. Le pays manque de soignant.es, de professeur.es, de personnels de crèche, de travailleurs sociaux…
La réponse du gouvernement : nous mettre en concurrence pour nous faire travailler plus. Le ministre de la fonction publique prépare une loi pour l’automne généralisant le salaire au mérite et facilitant les licenciements.
Les statuts de la fonction publique (existence d’un déroule de carrière, …) ont été construits pour garantir les missions d’intérêt général en protégeant les fonctionnaires des logiques politiques à court terme ou des pratiques clientélistes.
Généraliser le salaire au mérite, faciliter le licenciement des fonctionnaires c’est mettre en concurrence les agent.es mais aussi renforcer le pouvoir potentiel des hiérarchies et des donneurs d’ordre (ministres, maires…), c’est fragiliser encore plus les missions des services publics.
N’attendons pas l’automne pour construire la mobilisation !
Tous.tes dans la rue le 1er mai