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Publié par SUPAP-FSU

Samedi 6 juillet deux cents bibliothécaires se sont rassemblé.es en solidarité avec la médiathèque James Baldwin.

Après des semaines d’interpellation par l’équipe et les syndicats, deux journées de grève du réseau, un audit commandé par la DAC laissait espérer une discussion avec les collègues sur les conditions d’une ouverture très progressive. Des travaux sont encore en cours, l’équipe est en sous-effectifs (postes non pourvus, absences, congés).

Annoncée 3 jours avant, la décision d’ouverture dès ce 6 juillet est une manifestation de mépris vis-à-vis de nos collègues et de leur expertise. C’est une rupture de dialogue social.

Samedi 6 juillet, les responsables de la DAC et du SBL étaient là pour une ouverture qui n’a pas eu lieu. Quelques habitant.es étaient aussi présent.es, invité.es par la Ville qui n’a pas daigné communiquer sur le mouvement social en cours.

Les collègues ont pu expliquer leur souhait d’ouvrir la médiathèque dans des conditions décentes pour eux.elles comme pour l’accueil des usager.es.

Des élu.es d’arrondissement présent.es semblaient aussi découvrir ces difficultés !

Présent.es aussi et interpellé.es par les représentant.es du personnel, l’élue adjointe à la culture Carine Rolland et le maire du 19eme François Dagnaud se sont engagés à la reprise du dialogue pour une « ouverture partielle et progressive durant l'été » et à « des conditions d'écoute respectueuse de l'équipe ».

Nous attendons désormais que la DAC organise ce dialogue avec l’équipe, les réprésentant.es du personnel et les élu.es concerné.es.

Et le réseau ?

Alors que des centaines de millions d’euros ont été dépensées par la Ville pour les JOP, l’exécutif a les moyens de garantir de bonnes conditions de travail aux personnels des bibliothèques.

A la DAC, l’ouverture prochaine de nouveaux établissements, James Baldwin et Virginia Woolf, n’a pas été accompagnée de créations de postes en nombre suffisant.

Les conditions de travail continuent de se dégrader (glissements de tâches, bâtiments sans isolation thermique, fenêtres qui s’écroulent, bâtiments qui prennent l’eau, pressions managériales, gestion autoritaire).

L’administration reconnait « le décrochage du régime indemnitaire » de la filière culturelle en général et des bibliothécaires en particulier (et admet les « problèmes d’attractivité » du réseau parisien). Mais pour l’heure toute discussion est renvoyée à plus tard…

Et pour les JOP, les gratifications annoncées par la Ville ne concernent pas les bibliothécaires présent.es. Pour la DAC, l'impact des JOP devait être très mesuré voire inexistant.

Pourtant des équipes nous font état d’un vrai surcroit d’activité lié à l'accueil de groupes de centre de loisirs privés de sorties pendant les JOP :

Dans certaines bibliothèques il y aura plus d’interventions sur les zones de festivité que les habituelles BHLM (2 à 3 créneaux par semaine) avec de plus des créneaux en après-midi (autant d’agents en moins pour le Service Public en bibliothèque).

Et tout ceci alors que moins de vacataires ont été recruté.es en renfort cet été et qu’ils ne seront pas habilité.es à intervenir sur ces zones.

Contrairement à ce qui nous avait été annoncé, des collègues ont été contraint.es de modifier leur période de congés.

Alors que l’administration déclare désormais qu’elle va « objectiver la situation », nous proposons aux équipes de répondre aux quelques questions suivantes pour établir un état des lieux le plus précis possible. 

  1. La présence sur la zone de festivité représente-t-elle un surcroît d’activité par rapport aux BHLM ?
  2. Y a-t-il plus de groupes de centres de loisirs à accueillir pendant les JOP ?
  3. Y a -t-il moins de vacataires que l’année dernière ?
  4. Etes-vous en sous-effectif ? Avez-vous des postes vacants ?
  5. Des collègues ont-ils.elles été contraint.es de modifier leurs congés ?

Renvoyer vos réponses à :

SUPAP (syndicat-supap-dac@paris.fr)

CGT (syndicat-cgt-dac@paris.fr)

FO (syndicat.fo@paris.fr)

Nous demandons une prime minimum de 1900 euros JOP et la revalorisation du régime indemnitaire(primes, IFSE) de la filière bibliothèques. Au-delà de la question des JOP, il faut des créations de postes qui répondent aux besoins liés à l’ouverture de nouveaux établissements.

Nous avons déposé un préavis de grève commun du 8 juillet prochain jusqu’à la fin des JOP afin de permettre aux équipes de de défendre leurs droits et des conditions de travail décentes.

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