Château-Landon : non à la privatisation d’une piscine, symbole du service public parisien !
La plus ancienne piscine de Paris est en train de changer de visage… mais aussi de modèle ! Alors qu’elle est fermée depuis 8 ans pour travaux, la piscine Château-Landon (10ᵉ arr.) ne rouvrira pas en régie municipale… mais passera en délégation de service public (DSP) à un gestionnaire privé. Un choix fait sans véritable concertation avec les agent.es ni les usager.es. Un choix grave.
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Ce que la mairie n’a pas dit sur France 3
Dans le 19/20h de France 3 du 16 juin, voir https://france3-regions.franceinfo.fr/paris-ile-de-france/programmes/france-3_paris-ile-de-france_ici-19-20-paris-ile-de-france, une intervention syndicale du SUPAP-FSU a permis de rappeler un point central : « confier la gestion à un opérateur privé qui est dans une logique de rentabilité, engendre une hausse des tarifs pour les usager.es. » Mais l'essentiel de notre position a été écarté : les conséquences pour les agent.es de la Ville (statut, mutations, conditions de travail), le démantèlement progressif du service public des sports à Paris, la rupture du lien entre les équipements et les habitants du quartier. Nous réaffirmons ici nos positions, sans filtre ni montage.
Ce que nous dénonçons
- Une logique de rentabilité privée contraire à l’intérêt général
- La fragilisation des statuts des personnels en régie
- L’opacité des choix politiques, alors même que 40 % des piscines parisiennes sont déjà privatisées
- L’absence de bilan sérieux sur les conséquences des précédentes DSP.
Ce que cache vraiment ce choix
Derrière une communication rassurante — les mêmes tarifs, plus de créneaux — se cache une orientation politique claire : celle du désengagement progressif de la Ville dans la gestion de ses équipements sportifs.
Ce choix idéologique repose sur une croyance : que le privé est plus souple, plus rentable, plus « efficace ». Mais en réalité, c’est le statut des agent.es, la qualité du service public, et le lien humain avec les habitants qui sont peu à peu sacrifiés. Une piscine, ce n’est pas qu’un bassin. C’est un lieu de vie, de santé, d’éducation, et de solidarité. Cela ne doit pas être un marché.
Ce que nous demandons
- Un moratoire immédiat sur la DSP Château-Landon
- La remise en régie municipale de ce site historique
- Une concertation obligatoire avec les représentant.es du personnel
- Un audit public sur le coût et l’efficacité des DSP passées.
Le service public est notre bien commun : défendons-le !
Agent.es, usager.es, élu.es :
Mobilisons-nous pour empêcher la privatisation silencieuse de nos équipements sportifs !