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Publié par SUPAP-FSU

Manipuler, tromper les parisiens est-ce la fonction de ce budget participatif ?

FEMINISME : Un projet participatif pour couler la bibliothèque Marguerite Durand ?

Le bruit courait depuis quelque temps que la bibliothèque Marguerite Durand pourrait quitter le 13eme arrondissement et voir son fonds déplacé vers un lieu hypothétique, par exemple la galerie des bibliothèques dans le marais, où elle passerait de fait sous la coupe de la bibliothèque Historique. L’annonce du projet d’ouverture le dimanche de la bibliothèque Melville situé dans le même établissement semble avoir redonné vie à cette volonté de faire partir la bibliothèque des femmes et du féminisme.

En quelque sorte, l’ouverture du dimanche contre les femmes !

La DAC n’est –elle pas en train d’avancer vers cette perspective sous couvert de démocratie participative ?

le budget participatif pourrait se révéler l’arme fatale car c’est avec surprise qu’une proposition alléchante est soumise au vote des parisiens. Voir sur intranet en cliquant ICI

Personne n’était au courant. Même pas les personnels de la bibliothèque Marguerite Durand.

Une belle manipulation pour le SUPAP-FSU que nous ne pouvons accepter.

Pour nous et particulièrement aujourd’hui, dans cette période marquée par la violence, les régressions idéologiques et démocratiques, la Ville n’a pas à soumettre au vote un projet qui a pour but de déplacer la bibliothèque Marguerite Durand vers un hypothétique autre lieu.

La bibliothèque Marguerite Durand doit vivre, se développer. Cela doit être un choix fort de la Ville de Paris comme cela l’a toujours été. Son avenir ne peut dépendre d’une consultation truquée. Le féminisme, son histoire ne peuvent être mise en concurrence avec d’autres objectifs. La Ville doit défendre sa bibliothèque sans hésitation. Beaucoup de moyens sont mis dans des entreprises gadgets. Le fonds patrimonial de la Bibliothèque Marguerite Durand lui est exceptionnel. Il est inadmissible que le transfert de ses très riches collections puisse être envisagé d’une façon aussi légère.

Les chercheurs et curieux qui utilisent ce fonds doivent pouvoir continuer à le faire dans la sérénité et le confort. Les projets doivent être discutés par les professionnels concernés, les élus de paris sans tromperies.

Le SUPAP-FSU constate par ailleurs que les budgets participatifs mettent en concurrence les établissements et ont pour but de dédouaner la Ville de ses responsabilités ! Nous avons même constaté que les budgets des services, tronqués pour permettre le financement de projets participatifs censés être à l’initiative des administrés, faisaient l’objet de tentatives de récupération par les directions pour financer leurs besoins.

A la Dac, on nous a annoncé au printemps que ce qui ne pouvait être pris en charge budgétairement par la ville (notamment certains projets innovants) devrait être proposé au vote des parisiens. Ainsi, ce qui était refusé par la direction des finances à la DAC pourrait peut-être être financé si suffisamment d’administrés en faisaient la demande.

Quand on sait que la réfection des sols d’un établissement public peut entrer dans ce cas de figure, on ne peut que s’indigner d’un tel procédé !

Parmi les projets concernant les bibliothèques : la rénovation de Brassens, l’agrandissement et la rénovation de l'espace jeunesse de la bibliothèque Valeyre, la rénovation de François Villon, l’achèvement de la rénovation d’Andrée Chedid nous semblent s’imposer d’eux-mêmes.

Parmi les projets concernant les conservatoires : l’achat d’instruments pour le Nouveau Conservatoire du centre et la rénovation et l’agrandissement du Conservatoire du 15e arrondissement nous semblent tout aussi indispensables !

D’autres éléments de travaux relèvent d’une obligation légale comme la mise en conformité de toilettes de François Villon ou l’accès du bâtiment pour les personnes à mobilité réduite à la bibliothèque Faidherbe.

La Mairie de Paris propose donc au vote un pot-pourri de projets dans un flou artistique complet. Certains projets ne sont pas finalisés comme par exemple « la culture hors les murs » ou « La culture peau neuve ».

Il y a une mise en concurrence de projets de nature différente. L’indispensable côtoie le superflu.

La mairie de Paris semble vouloir se dispenser de toute décision et faire preuve de démagogie.

Où est la transparence quand on sait qu’il n’y a pas de listes ni de registre de vote, que n’importe qui peut voter et ce plusieurs fois en différents endroits !

Ce vote participatif est bien un écran de fumée et au bout du compte c’est bien la ville qui aura le dernier mot et fera passer les projets de son choix.

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