SMS, ASE, CSE : un nouvel accord RIFSEEP en vigueur...que le SUPAP-FSU n'a pas signé !
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En février, le nouveau protocole d’accord RIFSEEP filières sociales 2020-2022 entrera en vigueur et s’accompagnera du versement d’un rappel sur 2020 :
- de 150€ bruts pour les SMS,
- de 250€ bruts pour les ASE,
- de 400€ bruts pour les CSE.
Le versement des rappels s’échelonnera ensuite comme suit :
Versement en février 2021 |
Versement en juin 2021 |
Versement en juin 2022 |
Intégration au montant mensuel à compter de janvier 2023 (montants BRUTS) |
|
CSE |
400 € |
800 € |
1 200 € |
100 € |
ASE |
250 € |
500 € |
750 € |
63 € |
SMS |
150 € |
300 € |
450 € |
38 € |
On sait que vous êtes contents de ce bonus. Mais le SUPAP FSU n’a pas signé cet accord !
En effet, l’administration s’était engagée, lors du précédent RIFSEEP, à revoir le montant des primes dès passage à la catégorie A des ASE : cela n’a jamais été fait et depuis elle a refusé, lors des discussions du nouvel accord RIFSEEP, de tenir sa promesse et verser un rappel de primes pour 2019 (année du passage en catégorie A). Voilà donc l’administration qui ne tient pas sa parole et prive les agents de plusieurs centaines d’euros ! Sur cette base, comment signer un nouvel accord ?
En outre, le SUPAP FSU est, depuis l’ouverture des premières négociations RIFSEEP, en demande d’une augmentation significative des SMS, ASE et CSE pour rattraper le retard pris dans le traitement indemnitaire de ces filières fortement féminisées. Alors, oui, l’administration augmente les traitements, mais pas à la hauteur du retard pris par ses professions, pas à la hauteur des traitements attribués aux corps de niveau comparables moins féminisés, pas à la hauteur non plus de l’augmentation du coût de la vie et du gel du point d’indice (et on parle pas de la loterie des promotions et de leurs taux ridicules) ! Il faut voir, au-delà des « primes » versées d’un coup qui satisfont toujours les agents, ce qu’il en est réellement de ces augmentations : dans 3 ans, les salaires des SMS auront augmenté de 38€ bruts par mois / ceux des ASE de 63€ bruts et ceux des CSE de 100€ bruts.
Dans un contexte de crise sanitaire et sociale, de rapprochement DASES-CASVP et de difficultés importantes sur l’ensemble du territoire pour recruter des travailleurs sociaux : Paris doit être attractif pour faire venir et garder les agents dans ses services, attractif pour lutter contre les vacances de postes qui épuisent les agents et créent des cercles vicieux (poste vacant/épuisement/départ…). C’est ce qu’a défendu le SUPAP FSU !
L’attractivité de Paris, sa capacité à recruter et fidéliser, impacte les conditions de travail de l’ensemble de ses agents : augmenter les salaires ce n’est pas seulement « faire un cadeau » aux agents, pas seulement lutter contre les inégalités femmes-hommes, c’est reconnaitre leur travail, c’est aussi agir pour les conditions de travail de tous en limitant les postes vacants !
La crise est là et Paris compte sur vous, Paris ne doit pas compter pour vous !
Alors non, le SUPAP FSU n’a pas signé le protocole RIFSEEP : Paris peut faire mieux, vous méritez mieux et nous continuerons à le demander !