Fermeture de piscine : le fiasco des délégations de service public (au privé)
Plusieurs dizaines de piscines municipales du pays ont été fermées par Vert Marine le groupe privé qui les gère, soi-disant en raison de l’inflation des prix de l’électricité et du gaz. Le groupe privé a décidé de mettre fin unilatéralement au service public ! A Paris c’est le cas de la piscine Edouard Pailleron dans le 19e privant ainsi la population et les élèves d’un lieu de loisirs et d’apprentissage essentiel.
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C’est un vrai chantage de la part de ce groupe privé, alors que chaque année il verse des millions de dividendes à ses actionnaires.
Un chantage qui fonctionne : pour obtenir la réouverture de leurs piscines « municipales », des maires ont décidé que leur commune participerait à une importante partie du surcoût de la dépense d’énergie !
La collectivité publique construit la piscine puis en confie la gestion au privé qui en tire les bénéfices. Mais lorsque la situation économique se dégrade, l’entreprise privée appelle la collectivité à l’aide c’est à dire les salarié.es/contribuables. Les bénéfices pour les actionnaires, les pertes pour la commune !
Avec les délégations de service public, la population subventionne deux fois… les entreprises privées : lors de l’investissement (construction de l’équipement), lorsque la rentabilité n’est pas au rendez-vous. On pourrait même parler d’assistanat pour des entreprises dont le personnel est souvent trop peu qualifié et sous-payé et la maintenance technique au rabais.
A Paris comme ailleurs, le SUPAP-FSU demande la fin des délégations de service public qui coûtent chères et ne remplissent pas les missions confiées. Il faut remunicipaliser avec des personnels statutaires formés et mieux rémunérés !