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Publié par SUPAP-FSU

Depuis le 20 novembre 2024, un déversement d’hydrocarbures survenu Place Saint-Gervais, à proximité des bâtiments situés 2-4, rue Lobau et de la caserne Napoléon, expose les agent.es travaillant sur ces sites à des risques graves liés à l’intoxication au benzène, un produit toxique et cancérogène reconnu.

Un risque majeur, une réponse insuffisante et inégalitaire

Les agent.es sur site sont confronté.es à des émanations d’hydrocarbures, y compris à des étages supérieurs, confirmant la volatilité de ces substances. Pourtant :

L’information aux agent.es est actuellement insuffisante et inégalitaire. Depuis quelques semaines, suite notamment aux demandes de précisions des mandaté.es FSSSCT DDCT SUPAP-FSU, les collègues du 3975 de la DDCT ont été informé.es et mis.es en télétravail rapidement et à durée indéterminée. D’autres ont pu se mettre en télétravail depuis seulement quelques jours. Enfin, il semblerait que les agent.es qui, de par leur activité, ne peuvent pas être en télétravail, n’ont eu aucune mesure de protection, notamment les agent.es de nettoyage, de surveillance.

Tous les agent.es exposé.es ne sont pas systématiquement orienté.es vers le Service de Médecine Préventive (SMP), ni informé.es sur la possibilité de déclarer une intoxication comme accident de service.

Une enquête conjointe mais incomplète

Nous saluons l’initiative de l’enquête menée par la MISST sur les conséquences de cet accident et la prévention à venir. Nous attendons un retour en FSSSCT centrale et en FSSSCT des directions impactées : DRH, DPMP, DILT, DDCT.

Nos exigences pour la protection des agent.es

Face à cette situation, le SUPAP-FSU demande des mesures immédiates, transparentes pour tous.tes, pour garantir la santé et la sécurité des agent.es :

1. Information transparente et égalitaire : tous les agent.es travaillant ou fréquentant les sites concernés doivent être informés des risques encourus, quel que soit leur étage ou direction de rattachement.

2. Orientation systématique vers le SMP : les agent.es doivent pouvoir bénéficier d’un suivi médical adapté et être accompagnés pour la déclaration d’un accident de service.

3. Recours étendu au télétravail : tous les agent.es qui peuvent télétravailler doivent en bénéficier immédiatement.

4. Mesures spécifiques pour les agents ne pouvant télétravailler : mise en place d’autorisations spéciales d’absence (ASA) pour protéger les agent.es de la DPMP, de la DILT, du nettoyage, les prestataires externes ou tout autre agent.es ne pouvant télétravailler.

5. Fermeture temporaire des sites concernés : tant que des mesures de protection efficaces ne sont pas garanties, les bâtiments doivent être fermés pour éviter une exposition aigue, sub-chronique ou chronique au benzène, qui pourrait entraîner des conséquences graves pour la santé.

6. Réalisation de mesures atmosphériques continues : pour surveiller durablement les concentrations de benzène et protéger les agent.es sur site.

Agissons pour préserver la santé des agent.es

Le benzène est une substance extrêmement dangereuse, même à faibles doses. Ses effets à court et long terme sur la santé sont bien documentés, incluant des maladies graves reconnues comme maladies professionnelles.

Nous demandons à la Ville de Paris et à toutes les directions concernées d’agir immédiatement pour protéger les agent.es et leur garantir un suivi médical rigoureux.

Si aucune mesure n’est prise, une seule solution : droit de retrait !

En attendant des réponses claires et des mesures concrètes, ne laissons pas la santé des agent.es être mise en péril.

Pour savoir utiliser votre droit de retrait, trouvez le mode d’emploi dans le lien suivant : http://www.supap-fsu.org/2023/06/canicule-et-droit-de-retrait.html

Le SUPAP-FSU est mobilisé à vos côtés et soutient le DROIT DE RETRAIT des agent.es exposé.es !

Contactez-nous : 01 44 68 13 75 ou SYNDICAT-supap-fsu@paris.fr

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