Commémoration de l’abolition de l’esclavage
Ce 27 avril 2020 à l’Hôtel de Ville de Paris, la cérémonie commémorant le décret du 27 avril 1848 abolissant l’esclavage sur tous les territoires de la République Française n’a pas été possible à cause du risque de propagation du Covid-19. Cela, nous le comprenons aisément.
Devons-nous pour autant taire cet anniversaire du 27 avril ? Non ! Alors rappelons quelques vérités.
Dans notre histoire commune 3 dates sont déterminantes pour la liberté et le respect dû aux êtres humains :
21 septembre 1792 :
Par la proclamation de la République, l’homme cesse d’être un sujet pour devenir un citoyen.
Le 27 avril 1848 :
Le gouvernement de la république proclame l’abolition de l’esclavage : l’homme noir ne pouvait plus être chassé et vendu comme un animal.
Le 8 mai 1945 :
Capitulation du régime fasciste et raciste du troisième Reich.
De tous les crimes contre l’humanité, la traite négrière est, et reste l’un des plus abominables crimes de l’homme envers l’homme !
- Par sa nature : Avoir osé proclamer que l’homme noir n’était pas un homme à part entière et qu’il pouvait donc être chassé et vendu comme un animal !
- Par son ampleur : plusieurs dizaines de millions d’africains, chassés, vendus et déportés !
- Par sa durée dans le temps : plusieurs siècles !
Tous les ans, cette journée du 27 avril, devrait-être aussi celle de la lutte contre le racisme, ce bâtard hideux de l’esclavage.
La déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 dans son préambule, article premier affirme : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits, les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. »
Depuis 1789 beaucoup de progrès certes mais beaucoup reste à faire. Les belles déclarations ne suffisent pas toujours. Deux exemples pour rafraichir nos mémoires facilement oublieuses :
1° - Malgré la déclaration de 1789, les droits humains fondamentaux ne furent reconnus aux femmes, hommes et enfants noirs que 59 ans plus tard, en 1848 !
2° - Hitler et ses nazis, au nom de la supériorité d’une « race Aryenne » massacraient des populations entières, blancs et noirs confondus.
Il n’y a pas de peuples supérieurs ou inférieurs. Il ne doit y avoir que la grande fraternité des hommes de bonne volonté.