Recrutement de personnels d'animation effectué par les REV pour les cellules de remplacement : faut pas pousser !!!
Nous ne cessons de signaler l'augmentation de la charge de travail des REV (Responsables Educatifs de la Ville) depuis la mise en œuvre de la réforme en 2013.
Dernier exemple en date, la demande de saisie sur Eudonet des effectifs d'enfants sur l'ensemble des temps périscolaires et extrascolaires depuis janvier 2018. C'est hélas sans fin !
Sur la question du recrutement des animateurs, la situation est complexe, et comme souvent, différente selon les CASPE. Jusqu'à présent plusieurs situations existaient :
- Des CASPE où les REV n'effectuent pas de recrutement du tout
- Des CASPE ou les REV peuvent participer au volontariat aux sessions de recrutement
- Des CASPE où les REV sont obligés de recruter pour leur unité
Tout ceci pose la question de la charge de travail inégale en fonction de la circonscription d'affectation.
Sur le fond, nous pensons qu'il est logique pour un REV de participer au recrutement d'une partie de son équipe d'animation (les titulaires Adjoints d'Animation et ASEM étant déjà imposés). C'est selon nous une mission importante pour tout directeur d'ACM. Cela permet par ailleurs au REV de pouvoir choisir un profil d'animateur en tenant compte des besoins humains nécessaires, sur son école, à la réalisation du projet pédagogique.
Notons tout de même qu'il s'agit d'une particularité de la DASCO. Sur toutes les autres directions de la Ville de Paris les personnels sont recrutés par les services Ressources Humaines !!!
Là où cela dérape, c'est quand une CASPE, la 5/13 pour ne pas la nommer, oblige ses REV à recruter pour leur école, mais aussi pour la cellule de remplacement de la CASPE ! Les REV déjà surchargés n'ont pas à assumer les problèmes de recrutement de la Ville de Paris, notamment sur le temps d'interclasse.
Rappelons la définition du métier de REV telle qu'exprimée dans la fiche de poste toujours en vigueur en attente du règlement de service de l'animation (qui verra peut-être le jour pour la 6e année d'ARE !) :
"le REV est le garant, au sein d’une école ou d’un groupe d’écoles, de la bonne mise en œuvre du projet éducatif parisien sur l’ensemble des temps périscolaires et extrascolaires dans toutes ses composantes (humaine, éducative, réglementaire, administrative, logistique et en matière de communication)."
La tâche est déjà colossale et la solution n'est pas de mobiliser encore et encore les REV, cette fois ci sur des missions qui ne concernent même pas directement leur école !
Les problèmes récurrents de recrutement de personnels d'animation ont une double origine : manque de moyens humains en circonscription pour effectuer ce travail et difficultés à recruter des personnes à qui on propose quelques heures par semaine payées au SMIC tout en exigeant un BAFA !
Face à ces constats, le SUPAP-FSU demande donc :
- 1 RPA par école pour aider les REV sur les tâches administratives et leur permettre de dégager du temps pour leurs missions éducatives (suivi de projet, rôle formateur, recrutement, etc…). Retrouvez les arguments que nous mettons en avant depuis plus d'un an et demi sur cette question : ICI ou ICI
- Des moyens humains supplémentaires en CASPE pour effectuer le recrutement des centaines d'animateurs manquant chaque jour dans les écoles parisiennes. Nous préconisons des passerelles pour les adjoints d'animation souhaitant évoluer professionnellement. Cette solution aurait le double avantage d'aider les collègues CTAE des actions éducatives à assurer le recrutement, et de permettre une évolution professionnelle pour des collègues de l'animation usés par le travail dans les écoles.
- Une revalorisation des taux de vacation pour redonner de l'attractivité et être compétitifs avec des collectivités territoriales environnantes. Rappelons que les milliers de collègues vacataires ont été payés en dessous du SMIC pendant 3 ans avant l'intervention de notre syndicat auprès de la Maire, voir : ICI et ICI. Pour une municipalité comme la Ville de Paris, il n'est tout de même pas irréaliste de rémunérer ses agents au-delà du minimum légal !!!
Ces dispositions permettraient enfin à la Ville de Paris de régler le problème récurrent du recrutement des personnels d'animation, et de ne plus être hors-la-loi quant aux taux d'encadrement de ses accueils périscolaires déclarés !!!