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Publié par SUPAP-FSU

Le journal Médiapart a révélé qu’entre 2020 et 2024 Anne Hidalgo a dépensé « plus de 84 000 euros pour acheter des vêtements, 125 000 euros pour financer ses déplacements ».

Médiapart indique qu’elle « refuse systématiquement de dévoiler ses notes de frais aux journalistes ou aux associations qui les sollicitent », en particulier « le détail de ses frais de restauration, d’hébergement ou d’avion ».

De son côté Rachida Dati…ne dit rien. Il faut dire qu’en 2008 alors qu’elle était ministre de la justice elle avait elle aussi été mise en cause par rapport à ses frais de réception (270 000 euros pour des réceptions, voyages, restaurants et dépenses personnelles, soit 30% de plus que le budget qui lui était alloué). Madame Dati sera aussi bientôt jugée pour corruption dans l’affaire Renault où elle est soupçonnée d’avoir dissimulé des milliers d’euros de bijoux. Médiapart indique aussi que Madame Dati n’a toujours pas publié la liste des cadeaux ou invitations qu’elle a reçu durant son mandat de maire du 7eme arrondissement de Paris…

Les sommes évoquées sont peu par rapport au Budget total de la Ville (11,5 milliards cette année, les vêtements de Madame la Maire représentent 0.0002% du budget annuel).

Elles sont très peu par rapport au défi d’une répartition plus juste des richesses produites par les salarié.es dans le pays (les grandes entreprises (Total, LVMH, Sanofi…) reçoivent des aides considérables : au total 270 milliards par an, 8 561 euros par seconde !).

Mais ces sommes sont particulièrement choquantes au moment où notre employeur prend prétexte des coupes budgétaires de l’État pour imposer des sacrifices supplémentaires aux personnels : non reconduction de CDD, sous effectifs permanents, baisse des taux directeurs des primes CIA et IFSE, baisses des budgets… Et au moment où se multiplient les chartes sur la déontologie et les devoirs des fonctionnaires !

Ces révélations font aussi écho aux choix (sur les primes) qui renforcent les inégalités entre hauts et bas salaires à la Ville. A la ville, faute « d’attractivité » des milliers de postes budgétés ne sont pas pourvus, et les sous-effectifs aggravent les conditions de travail.

D’autres choix budgétaires sont donc possibles, pour les rémunérations (primes, plan de rattrapage des inégalités femmes hommes), l’emploi (créations de postes titulaires, des recrutements massifs, déprécarisation), les conditions et le temps de travail (revoir les niveaux de sujétions pour une meilleure prise en compte de la pénibilité), les droits sociaux (plus d’argent pour l’ASPP/AGOSPAP). Et aussi pour une future Protection Sociale Complémentaire qui couvre le jour de carence et la baisse à 90% de couverture des arrêts maladie.

Mais pour imposer ces choix de justice sociale, il n’y aura d’autre choix que de se mobiliser.

A bientôt dans la lutte, tous et toutes ensemble !

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