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Publié par SUPAP-FSU

Ce vendredi 28 juin se tiendra à Istanbul le procès de Pinar Selek, sociologue turque engagée, féministe et antimilitariste. Il y a 26 ans, alors qu’elle faisait ses recherches sur les Kurdes, la police lui a ordonné de donner ses sources. En refusant de les dévoiler, elle s’est attirée les foudres de la justice qui l’a accusée de crimes infondés. Par quatre fois elle a été acquittée, mais à chaque fois, des appels ont cassé ces décisions. Cet acharnement qui se poursuit depuis 26 ans montre la teneur politique d’une telle entreprise judiciaire.

Aujourd’hui Pinar Selek est contrainte à l’exil, elle ne peut se rendre en Turquie sans risquer l’emprisonnement immédiat. Elle a déjà connu les geôles turques et les tortures qui y sont pratiquées. Elle est toujours sous la menace d’une demande d’extradition.

Pinar Selek s’est intéressée au sort des minorités, des opprimé.es, des laissé.es-pour-compte. Ses travaux sur les métiers féminisés et précarisés résonnent particulièrement avec notre engagement, et ses recherches sur les enfants des rues, les minorités nationales ou sexuelles sont d’une importance reconnue par ses pairs.

Le Syndicat Unitaire des Personnels des Administrations Parisiennes (SUPAP-FSU) a mandaté un camarade pour assister à ce procès.

Notre syndicat se joint à l’appel de toutes les organisations qui la soutiennent, et demande que cet acharnement cesse, que Pınar Selek puisse enfin retrouver la paix et la sécurité qui lui ont été volées depuis 26 ans.

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