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Publié par SUPAP-FSU

En introduction de ce CST, le SUPAP-FSU est intervenu sur deux sujets.

JOP

Concernant les JOP, nous avons rappelé que tous les agent.es de la Ville seront impacté.es en amont et pendant les JOP et listé nos revendications pour les personnels :

  • Prime de 1 500 euros pour tous.tes,
  • Respect du droit aux congés,
  • Recrutements de contractuel.les en renfort pour effectuer les missions supplémentaires,
  • Pas de rattrapage ni de congé en cas de problème de transport,
  • Pour les collègues mobilisé.es pendant les JOP : une prime majorée, la prise en charge des frais de garde des enfants en cas de dépassement horaire, une prime de repas et/ou l’accès à la restauration ASPP ou conventionnée en cas de travail en soirée ou le week-end

Nous avons alerté sur le flou et l’absence de réponses précises dans l’ensemble des directions à 4 mois du début de cet évènement mondial.

Nous avons illustré avec la situation à la DASCO où la direction est incapable de dire combien de milliers d’enfants seront privés chaque jour de sorties en car (8 espaces nature fermés sur 18, très peu de cars pour d’autres sorties), n’a pas su répondre à notre demande de postes supplémentaires pour assurer des sorties compliquées en transport en commun à cette période notamment pour des enfants de maternelle de 3 à 6 ans, et n’a pas communiqué sur le projet d’accueil de groupes en bibliothèques…alors que la DAC communique elle sur un afflux important d’enfants de centres de loisirs dans ses structures !

Bref tout ça semble très peu/mal pensé et cela nous inquiète fortement.

8 mars

Le SUPAP-FSU est revenu sur le 8 mars et nos attentes concrètes pour les agentes de la Ville de Paris, quelques jours après une réunion d’information syndicale le matin pour gagner l’égalité professionnelle, et l’après-midi, une grève intersyndicale et une manifestation de lutte pour les droits des femmes ayant rassemblé plus de 100 000 manifestantes dynamiques, jeunes et moins jeunes.

Face à ce mouvement de fond, la Ville refuse nos propositions de points sur la santé des femmes pour l’instance santé FS-SSCT centrale du 26 mars comme par exemple :

  • La reconnaissance des pénibilités dans les métiers à prédominance féminine, vestiaires non mixtes
  • Le congé menstruel, les aménagements de poste en lien avec l’endométriose
  • Le remplacement des congés maternités.

Par ailleurs, nous sommes étonné.es, voire plus, de l’absence de réunions depuis décembre sur le plan égalité professionnelle et le plan de préventions des violences sexistes et sexuelles au travail.

Nous voulons dès maintenant un calendrier clair pour des négociations véritables sur tous ces sujets primordiaux pour les agentes et pour qu’un saut qualitatif soit réalisé pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes à la ville.

La Ville propose que ces points soient abordés prochainement. Nous continuons à ne rien lâcher !

 

Offre de formation et d’accompagnement des agent.es

Sur le guide pratique « la formation et l’accompagnement personnalisé des agents de la Ville de Paris » présenté pour information au CST, nous avons indiqué qu’au-delà de la vitrine que constitue ce document listant les divers dispositifs existants, il manque l’essentiel : des moyens humains et financiers adaptés !

Nous avons rappelé que la Ville devait anticiper bien en amont la reconversion des agent.es avant d’en arriver à des situations d’inaptitudes. Avec 43 ans de carrière, et une retraite à 67 ans pour beaucoup de collègues, il est indispensable d’anticiper les évolutions de carrière, notamment pour les métiers où « l’usure professionnelle » est la plus forte (petite enfance, agent.es de voirie, agent.es de nettoyage, ASEM…).

Concernant les moyens mis en œuvre par la Ville, c’est dérisoire !

  • Moins de 30 collègues au CTP (Centre des Transitions Professionnelles),
  • Un budget supplémentaire permettant de financer une aide à la formation très insuffisante de 7 500 euros max (inférieure à celle allouée par d’autres collectivités territoriales, 11 000 euros à Lyon ou St Etienne par exemple) pour 200 agent.es par an…alors qu’il y a plus de 1 000 collègues en reconversion et 200 en PPR (Période Préparatoire au Reclassement) chaque année !
  • 200 postes via les passerelles métiers sur toute la Ville…avec une vingtaine de postes uniquement en catégorie B (vers ASBM et SMS) et aucun en catégorie A !

