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Publié par SUPAP-FSU

À Mme Hidalgo, Maire de Paris.

Paris, le 10 octobre 2017.

Madame la Maire,

Vous avez écrit le 14 septembre 2017 une lettre à tous les agents de la Ville de Paris dans laquelle vous vous félicitez de « ramener sur le sol français l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 ». Le coût du déplacement de Paris 2024 à Lima pour le grand oral, et les primes versées à certains porteurs de la candidature ne laissent pas d’interroger, mais nous voulons croire que, malgré cela, tout sera fait pour que votre objectif global affiché de « sobriété » soit tenu.

Cette désignation est rendue publique à un moment où, avec la rentrée, les effets de la décision du gouvernement actuel de réduire à sa plus simple expression le dispositif des contrats aidés commencent à se faire sentir. Et ceci vaut dans tous les secteurs d’activité où ledit dispositif avait permis d’assurer, même de façon précaire, une continuité de service public, y compris dans la ville dont vous êtes la Maire. Partant, vous imaginez bien que les agents de Paris sous ce statut, qui ont aussi reçu votre courrier, constatent que leur employeur dispose encore, malgré la baisse des dotations de l’État, de marges de manœuvres budgétaires, et attendent de votre part des propositions concrètes. Mieux, si on se place dans la perspective du « développement » que vous voyez venir avec l’accueil des Jeux, on peut imaginer que les marges de manœuvre en question seront encore plus importantes. Alors, bien entendu, le gouvernement continuera à être interpellé par nos soins sur ce plan social de masse qui se prépare, et nous espérons que l’appel à revenir à la raison de six de vos adjoint·es sera entendu (Le Monde du 9 septembre 2017). Il nous semble néanmoins que la Ville doit prendre aussi rapidement ses responsabilités, en mettant sur pied un vaste plan d’intégration de « ses » contrats aidés. Aucun de ceux qui ne seront pas renouvelés ne doit rester sur le carreau.

Pourquoi ? Simplement parce que du point de vue des usagers, il s’agit bien plus de contrats aidants. Leur utilité sociale, sur des postes très majoritairement permanents dans les mairies centrale et d’arrondissement, l’éducation, le sport, etc., n’est pas à démontrer, qu’il s’agisse d’assistance au quotidien, d’accès aux droits… Ces 1 543 personnes (la Ville au total compte 60 000 agents) remplissent des missions essentielles, constitutives, de notre municipalité, telle que nous la vivons mais aussi telle que vous avez à cœur de la présenter au fil de vos prises de parole : solidaire, inclusive. Il nous semblerait donc conséquent qu’elle s’efforce de limiter au maximum l’impact de cette funeste décision gouvernementale en les embauchant, en tenant compte de leur états de service, qui peuvent être longs, en son sein.

Dans votre interview du 8 octobre 2017 à Libération, vous insistez sur le fait, au sujet du gouvernement actuel, qu’« On a besoin de plus de social. » En soutenant concrètement les contrats aidés de votre propre collectivité territoriale par la pérennisation de leurs emplois et des services qu’ils rendent aux Parisiennes et aux Parisiens, vous avez une belle occasion de faire d’une pierre deux coups.

Bien cordialement,

 

Le collectif des contrats aidés de la Mairie de Paris,

avec le soutien du SUPAP-FSU et de la CGT – Ville Paris.

 

 

fiche à remplir et à renvoyer au SUPAP-FSU ou à la CGT par mail

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