L'appel du 8 mars : rassemblement intersyndical CGT, FO, SUPAP, UCP, UNSA Hôtel d'Albret
Journée du 8 mars :
Il ne fait pas bon être une femme à la mairie de Paris
En tout cas, quand celle-ci travaille dans une bibliothèque
C’est un secteur à très forte majorité féminine. Pas loin de 70% selon les derniers chiffres officiels de la mairie de Paris. Des femmes qui finissent souvent leur service à 19 heures et travaillent tous les samedis et aussi de plus en plus souvent le dimanche puisque notre Maire à tous, veut étendre le travail dominical à de nouveaux établissements. Des femmes qui sont les moins bien payées de toute l’administration parisiennes car elles travaillent dans les bibliothèques municipales de la capitale. Leurs collègues masculins sont logés à la même enseigne. Quand il est bibliothécaire, un homme est une femme comme les autres.
Mais vraiment moins bien payé, non pas en ce qui concerne le traitement de base mais pour toutes les rémunérations annexes appelées dans le jargon administratif, régime indemnitaire. Même l’administration le reconnait officiellement. Il faut dire que les écarts sont abyssaux entre la filière culturelle et les autres. Des différences qui vont de un à quatre avec la filière administrative par exemple. Pour réparer cette inégalité de traitement, cette injustice surtout, les bibliothécaires demandent donc, via leurs représentants, un rattrapage de ce régime indemnitaire. La revendication présentée est plus que raisonnable puisque elles/ ils demandent dans un premier temps un rattrapage pour ramener cet écart de un à deux, de négocier dans un deuxième temps une augmentation régulière sur les années suivantes pour parvenir à l’égalité de traitement et en finir ainsi avec les discriminations qui témoignent de l’archaïsme et du sexisme bien présents à la Ville
Si la mairie de Paris a fait des propositions d’augmentation, celles-ci restent largement insuffisantes et sont très en deçà de nos demandes pourtant modestes. Si l’équipe d’Anne Hidalgo affirme sans vergogne dans la presse que « la concertation menée depuis plusieurs semaines, a abouti à une augmentation moyenne de 47 % de la prime des agents d’ici à 2020 » le chiffre est trompeur car il faudrait au moins….. 300% d’augmentation pour arriver à une égalité réelle… Bref, avec de telles affirmations on ne peut que constater qu’il ne fait pas bon être une femme à la mairie de Paris quand on travaille dans une bibliothèque.
Pour protester contre ce traitement, l’intersyndicale CGT, FO, SUPAP, UCP, UNSA appelle les bibliothécaires parisiens à fêter à leur façon la journée du 8 mars, qui est celle « du droit des femmes » en manifestant leur colère au siège de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris. Les syndicats invitent bien sûr Anne Hidalgo et son adjoint en charge de la culture, Bruno Julliard à venir fêter avec eux dignement cet événement. Pour prouver qu’ils ne tiennent pas un double discours du type « Paris aime les femmes, Paris aime l’égalité », ils peuvent aussi apporter des preuves d’amour en faisant des propositions qui dans les bibliothèques permettraient alors d’arriver à l’égalité hommes /femmes à la Ville.
Tous au rassemblement le 8 mars dans la Cour de l’hôtel d’Albret à 10 heures
Tous en grève le matin du 8 mars (2 h ou une demi-journée de grève suffisent, mais le préavis a été déposé pour toute la journée pour ceux qui le souhaitent)".pour s’y rendre et pour revendiquer
-des primes dignes, égales aux autres métiers, filières de la Ville.
- des conditions de travail et des effectifs corrects dont 5 postes supplémentaires pour la bibliothèque Hélène Berr.