Le SUPAP-FSU a rappelé ses revendications :

  • L’augmentation massive de l’enveloppe Ville consacrée à la formation/reconversion
  • L’augmentation du panel de métiers accessibles et du nombre de postes proposés pour chaque métier,
  • Des postes supplémentaires et une meilleure formation des agent.es du Centre des Transitions Professionnelles et la création de postes de conseiller.es formation mobilité et de référent.es handicap reconversion dans l’ensemble des directions et dans les services déconcentrées des grosses directions (DASCO, DFPE, DPE…).
  • Un plafond d’enveloppe individuelle qui réponde au coût élevé des formations (7 500 euros c’est beaucoup trop peu !), 
  • La reprise en régie par des agent.e de la Ville de l’accompagnement individuel à moyen terme (aujourd’hui il s’agit de marchés publics confiés à des cabinets de consultants RH privés…chers et peu efficaces),
  • Une véritable politique de prévention des risques professionnels, la reconnaissance de la pénibilité et la réduction de l’exposition à ces risques.

Bilan télétravail et indemnité forfaitaire

En juin 2021 le SUPAP-FSU avait voté contre l'accord télétravail de la Ville (condition pour faire partie du comité de suivi !).

Nous estimions qu'il était insuffisamment protecteur pour les agent.es et qu'il ne leur donnait pas les moyens de bonnes conditions de télétravail (matériel informatique, assises et plans de travail ergonomiques, indemnisation financière mais aussi aucun dispositif pour éviter les dépassements horaires, la surcharge de travail et garantir les temps de repos avec des outils numériques bridés).

Nous nous réjouissons que des OS signataires de l'accord exigent désormais un équipement ergonomique et un alignement de la prime sur ce qui se pratique nationalement.

Outre la problématique des temps de transports (et de la dégradation des transports en commun en Ile de France), la demande de télétravail est souvent la conséquence de mauvaises conditions de travail en présentiel (open-space et flex office (pas de bureau de travail attitré) et de collègues qui trouvent au domicile un lieu plus apaisé.

Le télétravail se traduit souvent par une augmentation du temps et de la charge de travail, alors que la frontière entre espace professionnel et espace privé est abolie.

Le télétravail peut faire disparaître des temps informels qui mettent à mal le collectif de travail

De nombreux.ses collègues se déclarent insatisfait.es de leur équipement informatique, de leur pièce pour travailler, leur plan de travail (bureau/table), de leur assise.

L’absence de matériel ergonomique fourni est facteur de troubles musculosquelettiques et d’inégalités entre agent.es (taille du logement, revenu).

Renvoyées à l’espace privé, les obligations de la Ville en matière de conditions de travail et de préservation de la santé des agent.es sont les grandes oubliées du télétravail.

En 2021, nous contestions en particulier le plafond d’indemnisation fixé à 120 euros annuels à la Ville de Paris alors que l’accord cadre national fonction publique (en cours d'adoption à l'époque) fixait ce plafond à 220 euros annuels.

Ce CST central du 13 mars nous demandait un avis sur l’augmentation de l’indemnité forfaitaire journalière obligatoirement portée de 2,50 à 2,88/jour…tout en maintenant un plafond de 48 jours indemnisés par an, soit 138,24 euros annuels encore loin du plafond possible à 253,44 euros annuel pour 88 jours de télétravail indemnisés !

Concrètement cela signifie qu’au-delà d’un jour par semaine c’est du télétravail gratuit ne prenant même pas en compte la consommation induite (chauffage, électricité, gaz…) ! Indécente économie de 115 euros brut annuels sur le dos des télétravailleur.ses de la part de la collectivité territoriale la plus riche de France !

Cette position de la Ville nous confirme que nous avons raison ne pas céder au chantage à la signature d’accords…qui ne permettent de toute façon aucunes avancées par la suite ! Tous les syndicats ont voté contre le refus de la Ville de porter cette indemnité à son plafond.

La Ville doit augmenter le plafond d'indemnisation à 253,44 euros annuels et se doter d'un plan d'équipement et de plans de travail ergonomiques.

Retrouvez en pièce jointe, la suite de notre intervention et les réponses de la Ville sur le renforcement des inégalités femmes-hommes liées au télétravail.

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