Déclaration du SUPAP-FSU sur la police municipale, lue à la Maire de Paris lors de la rencontre du 6 février 2019
Notre syndicat a toujours affirmé son opposition à la création d’une police municipale à Paris, mais nous avons également toujours rappelé que cette décision appartenait à l’autorité politique et que nous ne pourrions qu’en prendre acte c’est ce que nous faisons aujourd’hui.
Notre opposition tient notamment au fait que Paris est le siège de tous les pouvoirs de la république : présidence de la république, assemblée nationale, sénat, ministères, etc. Au hasard de fortes tensions politiques, nul ne sait de quelle folie populiste les électeurs parisiens de demain peuvent être capables ; alors, un Maire peu républicain disposant d’une force de police pourrait poser problème.
La création de la police municipale à Paris nécessitera des discutions techniques et approfondies avec l’administration. Nous y serons actifs et constructifs dans l’intérêt des personnels et du service public, car les deux, sont indissociablement complémentaires. Nous continuerons également à être très revendicatifs pour réduire les inégalités salariales et de charges de travail entre agents et que rien ne justifient.
ARMEMENT
Nous avons toujours affirmé notre opposition à l’armement des personnels municipaux. L’armement létal nous y sommes farouchement opposés. Quant à l’armement non létal, nous avons toujours dit que celui-ci devait être adapté aux circonstances, mais nous sommes également opposés au taser qui est pour nous une arme dangereuse et potentiellement mortelle.
Voilà en quelques lignes l’essentiel de ce que nous avons réaffirmé à Madame la Maire de Paris lors de l’entretien qu’elle nous a accordé ce mercredi 6 février.
Après l’affirmation de notre positionnement, Madame la Maire de Paris n’a pas manifesté de réserves négatives et a pris acte de notre volonté d’accompagner aux mieux les personnels de la DPSP dans les bouleversements statutaires et fonctionnels qu’impliquera la création d’une police municipale à Paris.