Résultats du questionnaire : de mauvaises conditions de restauration à la DAC
2022 : mise en œuvre de Chronotime et fin des temps de trajet additionnels pour aller manger à l’extérieur.
Si votre lieu de travail est à plus de 15mn d’un restau administratif ou conventionné, vous avez...15mn pour plus de 30mn aller-retour.
A titre d’exemples :
1) Le trajet calculé par le logiciel de la Ville de Paris entre la bibliothèque Claire Brétécher (proche de République) et la cantine la plus proche (située à Hôtel de Ville) est de 15 minutes !
Cela signifie qu’il n’y a pas de crédit de temps de 15 minutes supplémentaires sur le compte Chronotime des agents de cette bibliothèque.
2) Les agent.e.s de l’équipe de remplacement ne bénéficient pas d’un crédit de temps de 15 minutes lorsqu’ils effectuent un remplacement dans une bibliothèque située à plus de 15 minutes de la cantine la plus proche. On se demande pourquoi !
Si vous avez des cas à nous faire remonter du même acabit, signalez-le nous !
En 2022, suite à une proposition des mandaté.es SUPAP, le CHSCT de la DAC avait demandé une étude sur les conditions de restauration à la DAC.
Celle-ci s’est traduite par un questionnaire co élaboré avec nos mandaté.es et mis en ligne en février dernier.
Début juillet la DAC nous a transmis les résultats de ce questionnaire auquel près de 700 agent.es ont répondu.
24 % des collègues déclarent ne pas avoir d’espace de restauration sur leur lieu de travail !
Et pour les autres, 66 % estiment que leur espace de restauration n’est pas assez grand pour l’équipe,
35 % qu’il n’est pas suffisamment équipé (table, chaises, évier, réfrigérateur, micro-ondes), 28 % qu’il n’est pas en bon état, 30 % disent qu’il n’est pas éclairé naturellement.
60 % n’ont pas de restaurant ASPP à moins de 15 minutes de leur lieu de travail.
41% n’ont pas de restaurant d’entreprise conventionné ou de restaurant Émeraude géré par le CAS-VP à proximité
Notons aussi que 45 % des collègues qui ont répondu déclarent ne pas savoir si un restaurant conventionné existe à proximité.
Les choix d'alimentation sont guidés par la gestion du temps pour 39% des collègues, le coût de la nourriture pour 39% aussi.
L'absence d'espace de restauration ou leur caractère étriqué, l’absence de restaurant administratif ou conventionné à proximité, la fin des temps de trajet additionnel et le contrôle du temps par Chronotime ont des conséquences :
60 % des collègues font état de difficultés pour se restaurer en journée en semaine (Parfois 39,7% / Souvent 13,9% / Toujours 6,6%)
Si on enlève le pourcentage de non concernés, ce chiffre passe à environ 68 % pour le samedi.
40 % ne mangent jamais dans la tisanerie.
54 % des collègues ne mangent jamais dans un restaurant ASPP.
92 % ne mangent jamais dans restaurant conventionné.
70 % des collègues mangent à leur poste de travail ou dans les bureaux (Parfois 36,1% / Souvent 24,9% / Toujours 10,03%).
Notons que jusqu'à la crise sanitaire le code du travail n'autorisait pas de se restaurer à son poste de travail et que les obligations en matière d'espace de restauration dédiée étaient plus importantes pour les employeurs.
38 % déclarent que leur temps de pause est imposé pour des raisons de nécessité de service (16% toujours, 22% souvent).
La durée moyenne du temps de pause méridienne est de 30mn pour 46% des collègues, de 45mn pour 36 %.
72% ne bénéficient pas d'un temps de trajet pour se rendre dans un restaurant administratif ou conventionné, 11% ne savent pas si ce temps existe ou pas !
Ces résultats sont assez inquiétants au regard de l’importance des conditions de restauration dans la santé de chacun.e (tout au long d’une carrière).
Avec la suppression du temps additionnel, la Ville a pris la responsabilité de détériorer un peu plus ces conditions.
Les personnels prennent moins de temps pour se restaurer, sont plus nombreux à manger à leur bureau, fréquentent moins les restaurants subventionnés.
Pour la pause déjeuner , le SUPAP-FSU revendique : - un usage allégé de Chronotime en n'effectuant que 2 badgeages/jour (arrivée départ du site de travail) avec une pause déjeuner comptée à 30 minutes minimum, et plus sur une base déclarative (comme avant lorsqu'on ne badgeait pas !) - Le rétablissement du temps de trajet additionnel de pause méridienne de 30 minutes A/R pour tous-tes - L'ouverture de nouveaux sites de restauration afin de rendre accessible un restaurant ASPP en moins de 15 minutes pour tous.tes (et à défaut des conventions avec des restaurants d’entreprise aux mêmes conditions tarifaires) - La baisse des tarifs, mise en place d’un repas « social » à moins de 3 euros pour les plus modestes (demi-traitement, retraités,..) et tarif équivalent au tarif étudiant CROUS pour les apprentis - Des tickets restaurants aux collègues qui n’ont pas accès aux restaurants administratifs ou conventionnés, aux personnels qui travaillent le soir ou le week-end
|