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Publié par SUPAP-FSU

Déclaration liminaire SUPAP-FSU CST DASCO du 12 novembre 2024

 

Mépris des agent.es, mépris des organisations syndicales, ça continue !

Pour de meilleures conditions de travail et de rémunérations, tous.tes en grève du 19 au 22 novembre !

 

Monsieur le Président, Madame la Directrice, Mesdames, Messieurs,

 

Voici la déclaration liminaire du SUPAP-FSU rédigée pour le CST DASCO du 12 juin dernier, reporté en raison du boycott de nos organisations syndicales…déclaration malheureusement toujours tristement d’actualité :

« La réforme des rythmes éducatifs a plus de 10 ans. Le troisième PEDT est en cours.

L'arsenal de l'animation déployé actuellement a pour objectif de consolider l'existant et d'offrir un nouveau souffle.

Les propositions faites par l’exécutif indiquent une volonté d'amélioration notamment concernant la déprécarisation et nous saluons cet effort, même s’il demeure très insuffisant à ce stade.

Cependant les mesures annoncées ne correspondent pas aux attentes des personnels et laissent de nombreuses et nombreux collègues dans l'insatisfaction, voire la colère.

Nous demandons une augmentation de l'IFSE, en vain ! 300 REV et 1 600 AAAS sont toujours mis à l'écart des avancées salariales alors que ces personnels absorbent au quotidien tous les dysfonctionnements et ce depuis trop longtemps.

En tant qu'organisation syndicale nous n'avons eu de cesse pendant ces 10 années d'établir le lien entre les agentes et agents et l'administration centrale afin de relayer les difficultés et les souffrances vécues au quotidien.

Nous avons dû tirer à de nombreuses reprises la sonnette d'alarme au regard de la situation très insatisfaisante sur le terrain. Nous avons toujours veillé à être force de proposition afin de rester dans une dynamique d'échange constructive pour le bien des usagers et des personnels. Force est de constater que nous avons du mal à nous faire entendre, peut-être même à nous faire comprendre.

Le secteur de l'animation est un secteur en grande difficulté : peu attractif, avec une précarité endémique, des formations qualifiantes insuffisantes, des conditions de travail dégradées, des perspectives de carrière limitées.

Mais surtout un secteur où le manque de reconnaissance est criant.

Suite aux mouvements de grèves très suivis, vous avez envoyé, Monsieur le président, afin de rassurer les familles, un courrier début 2024 indiquant que tout allait bien grâce à la mise en œuvre de plusieurs mesures annoncées en novembre 2023. Mais pour les personnels qui au quotidien font face à des situations récurrentes de sous-effectifs, de surcharge de travail, d'absence de valorisation, la réalité est bien différente !

La plateforme de revendications portée par l'intersyndicale SUPAP-FSU/CFDT/CGT est une caisse de résonance de ce qui a été trop longtemps minoré voire occulté.

La responsabilité incombe à la Ville de prendre la mesure de la situation et d'y remédier.

Vous êtes attaché, Monsieur le président, à la semaine scolaire de quatre jours et demi et la défendez. Sachez que sur le terrain de nombreuses et nombreux collègues associent leurs difficultés à ce dispositif.

Avoir à cœur de mener des transformations, être convaincu du bien-fondé de ses choix nécessite d'associer celles et ceux qui les mettent en œuvre. Pour emporter leur adhésion il est fondamental de leur accorder du crédit et de leur en donner les moyens.

Actuellement les échos sont contraires.

Nous pensons aux milliers de collègues en situation de grande précarité, encore illégalement employé.es à la vacation sur des postes permanents.

Nous pensons aux ASEM qui après avoir été instrumentalisées attendent toujours d'avoir enfin le choix d'exercer ou non les TAP, et de participer à toutes les réunions hebdomadaires avec les équipes d’animation dont elles font partie.

Nous pensons aux REV qui souffrent d’une charge mentale insoutenable et qui, après avoir vu s’accumuler toutes sortes de tâches depuis 10 ans attendent d'accéder à la catégorie A en restant sur le terrain.

Et que dire des animatrices et animateurs lecture, grands oublié.es de la réforme avec leur 34 euros brut de prime jamais revalorisée, et la fin de non-recevoir de l'accès à la catégorie B au regard de leurs missions actuelles que la Ville nous renvoie pour le moment !

Au-delà du bilan social et du bilan de formation qui nous occupent aujourd'hui et qui traduisent en chiffres la plupart des difficultés énoncées, 10 ans d'efforts et se sentir délaissés à ce point voilà un bilan humain et symbolique bien peu enthousiasmant.

Pour que les personnels se sentent associés et soient partie prenante des objectifs que la Ville poursuit, pour que la motivation fondamentale soit au rendez-vous, nous vous demandons d’œuvrer différemment et de prendre les mesures nécessaires et ce dans l'intérêt de toutes et tous : usagers et personnels ».

Que s’est-il passé pour les personnels depuis le 12 juin ? Rien de positif !

Sur la forme, nous ne pouvons que constater la dégradation constante du dialogue social.

Comment, en effet, pouvez-vous justifier du délai de réponse de près de 2 mois, à une demande d’audience en urgence de l’intersyndicale SUPAP-FSU/CFDT/CGT largement majoritaire à la DASCO ?

Comment pouvez-vous justifier de la tenue de cette instance 5 mois jour pour jour après son boycott après plusieurs reports de dates et d’horaires !

Comment pouvez-vous programmer un CST à 15h dont l’ordre du jour prévoit l’avis des élu.es sur le bilan social 2022 d’une direction de plus de 20 000 agent.es, mais aussi le bilan social 2023 et le bilan de formation 2023 alors qu’une journée entière aurait difficilement permis un échange satisfaisant sur tous ces sujets !

Et de nous annoncer en ouverture de séance à 15h12, Monsieur le président, que vous devrez partir à 17h30 pour une autre réunion ? Bref…

Sur le fond, rien de nouveau non plus. Pire, la Ville est même revenue sur ces engagements du mois de mai concernant les REV, les empêchant de se présenter aux examens professionnels d’accès à la catégorie A…tout en leur donnant une énième mission administrative supplémentaire avec Paris Familles !

Quel mépris pour les agent.es de la direction des affaires scolaires et leurs représentant.es !

Face à ce triste constat, le SUPAP-FSU appelle, avec la CFDT et la CGT, les personnels à user du seul moyen à leur disposition pour faire entendre leur colère :

Faire grève massivement la semaine prochaine du 19 au 22 novembre pour obtenir satisfaction sur leurs revendications légitimes.

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