Budgets à la DAC : déni et mépris à tous les étages
Jeudi 10 octobre, à l’appel de l’intersyndicale (CGT, FO, SUPAP-FSU), plusieurs dizaines de bibliothécaires se rassemblent dans la cour de l’Hôtel d’Albret (site de la DAC) pour faire entendre leurs revendications et obtenir enfin des réponses concernant :
- les budgets d’acquisition pour une longue période, bloqués puis réduits
- la rémunération des agent.es et l’augmentation du régime indemnitaire
- l’augmentation des effectifs sous-dimensionnés dans bien des établissements
L’administration ne semble pas vouloir venir à leur contact. Les agent.es et les syndicats prennent la décision d’envahir l’Hôtel d’Albret pour rencontrer la direction. Un « échange » s’engage dans la salle Jean Musy. Mais en dépit des questions concrètes des agents, l’administration s’entête dans des éléments de langage abscons traduisant mépris et méconnaissance des missions et du travail au quotidien des bibliothécaires.
Pour l’administration:
- "La baisse ne concerne que quelque centaines d’euros, quelques nouveautés de livres et CD "
- "Il faut se féliciter d'une forte hausse des budgets 1 million de plus qu'en 2023"
- " La signalétique des Jeux olympiques a impacté le budget "
- " Les usagers savent faire remonter eux-mêmes leur mécontentement auprès de la direction "
- " Pas de problème concernant les actions culturelles puisqu’elles sont gérées en intégralité par Bibliocité" (manifestant ainsi une méconnaissance du lien entre nos programmes d’actions culturelles et les collections, et notamment les acquisitions les plus récentes)
L’administration en vient même à désigner certains établissements de la DAC, comme les conservatoires cités comme responsables en partie de la « surconsommation des crédits de paiement » ou encore les établissements en préfiguration Virginia Wolf et James Baldwin !
Après 1h30 d’âpres échanges, Madame Filipetti reconnaît timidement la responsabilité de la DAC dans le manque évident de communication et d’anticipation sur « ces priorisations » budgétaires.
Conclusion, aucune réponse satisfaisante sur les budgets, les rémunérations ou les effectifs !
Et aucune volonté de dialogue ou d’apaisement : cet échange se termine brutalement quand la direction, à bout d’arguments, rend le micro aux manifestant.es. Sortant de la salle, les personnels ont la surprise d’être reçus par la police municipale appelée par la Direction !
Poursuivons la mobilisation pour nos revendications :
- Des moyens maintenus pour les collections, l’action culturelle et la formation des agent.es
- La revalorisation immédiate du régime indemnitaire
- Des créations de postes et l’augmentation de l’objectif-cible dans chaque bibliothèque
Infos à suivre :AG des agent.es de la DAC en novembre, adresse aux usagers…